« Le Secret De Ne Jamais Mourir » de A.Pasquier. Deux Surprenantes Histoires D’automates!

Roman fantastique de Alex Pasquier. Editions Polmoss, collection « Le roman scientifique » Illustrations de Cuyck. 1913.Le volume contient deux longues nouvelles.

 

Le secret de ne jamais mourir 


Début de siècle, sur un steamer assurant la liaison entre Douvres et Ostende, le narrateur rencontre un de ses amis qu'il n'avait pas revu depuis de nombreuses années : Le Pr Edward Fieldon, qui enseigne à l'université d'Oxford, une des gloires médicales de l'Angleterre. Pendant leur conversation,ce dernier semble fort troublé lorsqu'ils abordent le suicide du richissime Sir Lawrence Merly. C'est une explosion à la dynamite qui détruisit la totalité de son cabinet de travail. Fieldon, ravagé par l'inquiétude et le remord, livre alors à son ami, afin de soulager sa conscience, l'incroyable aventure de « L'homme machine ».
Remontons de ce fait le temps d'une bonne semaine où notre médecin se trouve chez le milliardaire après avoir été mandé d'extrême urgence. En effet Merly, au bord du désespoir semble vouloir confier un lourd secret à un pur esprit scientifique, dans l'espoir d'une totale compréhension. Mis son récit débute de la plus singulière des façons :

 

« Je m'appelle de mon vrai nom Jack Northmn et je suis né à N...petit village du Northumberland, le 11 Octobre 1545. »


Cet homme serait-il au bord de la folie. Le savant montre des signes d'impatiences, mais d'un geste solennel son interlocuteur, pour mettre court au scepticisme de Fieldson, lui révèle sa véritable identité


« Cet affolant personnage avait ouvert son corps ainsi que le coffre d'une horloge et l'intérieur de son corps contenait non pas des viscères ou des vaisseaux, mais des tiges de métal poli, des tuyaux s'entrecroisant en treillis et en se gonflant de cornues, des fils ou sautillaient des étincelles, des cadrans dont l'aiguille frétillait ;et, au milieu de ce fouillis étrange ;, tandis que l'homme machine me couvrait d'un regard où se mêlaient une affre spectrale et un triomphe farouche, je vis de mes yeux, au plus profond de la caverne de sa poitrine, une petite bielle luisante qui allait et venait d'un mouvement doux et puissant, en écrasant à chaque impulsion l'éclair lourd d'un reflet d'or... » (p.19)


Une présentation des plus singulière et le regard complètement hébété, le milliardaire va ainsi prendre connaissance de la prodigieuse histoire de cet « homme machine »
Tout commence à une époque où de grands psychologues se penchaient sur les moyens scientifiques de prolonger la vie. Les théories allaient bon train, encouragées par la sortie d'un ouvrage retentissant pour l'époque « L'homme machine ». Rédigé par un certain Lamettrie, il affirmait avec le plus grand sérieux que « Le corps n'est qu'un horloge, dont le nouveau cycle est l'horloger ». De plus souligne t-il un peu plus loin à propos du corps humain qu'il est « une machine qui remonte elle-même ses ressorts ».
Fort de cette théorie,Northman décide alors de remplacer certains de ses organes « délicats » et fragiles comme le coeer et les poumons par un système entièrement mécanique. Aidé par un jeune médecin, la transformation va tout de même durer plusieurs années. En contre partie, il ne peut toucher à l'ossature, aux chairs, aux réseaux nerveux et au cerveau dont il ne sait analyser le fonctionnement intime.
Nourriture synthétique pour l'estomac artificiel, un peu d'huile et d'électricité pour actionner les pompes, et le tour est joué ! Ce qui reste de son organisme, offre donc au temps une résistance beaucoup plus considérable puisque son cerveau ne « fonctionne » plus pour les organes substitués. Le cap de sa vie organique est ainsi dépassé (vers les 90 ans) son nouveau corps/machine lui permettant de passer outre :


