Dans ce numéro 41 du « Le petit Robinson » du 14 Avril 1925, notre auteur s'en donne à cœur joie avec cette fois en toile de fond une bien curieuse « pluralité des mondes habités » En citant quelques auteurs « conventionnels » , le lecteur attentif relèvera toutefois le nom de Cummings, probablement le Ray Cummings que les amateurs du genre connaissent bien et qui, à mon avis n'a pas du être souvent cité dans le revues de l'époque et auteur entre autre de « The girl in the golden atom » (1919).Encore de bien belles divagations à une époque où le jeune lecteur, en lisant de tels articles, devait avoir des étoiles plein les yeux où bien alors regardait le noir profond du ciel constellé d'une myriade de planètes,avec une certaine appréhension !
Tout le monde Sait que notre terre n’est point le seul astre qui tourne inlassablement autour du soleil. Huit planètes, Mit inondes font comme le nôtre une randonnée sans fin avec la plus mathématique des précisions, pour faire à notre grand dispensateur de chaleur, de lumière, de vie, lé plus magnifique cortège. Y a-t-il des hommes sur ces autres terres à la fois si voisines de nous, quand on songe aux formidables distances qui nous séparent des étoilés si lointaines quand nous prenons pour mesurer les kilomètres et les lieues auxquels nous sommes habitués ? Nul ne le sait. Mais nos savants savent, parfois avec une grande précision quelles sont les conditions physiques régnant sur telle planète ou sur telle autre. Par conséquent, ils peuvent nous dire : comme il n'y a point d’atmosphère dans cet astre, comme un froid fantastique caractérise cet autre, aucun des êtres vivants de notre terre n’y peut vivre. Fort bien. Mais ne peut-il y avoir des êtres d’autres sortes. Il y a déjà de telles différences, entre les êtres vivants terrestres, que sont un homme, une bactérie, un arbre que l’existence d’êtres résistant au froid le plus glacial, en se passant de respiration, ne peut pas à priori, être niée.
De fait, certains savants aventureux, d’une part, certains poètes aux rêveries fantastiques, d’autre part, firent dans les planètes nos voisines des explorations évidemment chimériques, mais souvent fort intéressantes. C’est pourquoi nous ferons, les prenant pour guide, une petite (?) excursion dans les terres du système solaire pour en rencontrer les hypothétiques habitants.
Conditions de vie dans les planètes
Avant tout, il nous faut avoir quelque idée des différences existant entre les conditions de vie sur la surface de notre globe, et celles qui existent sur les autres globes. Rien ne saurait mieux renseigner à ce propos que dés comparaisons chiffrées : les voici !
D’une taille semblable à la nôtre, sur les rivages de leurs îles fécondes, ils se livrent à la. danse, aux festins et s’égayent par des chansons, écrit le célèbre Bernardin de Saint-Pierre, à qui nous devons d’une part Paul et Virginie, d’autre part cette ingénieuse explication de la présence des « cotes » sur les melons : le Créateur les fit ainsi pour qu’on pût commodément les partager à table en portions égales. Récusons le témoignage de ce Savant, si on peut dire « à la manque» et passons à celui d’un autre savant officiel : Fontenelle. Il fait à son interlocutrice marquise une telle enchanteresse description qu’elle s’écrie : « Je vois présentement comment sont faits les habitants de Vénus : ils ressemblent aux maures de Grenade : Un petit peuple noir, brûlé du soleil plein d’esprit et de feu, toujours amoureux, faisant des vers aimant la musique, inventant tous les jours des fêtes, des danses et des tournois... »
Milord Ceton qui fit au XVIIIéme siècle, «sur les ailes d’un génie », un petit Voyage dans tous les astres du système solaire, ne rencontre dans Vénus que des hommes semblables aux créatures terrestres : toutefois; féministes à outrance, les Vénusiens sont gouvernés par des Vénusiennes : elles disposent de toutes les charges de tous les emplois, de tous les postes éminents ». D’ailleurs, ça n’en paraît pas mieux aller pour cela !
