Un roman de Arthur C.Clarke. Editions Fleuve Noir.1955
Au prix d'efforts fantastiques, Les hommes sont parvenus à s'implanter sur Mars! Un voile de mystère recouvre cette tentative et le monde ignore encore ce qui se passe sur cette planète froide et stérile.
Martin Gibson est le premier reporter autorisé à s'embarquer sur « L'Ares », qui effectue son voyage d'essai vers la colonie sidérale. Dès le décollage, la réalité dément toutes ses prévisions ; loin d'être fastidieuse comme il se l'imaginait, cette croisière ne tarde pas à lui ouvrir les yeux sur mille problèmes insoupçonnés du public. Mais les étonnements de Gibson se multiplient à son arrivée sur Mars. S'il y découvre une étrange colonie en pleine activité, il sent aussi que l'amabilité dont on l'entoure est factice. Il fait figure d'intrus, d'indésirable. Pourquoi?
Persuadé qu'on se ligue contre lui pour dissimuler un important secret, Gibson se met en tête d'élucider cette énigme. Il n'y parviendrait pas si, au hasard d'une exploration,une singulière trouvaille ne lui valait une soudaine célébrité parmi les colons.
A mesure qu'il pénètre plus avant dans les secrets de la cité martienne, il est gagné par l'enthousiasme. Oubliant ses devoirs de reporter pour participer à l'extraordinaire bataille que les pionniers livrent contre la sauvagerie glacée de la planète, il n'informe pas la Terre de ce qu'il apprend.
Martin Gibson est lui-même conquis par ce monde désolé mais riche de promesses, au point que le retour sur sa planète natale ne lui semble plus souhaitable,
Quels sont donc les sortilèges qui enchaînent Gibson à la première cité extra-terrestre ? Pourquoi est-il devenu un autre homme ?
La réponse à ces deux questions est enfouie dans les sables rouges des déserts de Mars.
L'ouvrage est agrémenté d'une excellente préface de Jean-Gaston Vandel
«Ce livre n'est pas un ouvrage de vulgarisation : c'est une merveilleuse histoire ayant pour cadre la planète qui, de tout temps, a le plus intrigué l'Humanité.
Dès le début, l'auteur nous plonge dans une étrange aventure : l'épopée de la colonisation de Mars. Mais ce roman, dont tous les personnages vivent avec une telle intensité que nous ne doutons pas une seconde de leur existence, nous initie peu à peu au prochain chapitre de l'Histoire.
Rendons- nous à l'évidence : nous sommes au seuil de l'Age de l'Espace. Aujourd'hui, à l'heure où ces lignes sont écrites, en plusieurs endroits du globe des dizaines de savants travaillent a l'expédition de la première fusée qui reliera la Terre à son satellite. Tout est prêt : les plans de cette fusée existent, la formation des futurs pilotes de l'Espace est en cours, les bases d'où s'envoleront les premiers véhicules interplanétaires sont désignées, les problèmes techniques essentiels sont résolus.
Le vol intersidéral est en train de passer du domaine de la fiction à celui de la réalité, il a cessé d'être un rêve fabuleux pour devenir un objectif immédiat de notre époque. S'il nous apparaît encore comme une perspective lointaine, c'est en grande partie à cause du secret absolu qui recouvre les progrès réalisés dans les bureaux d'études des grandes puissances.
La révélation sera brutale : un jour nous apprendrons avec stupeur qu'un engin autoguidé a quitté la Terre pour la Lune, sans qu'aucune information préalable nous ait avisé de l'imminence de cet événement. La veille d'Hiroshima, seuls une douzaine d'experts savaient que la bombe atomique allait anéantir une ville entière.
Parmi ceux qui ont pleinement conscience de l'aventure extraordinaire qui débutera demain, l'un des plus lucides est assurément Arthur C. Clarke.
Doté d'une culture très étendue et d'un magnifique talent de conteur, cet écrivain a conquis en quelques années une renommée mondiale. Ses ouvrages sont traduits dans la plupart des langues, mais c'est en Amérique que son succès a été le plus foudroyant. Or, si l'on y réfléchit, cette réussite a quelque chose d'insolite dans un pays qui, comme les Etats-Unis, était submergé par des romans de science-fiction où s'étalaient les hypothèses les plus échevelées — voire les plus saugrenues — et où les auteurs côtoyaient sans cesse le fantastique pour forcer l'attention de lecteurs déjà blasés. Clarke apparut et, d'emblée, il s'imposa par une sobriété, par un réalisme qui contrastaient étonnamment avec les effarants récits que lisait le public américain. Sa paisible autorité le porta au pinacle en quelques mois...