« Je me laissai aller délicieusement à l'ivresse d'être immortel, les jours passaient sans m'effleurer, la menace des saisons était vaine pour moi. Pensif et isolé, je regardais le flot ininterrompu des hommes couler devant moi et se précipiter dans le gouffre inévitable. » (p.16)


Son récit se prolonge par un voyage à travers l'histoire, témoin passif de tant de haine et de souffrance. Cette soif de découverte est sans limite, parcourant le monde, côtoyant les personnages les plus célèbres. La moindre chose est alors une source d'émerveillement, son savoir est immense, sa connaissance absolue :
« J'ai tout connu, tout vu, tout vérifié »
Cette curiosité tourne carrément à l'obsession, son besoin de sommeil diminuant avec les années, il lui faut tout vérifier, contrôler, même les choses les plus infimes. Rien ne semble vouloir l'affecter car son nouveau corps le prive de toute émotion (la symbolique du cœur...), envolés les remords, l'amour, la compassion. Il était devenu alors bien seul et ses amis disparaissaient au fil du temps.
A quoi bon se réconforter en songeant à sa puissance, sa philosophie dominatrice et son immense génie, s'il ne pouvait le partager avec quelqu'un ? Non pas pour l'aimer ou l'admirer, mais simplement afin de partager l'éternité de sa vie avec l'un de ses semblables.
Le vieillard de 300 ans se lance alors à la recherche de l'âme sœur qu'il découvre en la personne d'une célèbre actrice : Liliana Mantagné. Il lui propose la possibilité et la chance de vivre cet extraordinaire voyage dans le temps. Elle le prend pour un fou (non sans raison) et refuse poliment. Contrarié, Northman la drogue et profite de ce sommeil artificiel afin d'opérer, telle la fiancée de Frankenstein, sa malheureuse promise. Le réveil sera long et douloureux, son autonomie ne se faisant qu'au bout de trois années.
Hélas, le résultat est loin d'être satisfaisant, son comportement est imprévisible, parfois même désordonné avec des phases d'agitation extrême, laissant place à une dépression épouvantable, la laissant complètement immobile pendant des heures.. Un jour, dans un moment de déconnection totale avec la réalité, réaliser ses taches habituelles à reculons, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Une nuit finalement elle parviendra à échapper à la surveillance de ses gardiens, pour ne plus jamais revenir.
Comme une étrange malédiction, ce curieux mal dont Liliana fut la victime, semble vouloir consumer peu à peu le téméraire immortel. Le temps ! Voilà l'ennemi et l'explication du professeur semble quelque peu confuse. Selon lui, la notion de durée n'est qu'une illusion humaine et l'intelligence est faite pour concevoir cette illusion. La nature a fait du délai normal de la vie une des conditions nécessaires pour que cette illusion se manifeste avec tous ses effets. Sortir de ces normes voudrait donc dire une défaillance de notre cerveau prévu pour une durée de vie limitée.
Voilà ce qu'il advint à Liliana et voilà ce qui est en train de lui arriver. L'axe de sa vie va se fausser, puis s'émietter. Les milles souvenirs de son existence vont se disperser comme des feuilles mortes sous le vent d'automne. La mémoire, qui est à la durée ce que l'accumulateur est à l'électricité, va s'affoler et se détruire comme sous le coup d'un courant d'une essence inconnue et irritante. Toutes les facultés pensantes vont se neutraliser et finalement sombrer dans l'incohérence et le néant. En un mot et pour rester clair : Péter un câble ou un boulon et dans ce cas de figuré, au sens propre comme au figuré.
Le temps ! Cet ennemi tant combattu, c'est donc lui qui va avoir raison de son intrépidité.


