« Un Descente Au Monde Sous -Terrien » de Pierre Luguet Mes chers Amis,La terre est Creuse!
Librairie nationale d'éducation et de récréation. S.d (vers 1900) 302 pages. Illustrations intérieures. (Bulletin des amateurs d'anticipation ancienne N°21bis Noël 1998)
Lors d'une séance extraordinaire de l'académie des sciences de Saardan, tenue par le professeur Von Tratter, Jean Fabien Maurice Noël Alain de Kerbiquet surgit dans l'assistance avec une nouvelle sensationnelle. Capitaine au long cours et commandant du « Pétrel » il fit la découverte il y a quelques jours d'une bouteille contenant un message rédigé par Cornélius Van De Boot ,membre de cette même académie et disparu depuis plusieurs mois lors d'une expédition. Naufragé sur une petite île en compagnie de deux Anglaises, les infortunés connurent les assauts répétés d'étranges créatures.
-« Nous avons été assaillis par des monstres, des singes de huit et neuf pieds de hauteur. Luisants,gluants, froids,verdâtres,couverts d'écailles,doués d'une force musculaire colossale,qui sont amphibies et qui nous regardaient avec des yeux féroces et phosphorescents »
Le message indique une vague position de l'île, au sud du Cap Horn. On arme le « Pétrel », une expédition de secours s'organise. Jean Kerbiquet (c'est plus court) et son « fidèle » serviteur Congo,le professeur Von Tratter,la jeune Wilhelmine nièce de Von Boot,le docteur Andréas Francken seront du voyage. Mais un perfide Asiatique (comme d'habitude...),Von Ah Fung,jaloux de ne pas participer à cette fantastique aventure,place à bord du bâtiment un « faux » mécanicien dans le but de saboter la mission.
Le navire tombe donc en panne non loin du Cap Saint-Roch lorsqu'un événement encore plus inattendu vient semer le trouble dans l'équipage. Un homme est aperçu seul sur l'océan, il semble épuisé, on se hâte de le repêcher, il se présente :
-« Je suis André Phocos de haute lignée, président de la république centrale »
Recouvert d'une combinaison faites d'écailles et muni d'un étrange masque respiratoire ce dernier,après avoir la certitude qu'il a affaire à de véritables gentlemen capables de garder un secret de la plus haute importance,fait alors état de la plus incroyable des révélations :
- « Sachez donc ce que vous avez appris, ce que les savants croient, ce qu'ils publient sur la conformation intérieure de notre planète est erroné et faux .Le feu central n'existe pas, la croûte terrestre est vide, ou du moins remplie d'air, à l'exception d'une sphère lumineuse qui éclaire la cavité intérieure. La pesanteur ne s'exerce pas comme on le pense ici, de la surface au centre, mais bien des deux faces de la croûte au milieu de son épaisseur, et ces eux faces sont habitées » (p.97)
Initialement sa découverte débuta par un naufrage sur une île volcanique. Se réveillant de son malaise, il vit autour de lui des créatures à la peau sombre, recouvertes d'écailles et qui le dévisagent de leurs yeux phosphorescents. Elles s'expriment d'une manière bizarre, les unes utilisant majoritairement les A et les autres les O : « Poro Koroso » ou « Para Karasa ».
Cette particularité ayant un rapport direct avec leur intelligence, leur esprit ou le génie qu'on leur verra déployer. Après un apprentissage de leur langue dans les règles de l'art, l'histoire des sous-terriens n'est plus qu'une simple formalité.
Un peu de Géographie intra terrestre :
L'intérieur de la croûte terrestre est divisé en trois zones habitables. Entre elles se trouvent deux espaces arides et déserts. Dans la zone centrale vivent les amphibiens (les gentils) et dans les zones polaires, des sortes de monstres (les méchants, ayant capturés Van De Boot). On appelle ces derniers les Kra-las, brutes sanguinaires organisant parfois de sanglantes expéditions en territoire amphibien.
Phocos, se prendre au jeu et décide « d'initier » les créatures les plus faibles. Il leur enseigne la fabrication rudimentaire d'armes à feu mais qui héla occasionnera une rencontre des plus désastreuse avec les Kra-las. C'est pour cela que Van De Boot fut surtout capturé, ce « dieu blanc » capable de créer ces « bâtons » qui lancent de la foudre mais n'anticipons pas.
Laissons à présent l'histoire de Phocos pour nous pencher un peu plus sur le périple de Cornélius au moment où le message trouvé dans la bouteille se termine.
