La pérennité d'une œuvre reste souvent à la merci des grandes figures qui la composent, et elle ne doit son salut qu'à un illustre criminel, un habile artiste qui en réalisera de saisissantes couvertures ou d'une expression passée dans le langage populaire. Mais ne soyons pas dupes, si le terme de Rocambolesque est fréquemment utilisé dans le langage courant, qui se souvient encore de l’œuvre de Ponson du Terrail ? Qui serait capable de vous donner le nom de l'illustre écrivain ayant rédigé la série d'Arsène Lupin, de Belphégor ou de celle de Judex ? La littérature populaire est condamnée à un sort encore plus funeste que l'humidité, les vers ou les rats : l'oubli !
Pourtant, il reste encore des œuvres qui réussissent à vaincre les affres du temps, probablement en raison d'une réhabilitation tardive et malgré le bon goût du mouvement surréaliste qui valorisa tout ce pan de la littérature dite « mineure », beaucoup disparaissent de ce que l'on appelle aujourd'hui d'une belle mort, dans ce long sommeil de l'indifférence. Quelques rares exceptions se verront, au mieux, exhumées de manière anecdotique dans le milieu des passionnés et donc hyper pointus et à des tirages confidentiels. Pourtant, certaines grandes figures gardent toujours leur éclat, ne faisant cas de cette merveilleuse patine du temps et poursuivent leur bonhomme de chemin tout en suscitant dans la voix du quidam qui le prononce un trémolo de joie et d’excitation. Le roman populaire français a toujours accordé une place de choix aux grands criminels et la figure la plus emblématique reste sans nul doute Fantômas qui bien après des décennies, continue à faire planer son ombre menaçante sur la ville de Paris et la France entière. Un succès probablement revalorisé par la série de films avec Jean Marais et Louis de Funés et qui trouve dans cette adaptation moderne et quelque peu comique, un public en attente d'un support moins fastidieux et beaucoup plus attractif : le cinéma !
D'autres œuvres, hélas, eurent moins de chance et ne trouvèrent pas une postérité pourtant légitime et ô combien méritée en raison de l'inventivité dont elles font preuve et ce sens du rythme que seuls des auteurs aguerris et avertis pouvaient livrer à un public avide de sensation. Car toute cette littérature à quatre sous était avant toute destinée à divertir l'homme du peuple, qui bien souvent travaillait dur afin de nourrir sa famille et qui ne voulait pas s’encombrer de textes poussifs et pompeux. Il voulait de l'action, des actes de bravoure, du rythme et des coups de théâtre, en un mot, il voulait se divertir. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ces romans tombèrent en désuétude, trop d'imagination, pas assez de réflexion, des sentiments basiques reposant sur une morale un peu trop en faveur des petites gens. Car bien souvent, les auteurs ne sont pas tendres avec la bourgeoisie et les gens fortunés. On y découvre en effet des individus bourrés de vices et souvent habités de mauvaises intentions. Le rupin, n'y donne plus l'exemple, il prétexte bien au contraire sa condition afin de légitimer son manque de vertu : l'argent ne donne-t-il pas tous les droits ?