« Peu à peu, je sentis l'équilibre me manquer, car la notion de durée, en désertant ma conscience, en balaya successivement tous les autres éléments de la connaissance. A l'heure qu'il est, j'assiste terrifié, à cet épuisement lamentable de mon être pensant. Le passé et l'avenir se rapprochent pour moi de façon inquiétante ; ils se touchent, s'étreignent, se confondent en un effrayant chaos. Je me tourne en vain pou saisir le présent ; il a disparu, n'étant qu'illusoire. » (p.30/31)


Il sait désormais qu'il va peu à peu sombrer dans la folie et préfère disparaître à jamais, emportant avec lui sa terrible découverte, beaucoup trop dangereuse comme il se doit, pour l'avenir de l'humanité. Avant de se supprimer, il charge le Pr Fieldson de retrouver Liliana afin de la détruire à son tour : Plus rien de sa terrible expérience ne doit subsister.
Ainsi s'achève ce troublant récit. Sur le pont du bateau les deux hommes se regardent silencieusement, l'un est en proie au doute alors que l'autre semble terrifié. Un fois n'est pas coutume, le compte rendu de ce terrible « secret » n'appartient pas au domaine du rêve, l'auteur préférant nous laisser dans le bénéfice du doute.

Une histoire d'automate 


En visite chez l'un de ses amis pour raisons professionnelles, Mr Prince représentant en machines à écrire se trouve engagé dans une curieuse conversation sur les automates. Son hôte, William Northouse , un homme d'une grande intelligence est le propriétaire quand à lui d'une fabrique de machines à calculer et une soudaine passion pour les hommes mécaniques attise la curiosité de son entourage.
Confortablement installés dans le salon, le débat s'anime en présence du Dr Ice, Américain de bonne souche et de Mlle Korsakov, une Russe passablement lettrée. L'objet de leur discussion, est de savoir si les automates peuvent être doués d'une intelligence artificielle, voir même d'une conscience. Chacun de citer alors son petit exemple ou l'histoire se fait juge pendant que William s'agite de manière inquiétante. En effet son ami lui fait un peu la morale en lui affirmant qu'il devrait conserver toutes ses facultés intellectuelles pour des occupations moins futiles : Les automates, qu'elle sottise !
D'ailleurs cette passion vous conduit irrémédiablement vers la folie, pour exemple cette invraisemblable histoire survenue lors de ma rencontre avec Blackfide, cet excentrique milliardaire dont la folie n'avait d'égale que son amour pour les automates. Brusquement Northouse devient fébrile :

 

« Ou avez-vous connu Blackfide, heureux mortel ? Mais vous ne savez donc pas que c'est aujourd'hui le lus grand mécanicien d'Amérique ? »( p.37)

 

Cette visite remonte à plus de trois ans à Baltimore et Prince devait le rencontrer afin d'échanger un avis concernant l'amélioration d'une machine à écrire. A cette époque, l'illustre mécanicien avait la réputation de ne vivre qu'avec des automates. Comme il se doit la conversation avec ce passionné, tourna autour des bielles et des rouages mais ce simple échange s'enflamma lorsqu'il se mit à évoquer l'intelligence artificielle :

 

« La conscience, est un épiphénomène qui se jette sur vos transmissions nerveuses sans que vous compreniez quoi que ce soit à son fonctionnement. Et bien, il en est de même de mes androïdes. Au lieu de transmissions nerveuses, ils ont un nombre infini de transmissions électriques et cet infini fait naître, lui aussi, un épiphénomène analogue à ce que vous appelez si fièrement votre conscience »(p.37)

 

Le représentant, bien évidemment en doute, un pari est alors engagé :

 

« Eh bien, mon cher monsieur, puisque vous êtes incrédule, voulez-vous que je vous persuade ? Il suffira de voir mes androïdes à l'œuvre pour cela, je vous demanderai de passer une nuit en compagnie de l'un d'entre eux...si toutefois vous n'avez pas peur. »(p.38)

 

