LA GUERRE INFERNALE
Que sera la prochaine guerre ? Entre quelles nations éclatera-t-elle ? Comment s'engageront les hostilités ? Où seront les champs de bataille ? A quels engins de destruction les belligérants
auront-ils recours ? Jusqu'où sera poussée l'atrocité de leurs effets ?
Autant de questions que petits et grands se posent, en France comme ailleurs, non sans quelque anxiété.
C'est pour répondre à ce désir de savoir ce que nous réserve l'avenir, que l'amusant conteur Pierre Giffard et le prestigieux dessinateur Robida ont écrit et illustré cette nouvelle
publication.
Il semble indubitable que le conflit armé dont la planète est menacée sera le plus horrible que l'humanité ait jamais eu depuis le commencement des siècles. Ce sera vraiment LA GUERRE INFERNALE, assez atroce pour rendre désormais impossibles toutes les guerres.
Et au moment où des fous prêchent l'antipatriotisme, au moment où d'autres fous rêvent de déchaîner sur leur pays, pour des motifs futiles, toutes les calamités d'un pareil fléau, nous croyons que
l'heure est venue de montrer ce que doit être, ce que sera la prochaine guerre, LA GUERRE INFERNALE.
La seule nomenclature des titres des premiers fascicules dira d'ailleurs tout leur intérêt.
Il faut lire ce roman d'aventures extraordinaires, où s'associent les facultés de vulgarisation divinatrice de Pierre Giffard et les coupsde crayon prophétiques de Robida.
Une extraordinaire épopée que cette « Guerre infernale » suivant le reportage d'un journaliste de « L'an 2000 » nous livrant les tenants et les aboutissants d'un terrible conflit mondial qui opposa toutes les nations du globe. Si au départ nous retrouvons les deux ennemis naturels Européens, Français et Allemands, d'autres nations vont former des alliances et tenter de tirer avantage de ce formidable chaos. Le moyen pour les auteurs de nous révéler un arsenal militaire innovant et des plus destructeur : Vaisseaux aériens à l'image de forteresse volantes, aérocars, explosifs surpuissants, hommes-crabes, boules de feu, machine capable de geler des fleuves, fusils électriques silencieux,, faisceaux d'ondes faisant exploser à distance la poudre, armes chimiques bactériologiques et foudroyantes, obus au chloroforme.....tout un arsenal de destruction massive qui ne pouvait que mener à l'apocalypse finale.
Après maintes péripéties où les batailles vont se livrer sur terre, dans les airs sur et sous les océans entraînant souvent la destruction entière de grandes capitales, les pays Européens et le continent américain aboutissent à la même conclusion à savoir que la plus terrible des menaces reste à venir. Les Etats-Unis sont en effet mis à mal par le Japon et une lutte impitoyable va se dérouler sur un territoire que l'on croyait inviolable. Seules les inventions d'une génial scientifique, Erickson (Edison), retardera cette monstrueuse marées humaine et l'occasion aux auteurs à se livrer à un inventaire d'armes aussi improbables que destructrices. Le canal de Panama sera mis à sec par les assaillants, immobilisant par la suite et pour de longs mois, entre ses écluses crevées, toutes les flottes réunies des nations blanches.
Mais ce continent ne leur suffit pas et les peuples asiatiques décident de passer à l'action et d'envahir également notre vieux continent. Sous cette poussée massive des Japonais et des chinois utilisant des armes perfectionnées, une « barrière blanche » va se constituer dans les pays de l'est. Hélas, Moscou que l'on pensait également intouchable, est livrée au pillage et à la panique, le tsar est assassiné, les armées alliées sont coupées de leur ravitaillement. L'immense épidémie de Choléra déclenchée par le docteur Essipof, ne suffit plus à décimer les rangs ennemis et les turcs dont le pays pourrait constituer l'ultime frontière, manquent à leur promesse. Cette fameuse muraille blanche vacille se fissure et termine par céder. Sur la place rouge sont dressé les échafauds, les chinois viennent d'entrer victorieux dans Moscou. Tous les protagonistes, témoins et narrateurs de l'histoire vont être ainsi, ébouillantés, débités en petits morceaux, brûlés vifs et notre journaliste finira décapité....ou presque, car finalement, si tout ceci n'était qu'un rêve ?