Il était donc difficile de trouver un bon compromis et déjà à l'époque, un peu à l'image du cinéma « populaire » actuel qui pour des raisons qui nous dépassent atteignent des taux d'entrées faramineux, les lecteurs avaient-ils besoin de se retrouver dans les différents protagonistes et, l'espace d'un instant s'évader dans un monde certes pourri, mais où certaines valeurs font encore foi et qu'une ouvrière peut semer le trouble dans l'esprit d'un jeune aristocrate, qu'un jeune et vaillant policier peut donner du fil à retordre à une dangereuse association criminelle ou qu’un banquier véreux peut tomber sous le marteau puissant de la loi. Un monde où tout est possible et pouvant, l'espace d'une page de journal, d' une revue ou un livre, vous donner l'illusion que le rêve devient réalité.
Hélas, dans ce vivier immense et inépuisable que furent ces antiques publications, véritable terreau de l'imaginaire, certains textes fondateurs furent quasiment délaissés et frappés par l'amnésie collective. Ce fut le cas pour cette épopée haute en couleur que celle de Léon Sazie, « Zigomar » et dont les premières aventures paraîtront le 7 décembre 1909 dans le journal « Le Matin » et ce, jusqu’au 22 mai 1910. Ce journal est très apprécié de nos jours par les collectionneurs, car il renferme une multitude de textes relevant de nos domaines et publia en autre sous forme de livraisons, quelques aventures du « Nyctalope » de Jean de la Hire. Sazie est un auteur populaire dans la plus pure tradition dont la plume prolifique va s'essayer dans les genres aussi variés que le roman sentimental, d'aventure et policier. Avant de s'attaquer à son chef d’œuvre sous l'ombre maléfique et malveillante d'un « Z » ensanglanté, il rédigera dans les colonnes du journal « L’œil de la police », les aventures du roi des policiers, allias Martin Numa. Mais cet homme d'action, chroniqueur entre autres dans la célèbre revue « Je sais tout » qui avait une lame aussi affûtée qu'une écriture incisive qui savait faire mouche, arrêtera son travail d'écriture dans le début des années quarante afin de se consacrer à sa véritable passion : l'escrime. Talent dont il usera d'ailleurs à maintes reprises dans les pages de « Zigomar » et tout particulièrement lors d'une rencontre fameuse entre le comte de la Guairinière et un journaliste ayant le verbe un peu trop facile. L'auteur, visiblement, est un homme d'honneur et semble prendre un malin plaisir à laver une offense faite à autrui au moyen de ce procédé, certes venu d'un autre temps, mais qui marque d'une trace indélébile cette touche toute française quant à la réparation de certains écarts de conduite. Tout le charme et l'originalité de ce courant littéraire, unique en son genre va se forger dans l'acier pur et puissant du populaire et donner le jour à toute une série de personnages qui marqueront à jamais toute une génération de lecteurs.
À cette époque, Fantômas, n'avait pas encore jeté son dévolu sur la capitale et j'imagine sans peine, la surprise du lecteur lors de la découverte des nombreuses forfaitures de cette sinistre organisation du crime. Et comme pour annoncer les prémices d'un nouveau type de « super vilain », en l’occurrence et une fois n'est pas coutume un génie du mal, « Zigomar » et ses sbires va étendre de multiples ramifications dans les diverses couches de la société afin d'affirmer de manière indiscutable sa toute-puissance. Cette formidable organisation devra fort heureusement jouer des coudes avec le célèbre inspecteur Paulin Broquet, possédant toutes les caractéristiques d'une nouvelle génération de Héros et qui, au péril de sa vie et de celle de ses associés, va s'efforcer de déjouer les plans machiavéliques de ce redoutable personnage. Et les références ne manquent pas :