Il lui faut donc passer une nuit dans son laboratoire, seul, avec une des créatures soigneusement rangées dans une des armoires. Débute alors une nuit de folie. Drogué par un gaz sortant d'une des bouches d'aération, l'infortuné est soumis aux pies des cauchemars. Le laboratoire semble être animé d'une force maléfique. Le pantin mécanique lui-même prend vie, mais d'une vie impie et monstrueuse.
Prince an plein délire, assiste alors impuissant au desséchement de son corps, ses chairs fondent peu à peu, rongées par un mal effroyable, pendant que l'androïde subit le même sort. Dans la pièce, le four électrique rentre soudain en activité, atteignant rapidement plusieurs milliers de degrés :

 

« Je ne pouvais tenter la moindre résistance : l'androïde m'introduisit dans le four la tête la première. Je n'éprouvais cependant aucune brûlure, et au contraire un certains bien-être. Peu après l'automate revint avec des outils, et se mit à me marteler, frappant sans relâche, soudain, ajustant sans que je ne pusse me rendre compte de son travail dans la nuit incandescente qui m'entourait. Cela dura un temps fort long, puis il me retira du four, me jeta sur mon fauteuil et s'en alla. Je reprenais peu à peu mes sens, mis n'osais me regarder dans l'atroce terreur de ne voir que mes os. Je remarquais alors que mes membres n'étaient que de minces armatures de métal, mes poumons remplacés par des soufflets, mon cœur par une pompe et ma pensée plus lucide sautillait sur les rouages de cuivre de mon cerveau. » (p.43/44)

 

Pendant sa sinistre besogne, l'automate se brûle la main. Fort heureusement, l'effet de la drogue semble vouloir se dissiper et l'infortuné commence à reprendre péniblement ses esprits. Devant lui, comme dans un rêve, Blackfield le toise d'un air ironique, dehors le soleil venait à peine de se lever. Il n'a que le temps de jeter un rapide coup d'œil vers le placard ou se trouve rangé son horrible tortionnaire et de d'apercevoir dans un moment de terreur indicible, une atroce estafilade sur le dos de la main.
L'histoire se termine ainsi, sous le regard stupéfait de son assistance. Dés lors, l'atmosphère se fait plus tendue, comme électrique. Northouse est au comble de l'excitation, bafouille des phrases incompréhensibles où il regrette semble t-il de ne pas posséder le génie du milliardaire :

 

« Non ! Non ! Je n'ai pas d'atelier ? Je me suis plut jadis à faire quelques...et c'est tout...Ah ! Je ne suis pas capable de construire de tels chef-d'oeuvres, moi...je ne suis pas un génie comme Bacon, Vaucanson ou Blackfield...Et je souffre de mon impuissance, je souffre. » (p.45)

 

Soudain une panne d'électricité plonge toute la maison dans l'obscurité. Prince découvre alors dans la pénombre un Dr Ice tombé à la renverse, la tête en arrière et sous sa barbe qui pointe vers le haut, découvre avec horreur le mouvement circulaire d'une petite bielle dont le rythme cessa brusquement. Mlle Korsakov quant à elle vint s'étendre de tout son long et comme si le déclic d'un ressort venait de se briser, un rire sans fin se fit entendre, sortant de ses lèvres minces. William, lui-même, son ami d'enfance n'était plus qu'un pantin articulé, affalé sur la table.

 

« Sans songer à dissiper ce qui ne devait être qu'une illusion d'optique, je m'enfuis, je quittai à tout jamais cette maison maudite, en oubliant ma canne. » (p.46)

Je pense donc je suis !