Les trois naufragés n'ont pas le temps de se remettre de leurs émotions,qu'ils sont portés sur le dos des redoutables Kra-las pour un périple interminable où le groupe ne cesse de s'enforcer dans les entrailles de la terre. Finalement ils parviennent dans une immense grotte, privée de pesanteur !
Son poids n'existait plus, il n'y a pour lui ni haut, ni bas, toutes les lois de la physique se retrouvent remise en question. Hélas, cette incroyable expérience sera fatale à la plus âgée des deux femmes. Mais cela ne semble pas affecter les créatures qui reprennent leur périple mais cette fois vers le haut :
- « Le point mort, l'endroit où les pesanteurs contraires se rencontrent et s'annulent, n'est donc pas au centre de la terre, comme on le croyait jusqu'à présent, mais bien au milieu de la croûte solide. Là, il n'y a plus ni poids, ni mouvements déterminés par la pesanteur. » (p.141)
Cette zone intermédiaire sans gravité se trouve dans une partie « neutre », un bon moyen afin de retrouver le bon sens de la marche :
- « Si je veux poursuive cette descente en dépassant le point où nous sommes, il me faut remonter. En outre, ce que je considérais jusqu'ici comme le bas, là ou je mettais mes pieds pour marcher, devient le haut et il faut que j'y place ma tête pour me sentir debout. » (p.144)
Idéal pour vous flanquer la migraine en tout les cas, le centre de notre bonne vieille terre est totalement remis en question lors de cette aventure qui prouve une bonne fois pour toute que le feu central n'existe pas. Ce feu central n'est qu'un « vieille balançoire » inventée par les hommes, parce qu'elle leur était commode.
Mais poursuivons ce périple, où la « montée » vers le centre du globe dure tout de même six jours et la surprise sera totale lorsqu'à la sortie d'un immense tunnel, les captifs découvrent une terre fabuleuse avec une mer gigantesque, des forêts somptueuses et au dessus de leurs têtes un soleil éblouissant, « fixé comme une gigantesque ampoule électrique ». Au loin, nulle ligne d'horizon, mais une mer qui remonte comme le fait la concavité d'une cuvette :
- « La ligne d'horizon, la ligne des brumes plutôt,se trouvait au dessus des yeux de l'observateur et,contrairement à ce qui se passe sur la terre où derrière l'horizon nous sentons le vide,on devinait derrière celle-ci la continuation de l'ascension de la surface liquide,indéfiniment. » (p.150)
Leur arrivée dans cette communauté de gorilles géants est très remarquée mas ils sentent qu'ils ne courent aucun danger.
Mais à présent occupons nous un peu de l'équipe de secours les nouveaux aventuriers dirigés par Phocos, pénètrent à leurs tours dans les entrailles de la terre. Le passage de cette fameuse zone de transition se fera par un ingénieux système de nacelles, cette fois sans risque. La « descente » se déroulera sans incident et l'arrivée dans la capitale du centre de la terre est des plus chaleureuse et les robinsons découvrent alors un monde étrange et magnifique : Mammouths, fleurs gigantesques, multicolores et rares, toute une civilisation à la peau incroyable mais d'une extrême gentillesse. Ici les pierres précieuses et l'or ne sont que de vulgaires cailloux, les valeurs ne sont pas accordées aux mêmes choses. Le temps se mesure par un sablier spécial inventé par Phocos :
- « Dés lors, j'ai inventé une sorte de grand sablier que j'ai réglé le plus minutieusement possible en me servant de mon chronomètre, qui me donnait midi et minuit sur la terre. J'y ai joint un basculateur automatique qui le renverse à la seconde précise où il se vide. Je suis arrivé à une grande précision, puisqu'au bout du premier mois d'usage il n'y avait qu'une minute de différence entre l'heure du sablier et l'heure solaire. » (Page 197)
Afin d'arriver à une datation de l'ère des amphibiens, le président décida de la mise en fonction du sablier le jour de la naissance du premier enfant sous-terrien de la capitale. Par chance, celui-ci naquit à midi juste :
- « Une sorte de superstition s'est attaché à lui ; d'abord il parle en A, comme vous avez pu le constater,ce qui est l'indice d'une intelligence supérieure,et on le considère comme le symbole d'un progrès dont tout le monde a tiré avantage. » (Page 199)
La visite se poursuit et le soir de leur arrivée, un merveilleux spectacle sous-marin est donné en leur honneur :
- « Devant les invité du président s'étendait une plage semi-lunaire qu'on devinait assez vaste, et derrière c'était le noir,le noir absolu,indéfinie et impénétrable. Tout à coup, ce soir s'illumina brillamment. Trois ou quatre mille sous-terrien serrés les uns contre les autres, et juchés sur toutes les aspérités des rochers venaient à un signal, d'ouvrir les yeux en même temps. Le fond de la mer, la scène, si nous pouvons nous exprimer ainsi, s'éclaira comme si on y eut jeté le faisceau lumineux d'un projecteur électrique et tous les détails s'y accusèrent avec une extraordinaire netteté. » (Page 203)
Après un faux combat entre un Amphibien et un poulpe géant, la grâce et la beauté terminent cette représentation avec un ballet marin géant orchestré par une beauté aquatique, maîtresse incontestée des poissons, coquillages et autres mammifères des océans.