 

« Il maniait l'épée en véritable maître. Depuis deux ans, il était détenteur du challenge individuel des « Armes de combat ». Il levait des poids comme un professionnel des haltères, et en boxe, il avait, au cours de ses séjours à Londres, lutté avantageusement avec les plus célèbres pugilistes. Grâce à lui la lutte japonaise, le fameux jiu-jitsu, fut professée parmi les agents. Il montait à cheval comme un cow-boy, savait conduire toute espèce de machines à vapeur, sur rail et sur eau, et avait remporté des coupes aux courses automobiles et de yachts,
En plus de cela, c'était un délicat, très au courant du mouvement des lettres, théâtres, et un amateur passionné de musique, jouant même très agréablement du piano et faisant fort convenablement de la peinture ; il connaissait plusieurs langues et parlait surtout admirablement l'anglais »


Un corps sain dans un esprit sain, mais il fallait au moins cela pour lutter contre un ennemi aussi perfide que terrible. En effet, la lutte va être serrée, car « Zigomar » est une entité aux multiples facettes. Elle n'est pas le fruit des actions d'un seul individu, mais de toute une organisation, incroyablement bien structurée, possédant un réseau d'informateurs aguerris et surtout des moyens financiers considérables. Car le mal dans cette série, revêt toutes les formes et la haute bourgeoisie y possède des intérêts considérables qu'elle ne veut abandonner sous aucun prétexte. Il faudra donc à Brocquet toute la diplomatie, la témérité et un aplomb considérable afin de ne pas se laisser influencer par toutes les pressions qui pèsent sur lui.
Mais qui est ce « Zigomar » qui n'a laissé que peu de place dans le souvenir des Français, mais dont il utilise pourtant sans le savoir deux expressions fameuses tout droites sorties de cette littérature si méprisée : « Un drôle de Zigue » et « Zigoto » :

« Nous sommes les descendants des fils de l'univers ! Ceux dont la patrie n'est pas limitée par une montagne, une rivière ou un simple poteau.... Nous sommes ceux qui vont devant eux, et maîtres du monde, prélèvent, en seigneurs, la dîme sur les esclaves auxquels ils laissent occuper les terres !
- Nous sommes les Djinns, les Tziganes, les Gitanos, les Gitanes , les Gypsy, nous sommes les - - - Romanichels, les Ramogiz !
- Nous sommes les Ramogiz !
- Ramogiz que les traditions, renversant le nom nous appelons Zigomar !
-Zigomar ! C'est le cri des Ramogiz ! C'est le cri qui a traversé les siècles ! C'est le nom symbolique du chef du roi ! Le nom de celui que personne n'a vu, ne connaît, mais dont tout le monde connaît la puissance.....C'est le nom de celui qui immortel comme le soleil, peut se renouveler chaque jour, être différent tout en restant le même, mourir sans arrêter de vivre, s'éteindre sans cesser de briller, c'est Zigomar !.... »


Difficile de ne pas céder à un tel arbre généalogique et afin de parfaire un tel chantre du crime et de la mégalomanie, il fallait un code de reconnaissance qui restera marqué dans les annales du roman populaire :

« Le mot de passe pour pénétrer dans cette terrible barbotière, c'est bien celui que nous connaissons : "Z'à la vie! »
- Z'à la mort!.....oui chef
- Parfait!
- On ajoute en dernier : « Zigomar »!
- En faisant avec la main le signe Z?
- C'est ça!