A la lecture du résumé, force est de constater que notre auteur vouait une grande passion pour les automates et comment lui en vouloir à la lecture de ces deux « fantastiques » nouvelles. Les illustrations intérieures de Cuyck sont également tout aussi remarquables. Voilà un livre qui n'aurait pas déplu à Alfred Chapuis pour son étude « Les automates dans les œuvres d'imagination ». Il est d'ailleurs assez étonnant qu'il n'évoque aucunement l'ouvrage de Pasquier mais peut-être cela est-il dû à la rareté de l'ouvrage. Versins également évoque le titre sans toutefois s'étendre sur sa thématique, ce qui laisse penser qu'à l'époque de la rédaction de son « Encyclopédie » il ne devait pas plus posséder le précieux volume.
Lors de sa parution, nous sommes en 1913 et le moins que l'on puisse dire c'est que les romans ayant pour sujet l'homme « truqué » ou « artificiel » ne sont pas légions. Cependant, il existe quelques prédécesseurs de renom qui abordèrent le genre avec un certain talent : E.T.A.Hoffmann « L'homme au sable » en 1817 et dont Pasquier semble s'être inspiré pour sa seconde nouvelle « Une histoire d'automate » sans oublier « L'Eve future » de Villiers de l'Isle-Adam » en 1886 et l'incroyable « Le Rour » de Pierre Souvestre et Marcel Allain paru lui en 1909, déjà évoqué lors d'un précédent article, tout comme le texte de Arosa « Les mystérieuses études du Pr Krull » ( bien que dans le cas présent il s'agira du maintient en vie d'une tête au moyen d'un appareillage sophistiqué)
Le fait est qu'il s'agit d'une thématique qui ne sera exploitée qu'au compte goutte et si l'on prend la peine de faire l'inventaire de tout ce qui a été écrit des origines jusqu'à la fin de la première moitié du XXéme siècle, le résultat reste assez restrictif. Par la suite, lorsque la Science Fiction subira une certaine « mutation » et que les progrès de la chirurgie ouvrirons des horizons beaucoup plus vastes, de nombreux romans et nouvelles surgiront de la plume féconde de nos écrivains.
A l'époque de la rédaction du « secret de ne jamais mourir », la science en matière de greffes ou de remplacements d'organes en était à ses balbutiements et pour cause ! La guerre de 14/18 n'avait pas encore commencée et ce vaste terrain d'expérimentations que furent les champs de batailles, ne tarderait pas à combler les nombreuses lacunes en ce domaine. On échafaude à cette époque de vagues hypothèses, on suppute quelques possibilités, mais le chemin à parcourir reste encore long et incertain.
Alors les romanciers vont se complaire à imaginer de folles expériences, créer un vaste laboratoire expérimental où les théories les plus farfelues et les plus improbables seront mises à l'épreuve. Créer la vie, était une chose assez hasardeuse, mais lui donner la possibilité d'accroître sa longévité paraissait plus réalisable. Cependant, une telle démarche n'est pas exempte de difficultés, pas tant sur le plan technique, mais principalement pour des problèmes d'ordre éthique. De cette vaste gamme de possibilités concernant la modification ou l'amélioration mécanique de l'être humain, deux thématiques principales se détacheront et qui n'auront de cesse de hanter nos écrivains :

- Le remplacement de nos organes par des pièces mécaniques peut-il nous prolonger la vie, voir nous rendre immortels.
- Un être mécanique, peu-il être doué d'une conscience.

Vaste débat sur ce dernier point qu'il me serait ici prétentieux de vouloir traiter tellement les données religieuses et philosophiques (pour ne citer quelles) sont sujette à un long débat.
La préoccupation essentielle des savants et chercheurs, dans un but essentiellement philanthropique, sera de nous permettre de vivre plus longtemps, par le remplacement d'organes périssables mais indispensables à notre survie. Cette dérive d'ailleurs se fera l'écho d'un autre sujet tout aussi passionnant, en voyant apparaître une nouvelle forme de surhomme ou de super héros. Bien que dans la majorité des cas, savant fou oblige, cette technologie sera employée à des fins malfaisantes. Cette association de tissus vivants et mécanique, intrigue et attise les curiosités et nos illustres écrivains vont s'efforcer de tenter d'habiles combinaisons afin de nous prouver que cette éventualité est parfaitement envisageable. Mais on ne défie pas ainsi le « tout puissant » sans en risquer certaines conséquences et bien souvent la créature ou le créateur finiront leurs existences d'une manière dramatique, victimes de leur curiosité. Franchir ainsi les barrières de la science ne sont pas sans conséquences. Un postulat que l'on retrouvera d'ailleurs dans un autre genre mais lié de façon très étroite, puisqu'il concerne le thématique du savant voulant recréer la vie.