Le temps est à présent arrivé où il faut organiser l'ultime périple dans le monde intérieur : l'expédition punitive afin de récupérer Van de Boot ! Vingt radeaux sont équipés pour la circonstance afin de traverser l'immense plan d'eau. Sur chacun d'eux, un mastodonte armé jusqu'aux dents. La traversée va se dérouler dans le calme, troublée de temps en temps par l'apparition de gigantesques créatures marines. Passer la zone désertique sera plus périlleux, Congo trouvera la mort face à un ours gigantesque, Kerbiquet frôlera la mort en voulant partir seul en éclaireur et plusieurs mastodontes périront de soif.
Le siége de la forteresse des Kralas est enfin en vue et à la place d'un ennemi désorganisé et mal équipé, ils découvrent une véritable place forte ou chaque îlot possède une défense meurtrière. Le jour de la bataille approche et des deux coté, la motivation ne fait aucun doute. L'affrontement se produit, de part et d'autre, les créatures tombent comme des mouches, les Kralas se défendent bien se qui rend l'approche des otages quasiment impossible. Heureusement Van de Boot découvre que les attaquants sont menés par leurs amis, lui qui était prêt à défendre chèrement sa vie, face à un adversaire qu'il croyait encore plus cruel que les singes. Il élabore un stratagème. Le drapeau blanc est hissé, le zoologiste faisant croire à une rencontre avec un ennemi voulant capituler. Il s'embarque avec une escorte Kra-las sur un radeau afin de rencontrer des adversaires qu'ils pensent défaits. L'escorte des gorilles sera impitoyablement exterminée, s'engage alors une ultime bataille, encore plus meurtrière car le savant est cette fois du bon coté. Vision apocalyptique que cette mer se couvrant de cadavres formant un terrain solide sur lequel les assaillants peuvent marcher sans s'enfoncer. Les amphibiens prennent le dessus, plus agiles et armés de redoutables dagues empoisonnées. Les Kra-las prennent la fuite, la mission est un succès total.
Après quelques jours de repos, les « terriens » regagnent et enfin la surface et le « Pétrel ». Les machines sont enfin réparées. Wilhelmine et André de Phocos, unis à présent pour la vie, décident de rester dans le monde sous-terrien en compagnie de Von Stratter et du Dr Francken. Les autres préférant notre bonne vieille surface.
Pour un voyage au centre de la terre de Plus
A l'époque la lecture de ce texte fût une agréable surprise. Une fois n'est pas coutume, plusieurs genres y sont abordés d'une manière très audacieuse compte tenu de sa datation ,même si les explications scientifiques y sont des plus épouvantables et fantaisistes. Dans notre domaine, les exemples sont légion et puis que diable un peu d'humour ne fait de mal à personne. Restons simple, inutile de faire l'inventaire des fictions se déroulant au centre de la terre (surtout après le Colossal travail réalisé par nos amis Guy Costes et Joseph Altairac) mais il faut admettre que pendant longtemps Luguet n'était pas dans les petits papiers de nos illustres spécialistes. En effet il n'est pas mentionné dans l' étude de Messac « Voyages modernes au centre de la terre » Versins l'aborde à peine dans son encyclopédie, Van Herp le passe sous silence dans son « Panorama ». Pourtant ce texte est à mon avis une œuvre importante dans la rubrique « voyage au centre de la terre » parce qu'elle fait un véritable « pieds de nez » à Edgar Rice Burroughs avec son cycle de Pellucidar. Certes, Luguet aborde le genre avec moins d'images flamboyantes, moins de verve et un sens de l'épique beaucoup plus timoré, pourtant les jalons sont posés et les faits sont indéniables : Paysages verdoyants, mer intérieure, créatures préhistoriques, soleil central donnant un jour perpétuel, absence d'horizon avec un paysage montant à l'infini et le fameux « presqu'homme » entre l'amphibien et l'être humain. Thème traité également avec brio dans l'ouvrage de Paul Ronceray « Le peuple de l'abîme » (Editions Figuiére 1932) et dont nous reparlerons dans les pages de ce blog.