Une saga riche en rebondissements, inventive si l'on aime les scènes de carnage et les armes scientifiques de destruction massive . Sous forme de course poursuite à travers le globe, les protagonistes se perdent et se retrouvent, disparaissent pour réapparaître des milliers de kilomètres plus loin, une épopée complètement échevelée qui fut certainement orchestrée par la folie d'un Robida, auteur déjà d'une « Guerre au XXéme siècle » où l'on retrouve les prémices de la folie des hommes et ce sens de la démesure. Ce roman dont la paternité est attribuée à Pierre Giffard, fut à mon avis réalisé à quatre mains tant l'on sent poindre dans cette épopée la terminologie obsédante de l'auteur du fameux « XXéme siècle ».
Véritable laboratoire des armes du futur, cette saga en 30 fascicules devait être faite pour tenir le lecteur en haleine en y introduisant toutes les bonnes recettes du roman à épisode. Mais Robida,
tout comme Giffard veulent également mettre le doigt sur les conséquences de la marche du progrès et des incalculables conséquences lorsque la science ne sert qu'à des fins militaires. Car si
l'explication finale se veut d'un classique confondant, c'est avant tout pour dire qu'il n'est pas encore trop tard tout en voulant désigner quelles conséquences pourraient avoir l'utilisation d'une
science au service du mal. Aucune des inventions n'est anodine et les conséquences d'une découverte aussi insignifiante que la T.S.F, peuvent avoir des conséquences insoupçonnables. L'affront qui
sera fait au diplomate à la Haye sera ainsi rapporté par ondes, propageant la nouvelle avec une incroyable vélocité. Déjà à l'époque les deux auteurs perçurent-ils les effets néfastes de information
diffusée largement et à grande vitesse. L'histoire ne fait que se répéter et de nos jours les exemples concernant la pratique abusive de l'information à outrance, nous montre à quel point ils furent
des visionnaires.
Plus que l'armement, qui occupe toutefois une place prépondérante dans cette épopée, les outils de communication sont donc d'une importance capitale et de concert avec la brillante analyse faite par
André Lange dans la revue « Le téléphonoscope » N°11 ( Mai 2004) et intitulé « En attendant la guerre des ondes, les technologies de
communication dans les anticipations militaires d'Albert Robida », il est évident que cette toute nouvelle technique fut utilisée par les deux auteurs au-delà des possibilités techniques de
l'époque et, très bien informés sur la question, il purent donc « anticiper » de concert et en faire un outil pouvant faire basculer le cour d'une bataille. Ils avaient bien perçu de la nécessité
d'avoir des informations précises quasiment en instantané et de leur importance pour le déroulement d'une bataille, comme cet appareil de vision à distance ou « Télécinématographe ».
Un embrasement total qui ne peut que faire froid dans le dos mais qui une fois de plus transpire une forte Xénophobie avec l'éternel cliché de l'asiatique perfide et cruel. Même ceux qui vont rallier
la cause des occidentaux vont faire montre de cette imprévisibilité, causant un trouble dans l'esprit de leurs amis Européens. Ainsi lors du Naufrage de « L'astral » cet engin volant affrété par le
journal « L'an 2000 » où les amis Japonais du journaliste se jettent par-dessus bord, se sacrifiant de façon à alléger le ballon ou alors se passage où Wami, un autre ami asiatique du héros arrache
d'un coup de dent la carotide d'un garde pour permettre à ses amis de s'échapper. Dans leurs actes héroïques ils redeviennent malgré tout ces êtres « vils » et violents que l'imagerie populaire
semble vouloir leur attribuer. Que dire alors de ce déchaînement de violence dans les fascicules 28 « Les chinois à Moscou » et 28 « Dans l'avenue des supplices » où toute cette haine et cette cruauté relativement contenue dans le reste de l'aventure, éclate brusquement à la face du lecteur.