Bien souvent, à la lecture des textes qui nous sont proposés, il est assez difficile de déterminer avec précision les buts de l'auteur. Création d'un automate d'apparence humaine, tellement proche de nous que la créature se posera des questions existentielles, Amélioration d'un être humain au moyen de pièces mécaniques créant ainsi un véritable « homme machine », greffe d'un cerveau humain dans un corps entièrement mécanisé, résurrection d'une tête au moyen d'appareils électriques....Finalement un sujet aux nombreuses possibilités qui nous prouvent à quel point, l'homme dans sa quête de la perfection peut aller au-delà de son imaginaire. Une telle recherche trouvera son aboutissement quelques décennies plus tard dans le texte de Philip K Dick « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » porté à l'écran par Ridley Scott sous le titre de « Blade runner »,ainsi que dans le film de  James Cameron « Terminator » et le surprenant « Robocop » de Paul Verhoeven.
Toujours dans notre domaine deux textes aussi qu'il me plait à mentionner bien que rédigés il y a peu : « La vénus anatomique » de Xavier Mauméjean et « L'automate de Nuremberg » de Thomas Day. En regard de l'époque où se produisent les faits et de la qualité des textes je leur trouvais dans cette petite présentation une parfaite légitimité.
Mais faisons un petit tour d'horizon des deux nouvelles du recueil qui nous intéresse.
Dans la première nouvelle, Pasquier imagine son androïde, comme une créature humaine dont on grefferait une partie de son corps avec bielles et rouages en remplacement d'organes trop facilement altérables. Mais l'auteur part d'une nouvelle théorie selon laquelle le corps et donc une grande partie des tissus cellulaires pourraient avoir une durée de vie bien plus longue si le cerveau est « dispensé » de la régulation de certains organes vitaux. D'où l'hypothèse du remplacement de tels organes par des systèmes mécaniques. Ici, l'auteur entreprend une démarche visant à substituer les organes internes. Ils fonctionnent bien mais pour des raisons « pratiques » il faut les remplacer. Nous sommes donc dans le cas de figure où le héros tend à accéder au statut d'immortel. Il n'est pas question d'augmenter une quelconque capacité musculaire ou intellectuelle. Mais il se rend bien vite compte, en s'appuyant sur sa théorie, que le cerveau lui s'il fonctionne à « l'économie » il n'en reste pas moins altérable et devra malgré tout subir les affres du temps qui passe. L'auteur aussi imaginatif soit-il, semblait ignorer bien des choses dans le domaine de l'anatomie et de la physiologie pour que sa théorie de la substitution d'organes, pourtant séduisante, ne tienne hélas pas la route un seul instant. L'intention était fort louable d'autant plus que le personnage en bon « immortel » qui se respecte, traverse l'histoire et nous laisse rêveur face à toutes les merveilles dont il fut le témoin.
Mais son humanité reprend vite le dessus et déplore une solitude qui le ronge à petit feu. Un peu comme le baron Frankenstein voulant offrir une promise à sa créature, Northman voulant discourir avec un être possédant son envergure réitère l'expérience sur un charmant personnage. Le résultat sera une effroyable catastrophe, car il perdra non seulement un être cher mais sera l'artisan de la révélation de sa propre mort. Triste fin pour un homme d'une telle valeur. Les femmes auraient-elles une fonction cérébrale moins dupe que la notre ?
Le second texte plus court n'en est pas moins tout aussi extraordinaire. Mélange de science-fiction et de fantastique (proche de l'horreur) et digne des meilleures histoires du célèbre magazine « Weird Tales ». C'est une vision cauchemardesque d'un monde où les apparences sont trompeuses, la vérité truquée, qui se trouve ici traitée avec brio car il est impossible de faire la part du rêve et de la réalité.
Le monde ne serait-il fait que d'automates, construits selon les humeurs de Blackfield, mystérieux personnage se prenant pour une divinité de la mécanique ? Peut-être que Prince lui-même n'est-il qu'un androïde, doté de cette fameuse conscience qu'il refusera d'accorder jusqu'au bout aux machines. Peut-être bien a-t-il également peur de s'avouer qu'il n'est fait que de rouages et de tubes métalliques. Refuser sa condition de machine afin d'accéder au statut d'humain ?
Toute l'histoire bascule dés la fin, avec cette chute brutale et inattendue, faisant toute la force de la nouvelle.
A l'instar de l'incontournable P.K.Dick (« La fourmi électronique »), Pasquier nous décrit un univers, comme un microcosme, où chaque chose est remise en question, où choses et gens ne sont pas ce qu'ils semblent être. L'apparence trompeuse des gens abrite quelques redoutables secrets et l'auteur préfigure aussi en quelque sorte Malpertuis avec ses dieux cachés sous des enveloppes humaines et prisonniers de la banalité quotidienne.
Simple métaphore sur la dénonciation d'un monde où les hommes ne sont que des machines ou d'un funeste avenir destiné à laisser le contrôle de notre existence à la froide lueur des machines ? Peut-être ne s'agit-il alors que du délire d'un cerveau enfiévré par les vapeurs de quelques verres d'absinthe.
Finalement il ne reste qu'à apprécier toute la saveur de cette saisissante « histoire d'automate »
Pour conclure vous connaissez sans doute le destin de cette éphémère collection que Versin considère comme la toute première collection spécialisée en science-fiction. L'ouvrage de Pasquier sera le seul et unique titre. Les deux autres ouvrages annoncés « Le cerveau électrique » du même Pasquier et « Celui qui se ressuscita » de Léon-Marie Thylienne ne verront jamais le jour. Exception faite pour le second titre publié en 1924 dans une tout autre collection, aux éditions Schaert à Bruxelles et tiré seulement à 200 exemplaires.
Une autre roman d'immortel sur mais ceci est une autre histoire dont nous reparlerons dans un avenir très proche.