Malheureusement, l'auteur nous laisse sur notre « Fin » en ce qui concerne l'origine de ces créatures sous terriennes. L'une véritable « homme poisson » intelligente et pacifique serait-elle une déviation de l'évolution de l'espèce ou tout simplement son origine ? Elles me rappellent un peu les créatures des origines de l'humanité que l'on rencontre dans une grande partie des œuvres rattachées à l'œuvre de Lovecraft
Existait-elle avant l'apparition de l'homme, sera-t-elle la race qui nous « supplantera » ? Nul ne le sait, mais Luguet confiant en l'intelligence et la supériorité de la race humaine ne laisse aucun doute sur la suite des événements. Quand à la race des Kra-las, sorte de grand singe amphibie, le rapprochement est également extraordinaire avec les Sagoths de Burroughs. Tout comme son homologue terrestre, cet être Gorilloïde serait-il le chaînon manquant entre l'humain et l'animal ? Il est de toute manière la créature vile et repoussante, suffisamment intelligente pour représenter une menace directe, mais aussi trop stupide pour en sortir victorieux. De nombreuses fois rencontrée en littérature, cinéma et B.D (Une des plus belles illustrations se trouve dans « Guerre à la terre » de A.Liquois où les martiens stupides et redoutables guerriers sont représentés sous une forme simiesque proche du gorille). Il reste sans contexte une « star » des œuvres d'imagination de la première moitié du XXe siècle.
Le roman de Burroughs « At the Earth's Core » (« Au cœur de la terre » pour sa première traduction Française dans le « Journal de Mickey » 17 Octobre 1937 au 22 Février 1938) que j'affectionne tout particulièrement date de 1913 (parution dans la revue « All-Story en 1914) et en regard de la date de parution de l'ouvrage de Luguet je pense qu'il était grand temps de remettre « Un descente au monde sous-terrien » à sa juste place. A l'époque lors de la rédaction de cet article pour le « Bulletin » j'avais écrit :
« Un ouvrage supplémentaire à rajouter en bonne position sur l'édifice du thème de la terre creuse, sujet d'une grande richesse et dont il nous tarde de voir un jour une étude sérieuse peut-être réalisée par un des membres un peu dérangé de notre docte assemblée ».
Alors si ça ce n'est pas un don de visionnaire......Merci Guy et Joseph !
Le plus gros reproche qu'il nous serait possible de faire, concerne l'éditeur de cette « Descente » qui employa un bien piètre dessinateur dont le nom n'est pas mentionné dans l'édition. Une telle épopée eût méritée plus d'éclat et d'exotisme dans ses illustrations.
En parlant de Joseph Altairac, lorsque j'ai rédigé ce modeste article en 1998, je n'étais pas encore l'heureux propriétaire de la collection « Le petit détective » dont vous avez la liste répertoriée dans ces pages. Hors dans le N°1 il fait allusion aux troublantes ressemblances entre l'œuvre de Luguet et celle de Burroughs dans un article intitulé « Et si Burroughs avait été Français ». Joseph Altairac s'accorde à dire que la datation de « Une descente au monde sous-terrien » semble très aléatoire mais qu'il date probablement du début du XXe et comme il est impossible que l'un des auteurs ait eu connaissance de l'œuvre de l'autre....
Je terminerai avec cette phrase reprise dans l'article de Joseph Altairac qui me semble bien appropriée en guise de conclusion :
« Que tirer de tout cela ? Eh bien qu'en science-fiction comme ailleurs, il est difficile d'être totalement original. Et si Burroughs avait été Français ? Il y a hélas gros à parier qu'il aurait subi le même sort que Luguet. »
Tout est dit
Pour les inconditionnels des « Terres Creuses » je vous donne les références de la « Bible » de Joseph et De Guy : « Les Terres Creuses,Bibliographie commentée des Mondes Souterrains Imaginaires » Par Guy Costes Et Joseph Altairac. Editions Encrage collection « Interface » N°4 , 800 pages (un Pavé!) 2006.
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