Dans ce premier volume qui débute de la façon la plus anodine qui soit, un crime horrible a été commis. Le banquier Montreil vient d’être lâchement assassiné . Mais tout ceci n'est que le signe avant-coureur d'une formidable plan élaboré avec maestria par notre génie du mal qui, tel un chef d’orchestre, va diriger de sa baguette maléfique, les pions d'un vaste projet. Coup de théâtre, le banquier n'est pas mort, il va même s'en remettre, pour le grand soulagement de toute sa famille, sa femme, sa fille et ses deux fils dont l'un est avocat et l'autre médecin. Mais au moment d’être confronté à son probable assassin, le conte Faustin de la Guairinière, la victime se rétracte et meurt mystérieusement devant toute une assemblée de témoins. Débute alors une course haletante, dans un Paris début de siècle où l'auteur utilise avec brio toutes les ficelles du roman populaire dans un style alerte et enlevé qui, plus d'un siècle après, n'a rien perdu de sa puissance et de son originalité. Sazie y utilise certes un style au ton quelque peu suranné, mais il y a une telle élégance et une telle modernité dans son écriture que la lecture en est très agréable agissant sur nous de manière addictive. Toute la force de l'auteur est de savoir maîtriser à merveille un sens du mystère qui vous pousse encore et toujours à la fin de chaque chapitre, de vouloir continuer coûte que coûte. J'imagine sans mal la « frustration » des lecteurs de l’époque qui devait attendre la prochaine livraison afin de connaître la suite de l'aventure. L'auteur y distille avec habileté de multiples éléments, qui sont autant de petites énigmes qui ont toutes un lien entre elles et qui, au bout de quelques pages, finissent par se rencontrer et former un tout cohérent et d'une parfaire clarté. Il y a dans cette valse frénétique de coups de théâtre, une foule de personnages aux caractères bien trempés et qui attirent la sympathie, d'autres à l’âme pleutre fourbe et mesquine que l'on va tout de suite prendre en grippe, d'autres enfin au comportement retors et manipulateur qui usent de toutes les perfidies, mais dont le sang-froid et l'aplomb formidable suscitent chez le lecteur l'admiration et le dégoût ! Oui, chers amis, Léon Sazie est un maître dans la manière de camper une situation et de nous présenter ses personnages : bref il y en a pour tous les goûts !
Il possède ce don unique du détail, car son écriture est pratiquement cinématographie et parvient à nous faire entrer en totale osmose dans les situations qu'il nous décrit : course poursuite et échange de coups de feu entre automobiles, réunions secrètes dans les bas-fonds parisiens, Hommes de rouge vêtus et portant cagoule se faisant juges et bourreaux, scènes de crimes parfaitement orchestrées, fusillade et affrontement à l'arme blanche, explosions, éboulements, maquillage et postiches, mal mystérieux et empoisonnement, assassinats organisés de façons théâtrale et macabre.....tout y passe avec une virtuosité qui force le respect ! Des scènes d'autant plus percutantes que la réédition sous forme de 28 fascicules en 1913 fut agrémentée des magnifiques couvertures de Georges Vallée et qui participèrent en grande partie au succès rencontré auprès des collectionneurs
Voilà un auteur que bien des lecteurs devraient (re)découvrir, car il se dégage de son écriture quelque chose de vraiment puissant un souffle épique de l'aventure à une époque, comme il est précisé dans l'introduction, où ces romanciers étaient « d'humbles fournisseurs de copie pour la vaste machine à imagination qu'était alors le roman-feuilleton » Et l'imagination dans « Zigomar », il y en a, croyez-moi et l'on attend à chaque page avec quel artifice l'auteur va susciter notre émerveillement. Je vais même vous faire un aveu, j'ai vraiment été charmé et attendri par les doux sentiments qu 'éprouvent les prétendants de la belle Riri, et de l'histoire de sa sœur bossue et de sa mère malade qui va être secourue par un prétendant au cœur noble. Rien ici ne sonne faux, qu'il s'agisse des sentiments exprimés par les amoureux, toute la haine que vont ressentir des fils à l’encontre de l'assassin de leur père( même si, encore un coup de théâtre sensationnel, ils découvrent que leur père était un infâme profiteur), toute la pugnacité et le don de soi que vont exprimer les policiers pour entraver les agissements de cette association mafieuse. Il y a dans tout cela, une fraîcheur, une noblesse des sentiments, un savoir-faire unique pour emmener le lecteur ravi dans un univers hors du temps et qui reste à l'heure actuelle, bien plus lisible et stimulant que certaines œuvres dont on veut nous abreuver. La grande classe pour un écrivain, c'est de réaliser ce tour de force que de pouvoir nous plonger sur tout un chapitre, dans les égouts de Paris, dans une obscurité totale et de concentrer toute une page sur une simple allumette. Le héros, Paulin Brocquet est un fumeur invétéré ( il lui faut bien quelques défauts) et tout son salut, alors qu'il est dans une situation plus que dramatique, va dépendre de ce petit bout de bois qui lui allumera peut-être son dernier cigare :

« Si nous devons mourir, pensait-il, mourons en douceur....et qu'un dernier cigare adoucisse l'heure suprême. »

L'homme n'est pas un pessimiste et qui plus est doté d'une bonne dose d'humour

«  Allons pensa-t-il, ce serait bien le diable si de ce qui constitue le sol de la Ville-Lumière, je ne tire pas une étincelle »

