Au cours d'une conférence contre les dangers de futures expériences dans la mer des sargasses et des conséquences catastrophiques que de tels essais pourraient avoir sur
notre environnement, le professeur Doucet est invectivé par une foule d'étudiants aussi stupide qu'agressive. La fille du savant, Annie , avec l'aide d'un journaliste va tenter de raisonner
l'assemblée, mais la foule d'une bêtise crasse, ne voudra rien entendre. Humilié, à la sortie de la conférence, le professeur Doucet va être terrassé par une crise cardiaque ! Le journaliste,
Jean Duhamel, va alors essayer d’utiliser l'organe de la presse afin d'alerter le grand public. Mais le milieu scientifique faisant fi des avertissements poursuivent leurs expériences et les
catastrophes commencent à s’enchaîner et des îles du pacifique aux massifs de volcans des monts d’Auvergne, la terre ne cessent de trembler et de vomir sont trop plein de roches en fusion, de
gigantesques raz de marée se lancent à l'assaut des continents et dans Paris, l'affolement est à son comble, les immeubles s'effondrent, le métro est inondé et sous la violence des secousses
sismiques, la tour Eiffel se brise en deux ! De part le monde, les tremblements de terre sont d'une telle violence que la terre commence à basculer sur son axe. Devant l'ampleur du désastre, les
populations du globe sont invitées à quitter les villes pour se réfugier dans les campagnes. Un terrible exode commence. Les grandes capitales ne sont que ruines et désolation. À Paris la neige fait
soudain son apparition semblant vouloir recouvrir d'un blanc linceul, ce qui fut la première capitale du monde. Fort heureusement, les notes du professeur Doucet mentionnent une région qui pourrait
être préservée en cas de bouleversement à l'échelle planétaire et Annie, en compagnie du journaliste, parvient à embarquer à bord d'un avion quadrimoteur afin de s'envoler à destination de cet
hypothétique havre de paix. Il s'agit du continent Américain et lors de leur éprouvant voyage où les passagers constatent que l'inclinaison du globe terrestre perturbe les instruments de vol, ils
découvrent dans le pacifique sud , une île ayant surgi des flots . L'avion tente de se poser, mais c'est le crash assuré et seuls trois survivants vont sortir indemnes des décombres. Annie, Jean et
Michel et un ami de longue date du journaliste embarqué au dernier moment, vont alors découvrir sur cette nouvelle terre en plein dégel, les vestiges fossilisés d'une faune antédiluvienne ainsi
qu'une flore qui au fil des jours commence à croître avec l'arrivée du soleil. Tout ce qui les entoure est matière à les émerveiller tellement la nature se révèle généreuse et luxuriante. Cette douce
quiétude et ce nouveau départ ne seront que légèrement perturbé par l'arrivée d'un voilier débarquant sur cette île afin de se réapprovisionner en eau douce. Le capitaine Gladys va leur donner les
dernières nouvelles d'une terre complètement dévastée où ne subsistent que quelques poches d'une humanité meurtrie et agonisante : les épidémies se chargeant des derniers survivants. Embarqués
sur son voilier avec quelques hommes, ils parcourent ainsi les océans du globe à la recherche des derniers survivants, laissant les trois jeunes sur cette île paradisiaque où tout est à refaire et en
leur prodiguant un dernier conseil, de ne pas reproduire les mêmes erreurs que leurs aînés.
Cette histoire post-cataclysmique, très en vogue à l'époque (nous sommes au milieu
des années 50) et mettant en garde contre les effets néfastes de la bombe atomique, symbolise de manière parfaite le regard que pouvait poser certaines personnes sur la puissance de l'atome. Alors
qu'après Hiroshima et Nagasaki le monde est partagé en deux clans, auteurs et dessinateurs se rallieront bien souvent du côté des opposants. En littérature les titres foisonnent et de « R'Adam
et R'Eve » de Jean T.Talbot « à « Le drame de l'an 3000 » de Aimé Blanc en passant de « Plate forme 70 ou l'age atomique » de Jean Nocher, à « La grande
bagarre » de Jean Doutreligne , et de « Les grands moyens » de Roger Ikor , assurément et inversement au célèbre titre de René Barjavel « Béni soit l'atome » ,avec cette
nouvelle forme d'énergie l'humanité risque de connaître une ère relativement mouvementée.
Ce qui est intéressant dans l'histoire De Marijac, superbement illustré par Mathelot , c'est la rapidité avec laquelle s’enchaînent les événements, ne laissant aucune place aux temps morts et donnant
un récit un réel dynamisme où les événements se succèdent avec une vitesse folle. Pour une fois, l'homme de science va essayer de mettre en garde, mais la folie collective et surtout cette
fascination béate face à la marche effrénée du progrès, vont entraîner l'humanité vers son inéluctable fin. Mais parce que, « tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir », l'histoire va essayer
de se refaire en repartant sur de bonnes bases. Toutefois, je doute un peu de l'optimisme final, ne serait-ce que par la présence de cette île déserte, certes généreuse en matière première, mais qui
risque d’être l'objet du déchaînement de cette passion dévorante propre à l'homme : la convoitise. Imaginez un endroit aussi isolé avec une femme et …..deux hommes !
Mais ceci est une autre histoire.
Ce qu'il y a d'étrange, c'est de voir la publication d'un tel récit d'anticipation, dans une revue principalement destinée aux jeunes filles plus attachée aux exploits de « Martine »
(joliment dessiné d'ailleurs)et de « Lili hôtesse de l'air » . Bien que celle-ci consacra tout de même ses pages à des romans d’aventures et historiques, la science fiction ne fut pas
son genre de prédilection.
Le récit qui nous concerne se présentait soit sur une double page, soit sous la forme d'une planche unique, avec un total de 26 pages. Principalement en couleurs seules les deux dernières planches
sont en noir et blanc.
Rappelons pour la petite histoire que les deux compères avaient déjà unis leurs forces pour une histoire de fin du monde dans le célèbre « Alerte à la terre » qui parut dans la revue
« Coq hardi » du N° 43 (26 septembre 1951) au 89 ( 7 août 1952) et repris dans une collection de BD petits formats, Atoll du N° 86 au N°91 en 1974. Il s'agira ici de l'arrivée massive de
météorites en direction de la terre, des perturbations que cela va créer dans un premier temps sur le climat avec son lot de catastrophes naturelles et de la tentative des terriens pour détruire
cette redoutable menace.
« La fin du monde est pour demain » Illustration de Christian Mathelot, scénario de Marijac,.Publié dans la revue « Mireille du N° 88 (6/10/1955) au N° 106 (9/02/1956), réédité par les éditions Apex collection « Bédéphilia » en mai 1996 dans un tirage limité à 250 exemplaires numérotés .
Curieusement la couverture du N° 88 est consacrée au roman de Marijac et Mathelot , mais il ne débutera que dans le numéro suivant.
Malgrè la superbe couverture couleur du N° 88 seulle cette annonce sera présente dans le numéro
En cart publicitaire se trouvant dans le n°87
Deux des magnifiques planches couleurs de l'album
La réédition de 1996 chez Apex en N&B
Deuc couvertures couleurs de Mathelot pour le tout aussi percutant "Alerte à la terre" 1974
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