Selon le romancier contemporain La Hire, les Vénusiens ont des ailes assez, semblables à celles de notre chauve-souris, une peau rugueuse et blanche, un oeil énorme, ils sont extrêmement intelligents et leurs sciences sont des siècles en avancé sur les nôtres.
Y a-t-il des anges à Mercure et dans Saturne ?
C’est au moins ce qu'affirme l’auteur anonyme d’un Voyage à la Planète de Mercure publié en 1750 «moins grands que nos hommes de la plus petite taille, reporte l’explorateur (?) les Mercuriens sont des génies, ils se servent de leurs ailes avec une agilité merveilleuse et les replient pour marcher. Pour Fontenelle, les Mercuriens sont un peu tous fous. Ils n’ont point de mémoire, ils ne réfléchissent jamais, ils n’agissent qu’à l'aventure. Un auteur plus moderne, de la Hire, dans son roman « La Roue fulgurante » nous conduit dans Mercure et nous fait des habitants de la planète un portrait peu engageant : « hauteur d’un enfant de douze ans ; couleur noire luisante, torse rond supportant sans cou une sorte de tête de rat, à trompe ; une seule jambe.
Du milieu du torse jaillit un unique bras terminé par trois énormes griffes brillantes... Au-dessus de la trompe qui s’agite furieusement en tous sens, un teil s’ouvre, d’un rouge étincelant... Sous la trompe munie à l’extrémité d’une ventouse à succion, il n’y a ni bouche ni menton... de chaque côté de la trompe, un appareil auditif semblable aux branchies des poissons ».
Le romancier américain, Cummings, nous dépeint des Mercuriens plus humains, à l’acception de leurs jambes, qui ressemblent plutôt à des pattes de grenouilles. Quant à la tête, aux yeux obliques et à la grande barbe blanche, elle semble plutôt du genre farfadet !
Sir Humphry Davy, un des plus grands chimistes qui aient jamais existé, s’est amusè à nous décrire d’autres êtres aérien ; les habitants de Saturne. Couleur de rose et d’améthyste, se nourrissant de fluide et fréquentant de préférence les nuages, ces êtres aériens volent avec des membranes et ont la taille de grands navires.
La Hire, déjà nommé, nous montre aussi dans son ouvrage, des Saturniens « colonnes lumineuses d’un vert intense, hautes comme un homme de grande taille, au sommet de chacune flotte un globe de lumière blanche, fantomatique, d’où jaillissent à tout instant de courtes étincelles crépitantes ».
Dans son fantastique Micromegas, Voltaire nous apprend que les habitants de Saturne ont environ deux mille mètres de haut : mais le grand écrivain ne semble nullement se soucier d’avoir voulu créer des êtres un « soignés » ni d'avoir voulu faire allusion : il ne s'agit que d'une abstraction
Jupitans, Uraniques, Neptuniens
Nous devons au savant allemand, l’astronome Wolf, des indications précises sur les êtres étranges de ces régions lointaines. Pour y voir malgré le peu de lumière solaire qui arrive là-bas, ces population doivent être composées d’hommes à peau lumineuse, telle celle des poissons de profondeurs abyssales et qui possèdent des yeux relativement énormes. Comme le Neptumien type, au dire du savant si bien renseigné, doit mesurer à peu près soixante mètres de hauteur, ses yeux doivent avoir un faux air de lanternes de phare !
De la planète Uranus, les explorateurs ne semblent guère s’être souciés : il est vrai que c’est la petite dernière de la famille du soleil. Petite n’est que façon de parler, puisque cette planète est soixante-quinze fois grosse comme la Terre. Mais elle est si loin qu’on ne l’avait jamais vue jusqu’au jour où l’astronome calculateur Le Verrier, en alignant d’innombrables chiffres pour étudier la cause d’une petite perturbation, ait affirmé « il doit y avoir quelque chose là ». De fait, il y avait Neptune.
Jupiter, terre géante, ne peut qu’être habitée par des géants. Ces géants, nous affirme Wolfe, sont minces, et paraissent d’autant plus maigres, qu'aucun vêtements ne couvre leurs membres grêles et démesurés.
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