Tout dans cette formidable saga est d'une jouissance totale et rarement je n'avais parcouru un ouvrage « populaire » avec autant d’entrain et de plaisir. Vivement, le tome 2, car ce premier volume se termine par un incroyable chapitre « La nourrice bretonne » , tout bonnement surréaliste !
Pour cela et pour conclure, je dois me repentir et avouer avec une certaine honte que j'avais quelques appréhensions à me lancer dans cette extraordinaire épopée, peur de me plonger dans une œuvre un peu insipide et tirant à la ligne. Pour mon plus grand bonheur, il n'en fut rien, du roman-feuilleton pur jus comme il en existe trop peu et qui souffrait du désintérêt total d'un public ignorant et mal informé. Je ne peux que remercier André-François Ruaud avec le bon goût que nous lui connaissons, d'avoir sous le magnifique blason de « Les moutons électriques » , ressuscité ce personnage mythique provenant de la plume inspirée de ce grand auteur populaire. Il est important de prendre conscience de toute la chance que nous avons de pouvoir découvrir enfin cette saga rarissime et depuis longtemps épuisée et de s'en abreuver en longues rasades comme un vin suffisamment vieilli et dont il était grand temps de boire et d'en apprécier toutes les qualités. L'ouvrage sous une fort belle couverture rouge sang, marquée d'un gigantesque Z dégoulinant, reprenant le symbole jadis dessiné par Georges Vallée, est en outre agrémenté d'une fort belle typographie et de quelques reproductions des splendides couvertures d'origine, Grâce au travail acharné de toute cette équipe de passionnés, Zigomar va rejoindre le panthéon des génies du mal et poursuivre enfin son magnifique destin aux côtés de Fantômas, Cornelius, le professeur Flax et son sigle désormais marqué au fer rouge dans nos esprits sera aussi puissamment gravé que celui de Zorro ou de Zorglub. Comme quoi également, dans les littératures de l'imaginaire, rien ne se crée, tout se transforme !

 

 