Son rude bon sens, la profondeur de ses vues et sa stupéfiante perspicacité plongèrent le lecteur dans une vivante réalité qui surpassait de loin les inventions les plus audacieuses. Tout en pulvérisant au passage bon nombre d'idées fausses, ses oeuvres prouvèrent qu'il n'était nul besoin de recourir aux artifices d'une pseudo-science pour créer des péripéties attachantes.
Arthur C. Clarke « sent » l'avenir et le met à notre portée : c'est un prophète, c'est le reporter des événements qui viennent et dont les racines poussent dans le temps présent. Avec un don de « pré-observation » qui tient de la voyance, il nous mêle à la vie de ses héros et nous entraîne à leur suite dans l'Espace. Ce n'est pas de l'anticipation dans le sens qu'on accorde d'ordinaire à ce terme, c'est de la prévision ; une prévision fondée, qui tire son intérêt de Ioj légitimité des bases sur lesquelles l'intrigue s'échafaude, et qui nous passionne plus que nous avons l'impression de baigner dans le réel.
Est-il besoin, après cela, d'énumérer les diplômes et les titres de cet auteur de nationalité britannique, qui fut associé pendant la guerre aux recherches sur le radar, qui devint ensuite président de la Société Interplanétaire de Londres et dont l'activité de vulgarisateur ne ralentit pas.
On commettrait une lourde erreur en imaginant Clarke sous les traits austères d'un érudit muré dans son cabinet de travail. Le souvenir le plus vivace qui me reste de ma première rencontre avec lui est une notion très nette des dégâts que peut provoquer dans l'épaule une poignée de main très vigoureuse. Le visage rieur, le teint enluminé par le grand air, cet athlète dans la force de l'âge pratique avec fougue plusieurs sports et notamment la pêche sous-marine, tantôt en Floride, tantôt dans les Antilles. Un requin barracuda ne l'effraye pas davantage qu'une équation différentielle, il photographie aussi bien les crocodiles que les nébuleuses. Car ce visionnaire de l'avenir est, avant tout, un homme d'action, et les problèmes les plus graves ne lui font jamais perdre le sens de l'humour. Le présent volume reflète fort bien ces divers aspects de sa personnalitéy mais son principal mérite est d'ouvrir à l'esprit du lecteur, sous le couvert d'une narration captivante, les horizons nouveaux qui se profilent dans un proche avenir.
Arthur C. Clarke ramène la littérature d'anticipation sur son plan véritable et se hausse au niveau de ses plus illustres prédécesseurs.»
Ouvrage doublement indispensable puisqu'il est agrémenté d'une magnifique jaquette de René Brantonne. A l'image de Gourdon pour la série « Angoisse » (entre autre), Brantonne fut sans contexte le chef de file des illustrateurs Français de la science-fiction Française de l'après guerre. Si l'on se penche d'un peu plus prés sur son abondante production, il sera alors possible de se rendre compte que ce « forçat » du pinceau réalisa au cour de son existence des milliers de planches pour diverses revues et collections. Je me rappelle avoir eu la chance d'admirer des planches originales pour la série « Anticipations » chez Fleuve Noir et je peux vous assurer que la beauté des couleurs et l'élégance du trait ne peuvent que forcer l'admiration et le respect. Un homme simple et besogneux qui hélas, reste dans l'ombre de certains dessinateurs au talent plus que discutable. Il a marqué toute une époque, avec son style particulier, et l'un des rares à pouvoir se targuer de posséder une « patte » unique et extraordinaire. La richesse et l'importance de son œuvre exemplaire devrait définitivement sortir du cadre restreint des seuls amateurs qui s'efforcent à faire perdurer la mémoire de ce brillant artiste disparu dernièrement, pour afin se faire connaître du grand public et lui accorder ainsi la place qu'il mérite.
L'évocation du seul nom de « Fulguros » me donne des frissons dans le dos, pourtant peu de gens connaissent ce prototype du super héros à la Française qui à l'instar de « Fantax » reste à tout jamais enfoui dans les recoins les plus obscurs de notre mémoire.
Je viens de parcourir avec une pointe de nostalgie l'album que l'éditeur « Le dernier terrain vague » lui avait consacré en 1983, une hommage comme il se doit tout en image et qui retrace non seulement toute la carrière de ce grand Monsieur, mais nous présente dans une superbe préface de Yves Frémion un personnage d'une simplicité, dégageant une aura des plus bienveillante et qu'il qualifie avec tout le respect que cela comporte « d'illustrateur populaire »
Avec cette illustration pour le roman de Arthur C.Clarke paru au fleuve noir tout comme celle de l'ouvrage de Jimmy Guieu « Les soucoupes volantes viennent d'un autre monde », une preuve supplémentaire s'il en faut de son talent merveilleux et incontestable
Un personnage phare d'une culture restée trop longtemps dans le domaine du péjoratif.
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