Un conflit au final à ce point radical que l'on est contraint de créer des hôpitaux psychiatriques spéciaux pour accueillir le flot de victimes traumatisé par les scènes de destruction massive. Un
détail qui peut faire rire mais qui n'est pas si dénué de sens car rares furent les auteurs « d'anticipations » qui s'arrêtèrent sur l'aspect traumatisme psychologique.
Beaucoup de patriotisme, d'actes héroïques, de valeurs désuètes et de cliché éculés, mais qui à l'époque étaient de mise, cette « Guerre infernale »,
anticipation militaire unique en son genre, pourtant destinée à une jeune public, ne fait pas de compromis et le plonge au cœur d'un conflit qui ne connaît aucune limite où les idées fusent à la
vitesse de l'éclair dans un contexte qui finalement connaîtra une douloureuse réalité quelques années plus tard. Un carnage total à l'échelle planétaire et l'on sent poindre malgré tout une petite
note d'humour et d'ironie accentué par le coup de crayon du maître Albert Robida faisant sans nul doute de cette série , un objet unique et indispensable, très convoité par les amateurs du genre.
« La guerre infernale » Les éditions
« La guerre infernale, grand roman d'aventure inédit » de Pierre Giffard, illustré par Albert Robida.
- Série de 30 fascicules, éditions « Méricant » Paraissant tous les Jeudis. Premier numéro le 18 Janvier 1908, dernière livraison le 16 Août 1908. Totalisant 951 pages avec 30 couvertures couleurs plus une en deuxième de couverture avec le N°8 et 495 illustrations noir et blanc en in-texte, pas de hors texte.
- Série en 6 volumes brochés, publiée par l'éditeur (5 fascicules par brochures) sans les couvertures couleurs. Editions Méricant.1908.
- Editions en deux volumes, cartonné couleur crème à dos rouge,dos toilé, sans les couvertures couleurs. Editions Méricant.1908.
- In 4°en un seul volume avec en premier plat,aéronefs et Canons.
- Réédition intégrale de l'anticipation militaire de plus de 1000 pages de Pierre Giffard (1908), illustrée par Albert Robida. Reproductions en couleur des couvertures des 30 fascicules. Tome I,
Novembre 2001, 320p. Tome II, Novembre 2002, 320p. Tome III, Mars 2003, 320p.Edition Apex
- 1 La Planète en feu
- 2 Les Armées de l'air
- 3 Les Semeurs d'épouvante
- 4 Prisonniers dans les nuages
- 5 Paris bouleversé
- 6 Les Chevaliers de l'abîme
- 7 Tragédies sous la mer
- 8 Le Siège de Londres
- 9 Moletown, la ville des taupes
- 10 La Bataille aérienne
- 11 Le Sang des Samouraïs
- 12 Perdus dans l'Atlantique
- 13 La Colline des fous
- 14 La Croisière du « Krakatoa »
- 15 La Mer qui brûle
- 16 La Mer qui gèle
- 17 La Tuerie scientifique
- 18 Jap contre Sam
- 19 Le Hibou de l'océan
- 20 L'Invincible armada
- 21 La Muraille blanche
- 22 Nitchevo !
- 23 Les Fourmis jaunes
- 24 Le Choc des deux races
- 25 A nous le choléra !
- 26 Le Train sanitaire
- 27 Désespoirs et vengeance
- 28 Les Chinois à Moscou
- 29 Dans l'avenue des supplices
- 30 La Fin d'un cauchemar (seul fasc. de 24 pp.
au lieu des 32 habituelles)
La guerre infernale fut réédité en 1909 aux éditions Méricant sous le titre « Les drames de l'air ».Cette série de 8 volumes in-12 se présentent sous couvertures couleurs non illustrées par Robida alors qu'a l'intérieur une partie seulement des illustrations N & B originales de « La guerre infernale » seront reprises. Cette série en huit volumes forme un tout et si le tome un est constitué des quatre premiers fascicules, par la suite les différents ouvrages se termineront par un chapitre du fascicule en cour pour reprendre dans le volume suivant, pas facile à suivre s'il vous manque le tome suivant.