« Ais-je une âme père ? » Bibliographie sélective des automates et les êtres mécaniques en conjecture ancienne.

 

La distinction entre automate, être mécanique, androïde ou robot est parfois assez crépusculaire. Dans cette bibliographie je vais donc m'efforcer de répertorier le maximum de romans ou nouvelles ou il sera question d'automates, donc possédant une « apparence humaine » et d'êtres humains « améliorés » de façon mécanique. Pas de « robots » sauf erreur de ma part dans ces références. Vos suggestions seront comme d'habitude, les bienvenues.

 

- « Alphonse et Dalinda ou la féerie de l'art et de la nature». 1797/98

- « Personalien vom betienten und machinen-mann » Extrait de « Palingénésies » 1799.

- « L'homme automate » de Henrich Heine.1821

- « Tulifäntchen » de K.L.Immernann. Vers 1830.

- « Le pendule de maître Humphrey » de Charles Dickens. 1840/1841.

- « Un autre monde » de Taxile Delord, illustré par Grandville. H.Fournier, libraire éditeur.1844

- « Maître Zacharius » de Jules Vertne.1854.

- « Histoire de l'invalide à la tête de bois » de Eugène Mouton.1857.

- « Le blanc et le noir » de Erckmann-Chatrian. Dans le recueil « Le contes du bord du Rhin ».1862.

- « Voyage à Vénus » de Achille Eyraud. Editions Levy Fréres.1865

- « De l'originalité en France » de Théophile Gautier. Dans le recueil « Fusains et eaux fortes » 1880.