Composition de la série en huit volumes
- 1 La torpille volante
- 2 Les chevaliers de l'infini.
- 3 A l'assaut du ciel.
- 4 Perdus dans l'espace.
- 5 Les vampires de l'océan.
- 6 Face à la tempête.
- 7 Le nuage en feu.
- 8 La chute aux abîmes
« La guerre infernale » et la publicité.
La guerre infernale devint vite un objet promotionnel et afin d'inciter les jeunes lecteurs à acheter les numéros suivants de nombreux concours et témoignages de gratitude pour leur fidélité
furent rapidement mis sur pied ainsi dés le premier numéro une prime sera offerte aux fidèles lecteurs de « La guerre infernale ».Un systéme de « Bon prime » sera délivré à chaque numéro qu'il
faudra tésoriser et restituer par la suite afin de bénéficier de certains avantages cadeaux
Voir l'annonce ci-dessous.
Avec le numéro 6, il sera également possible au lecteur de bénéficier d'une « prime gratuite » en découpant et construisant soi-même la nacelle du croiseur aérien
Voir l'annonce ci-dessous
IL suffira donc de collecter les 13 bons primes se trouvant sur le deuxième plat de couverture afin d'obtenir ce « Croiseur aérien ». Ci-joint les modalités en deuxième de couverture du fascicule
N°13
Voir l'annonce ci-dessous
Avec ce numéro 13 est également organisé un grand concours dont les réponses se trouvent dans les 13 premiers fascicules. Le lecteur détachera le coupon à envoyer aux éditions Méricant, coupon
miraculeusement conservé dans mon exemplaire et dont vous pouvez voir la reproduction ci-dessous.
La liste des prix sera par la suite affichée sur le deuxième plat de couverture du N° 18
Voir ci-dessous
A partie du N°14 un autre concours sera organisé. IL suffira de reconstituer le personnage se trouvant sur le deuxième plat de couverture du numéro, de trouver le personnage célèbre et de retourner sa réponse avec les 4 bons de « concours A » se trouvant dans les numéros 14,15,16,17.
Le résultat du concours avec la silhouette du personnage célèbre et le nom des gagnants sera affiché sur le deuxième plat de couverture du fascicule N°22
Autre concours dans le N° 21
Voir ci-dessous
Le résultat final sera annoncé lors de la fin de la série au fascicule 30.
Voir ci-desous
« La guerre infernale » par l'image
Afin de mieux de vous faire profiter du coup de crayon de génie de Albert Robida, j'ai préféré vous présenter les aquarelles seules, hors contexte de la couverture globale du fascicule. Il vous sera ainsi possible d'en savourer toute la substantifique moelle et apprécier à sa juste valeur le talent de cet immense artiste, Suivra une autre série, en N&B cette fois avec des illustrations prises au hasard des fascicules et qui méritaient également de sortir un peu de l'oubli, conséquence de la grande popularité des couvertures couleurs qui font un peu trop négliger le travail de titan réalisé par Robida afin d'agrémenter les pages intérieures de cette hallucinante « Guerre Infernale »
« La guerre infernale » en N&B
Pour terminer je ne peux que vous conseiller de vous reporter sur les excellents dossiers consacrés à « La guerre infernale» dans les numéros 10 (Septembre 2003) et 11 (Mai 2004) de l'indispensable « Téléphonoscope »: « Robida visionnaire de la guerre du futur » et dans le numéro 17 (Janvier/Février 1988) de la revue « Encrage » avec résumé et fiche critique réalisée par Paul Bleton
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