- « L'automate » de Ralph Schropp.1880

- Le XXéme siècle » de Albert Robida. 1882 en 50 livraisons puis en volume en 1883 chez G.Decaux

- « L'Eve future » de Villiers de L'Isle-Adam. Parution dans le périodique « L'étoile Française » en 1880/81 et « La vie moderne » en 1885/86.Puis en volume éditions M de Brunhoff en 1886.

" La femme artificielle" de Gustave Pig.Editions L.Frinzine,Paris 1887.

- « La race future » de Edward Bulwer Lytton. Editions Dentu 1888.

- « Le maître de Moxon » de Ambrose Bierce 1893

- « Le Rour, grand roman sportif et policier » de Pierre Souvestre et Marcel Allain .Librairie de l'auto.1909

- « Les mystérieuse études du Professeur Kruhl » de Paul Arosa. Publié dans la revue « Je sais tout ».Septembre 1912.

- « Voyage au pays de la quatrième dimension » de G de Pawlowsky. Editions Eugène Fasquelle, Bibliothèque Charpentier, 1913. Puis1923 fort volume avec des illustrations de Léonard Sarluis

- « Le secret de ne jamais mourir » de A.Pasquier. Editions Polmoss, collection « Le roman scientifique ».1913.
- « Les mystères de la foret noire » de Cami.1917.

- « L'homme truqué » de Maurice renard. Editions Crès .1921.

- « La cité des automates » de Léon Massieu. Paris 1923

- " La poupée sanglante " de Gaston Leroux. Editions Jules Tallandier 1924

- « La machine à assassiner » de Gaston Leroux. Editions Jules Tallandier.1924.

- « Le divertissement provincial » de Henri de Régnier. Albin Michel.1925.

- « L'invalide à la tête de bois » de Gabriel de Lautrec. Editions Pierre Lafitte « Lilliput bibliothèque ».1925

- « Monsieur Mézigue » de Georges de la Fouchardiére et Clément Vautel Librairie des lettres.1926.

- « Le joueur d'échec » de H.Dupuy-Mazuel. Albin Michel 1926

- « L'homme qui a tué la mort » de René Berton. Librairie Théatrale.1928.

- « L'éther Alpha » de Albert Bailly. Edition pré- originale dans la revue « Lecture pour tous »Août/Septembre/Octobre 1929. Illustré par J.Touchet. Réédition en volume « Collection prix Jules Verne ».1929. Illustré par J.Touchet.

- « Jim Click, ou la merveilleuse invention » de Fernand Fleuret. Librairie Gallimard.1930.

- « Ballet des automates » de Daniel Rops.1934.

- « Drôle d'assassin » de Marie-Madeleine Allemand. Librairie des Champs Elysées, collection « Le masque ».1939.

- « Les rubis du Tibet » de André Zwingelstein. Dans la revue « Ric-Rac ».1940

- « Mr Wens et l'automate » (L'ennemi sans visage ) de Stanislas André Steeman. Les auteurs associé.1943.

- « Le maître des machines » de Ernest Rogivue.1944

- « L'île aux merveilles » de Serge (Maurice Féandierre). Librairie des Champs Elysées. 1945

- « Uranium » de Pierre Devaux. Editions de Médicis.1946

- " L'automate" Nouvelle extraite du recueil de Léon Daudet "Quinze Contes" Guy Boussac éditeur 1948

- « Robots sous-marins » de Bornert. Editions le Trotteur collection « Sciences anticipations » N°5. 1953

Je ne voudrais pas clore provisoirement un sujet aussi passionnant sans mentionner l'ouvrage de référence en la matière où de nombreux titres sont répertoriés (les indications seront hélas parfois trop aléatoires) :
« Les automates dans les œuvres d'imaginations » de Alfred Chapuis. Editions du Griffon, 1947.
Pour terminer, l'ouvrage de Pasquier fut l'objet d'une réédition dans la collection également rarissime de Bernard Goorden « Idés et autres... »Éditions Recto Verso. Un hors commerce qui porte le N°39 et publié en Juin 1993

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