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Lorsque l'on referme (provisoirement) les quelque 600 pages d'une course-poursuite effrénée entre l'incarnation du mal et l'une des figures les plus emblématiques de la littérature populaire, il y a comme un grand vide en nous. Se perdre dans cette ébouriffante saga qui tire toute sa prodigieuse puissante des bonnes veilles recettes, que certains qualifiaient d'éculées, mais qui à chaque chapitre se réalimente d'un souffle nouveau et puissant,est le signe d'une grande vitalité et que cette littérature n'aura de cesse de nous surprendre. Si le modeste lecteur que je suis, se laisse entraîner sans aucune résistance dans une aventure rocambolesque dans le noble et respectueux sens du terme, c'est qu'il y a forcément le substrat d'une œuvre impérissable, intemporelle, indémodable !
Lors de la lecture du premier volume, j'ai confessé mon péché d'enthousiasme, je me suis laissé aller à une mise à nue totale et décomplexée pour une œuvre que je regardais d'un œil distrait, en me disant « ma foi oui, pourquoi pas ? » Et puis le choc d'un tourbillon d'émotions, de jouissance Savanturière, de plaisir littéraire plongé dans un univers riche et virevoltant, fait de faux-semblants, de fausses pistes, de fausses barbes, de fausses morts et de faux fuyants mais imprégné de cette sincérité propre aux œuvres dont le seul but est de divertir et de gonfler le cœur du lecteur de ce sentiment de félicité et du devoir de lecture accompli dans tout ce qu'il a de bénéfique : Impossible de tricher avec le lecteur, l'auteur doit payer avec toute la force de son talent, sinon on passe notre chemin !
Une fois de plus, dans ce nouveau volume,Paulin Broquet va être sur la brèche et si les plans machiavéliques du sinistre Zigomar mis en place dans l'ouvrage précédent sont ici laissé en seconde zone, d'autres vont éclater au grand jour, de toute la puissance de leur abomination. Si les morts violentes furent anecdotiques dans le tome 1, ici, c'est une véritable débauche de crimes odieux, de corps mutilés et de forfaitures sans nom : moustiques vecteurs de la peste, gorge tranchées, visages brûlés, corps décapités, règlements de comptes sommaires.....tout est bon pour la bande des «Z » et notre courageux détective ne sera pas en reste, car il devra échapper au moins deux fois « à une mort terrible » et ne devra sa survie que grâce à sa condition physique et la connaissance exacte de ce terrible adversaire dont l’identité commence à se profiler. Si,si....avec des « Si » on mettrait Paris en bouteille et plus rapidement Zigomar en prison et bien évidemment l'auteur en a décidé tout autrement, sinon à quoi bon toute cette publicité, tout se tapage pour mettre à l'honneur un génie du crime. Car « Le matin » , journal qui publia ce roman en feuilleton, ne fut pas avare de promotions et nul doute que les murs de la capitale devaient, à cette époque être placardés de ce « Z » énigmatique et dégoulinant de sang, non sans susciter de la part des habitants une foule d'interrogations. Une bien merveilleuse époque où l'on savait s'amuser de rien et s’effrayer de tout !
Ce nouveau volume conforte, de façon magistrale, le fait que Sazie joue avec le lecteur, mais de façon intelligente et ludique. Il parvient à créer une ambiance hors norme et si le redoutable énergumène tarde à pointer le bout de son nez, comme nous le signale avec justesse Jean-Luc Rivera dans la passionnante émission « Mauvais genre » consacré à la publication de « Zigomar », l'auteur rend, en effet, palpable sa présence. Nul besoin de le voir pour reconnaître sa signature de sang, il semble se cacher derrière toute mauvaise action, le moindre coup fourré, le plus petit coup tordu ! Je me suis surpris lors de la lecture des deux ouvrages de craindre à plusieurs reprises pour la vie de certains protagonistes, tellement sa présence est omniprésente et terriblement pesante. Tout le talent d'un auteur qui parvient à distiller l'intrigue sur une rumeur, un bruit qui court, une légende urbaine. Combien peuvent se targuer à l'heure actuelle de pouvoir créer un tel mythe conspirationniste avec une si grande vitalité. Mais il faut dire aussi que l'époque se prêtait fort bien à ce genre d'exercice, une époque d'injustice, du triomphe de la bourgeoisie sur les petites gens , des scandales étouffés ou l'ouvrier n'avait qu'une seul droit, celui de se taire. L'auteur vient ici rétablir un juste équilibre et sous l'aspect d'une sensiblerie de bon aloi, nous livre sans fausse pudeur le quotidien de ces gens du peuple pour qui la justice vient pour une fois prêter main forte et faire acte d'équité. Témoin d'une époque souvent dure et détestable suivant de quel coté vous vous trouviez, l'écrivain règle ses comptes avec la société et révèle qu'il n'est nul besoin d'appartenir à une souche noble pour faire preuve d'une certaine grandeur d’âme,
Autre point fort de cette œuvre,tel le petit Poucet Sazie ( avec un « Z » comme son héros) y sème de nombreux indices et lorsque le lecteur trop satisfait commence à entrapercevoir la faible lumière de la vérité, une nouvelle ombre vient s'ajouter au tableau. Zigomar est un véritable théâtre de figures caricaturales, de situations poussées à l’extrême et ce diable d'auteur utilise jusqu'à la trame ce qui fera le succès des romans-feuilletons de l'époque tout en conservant le sens du rythme et de la tragédie qui lui est propre. Il utilise le moindre ressort de l'intrigue pour plonger le lecteur dans de folles coures poursuites et qu'il s'agisse d'une gigantesque maison aux multiples issues secrètes, d'une poursuite à cheval dans une matinée brumeuse, sur les quais du bord de Seine dans une ambiance crépusculaire, tout est fait pour vous envelopper d'une épais manteau de mystère et vous pousse, encore et toujours à vous laisser emporter par sa verve enlevée au puissant parfum d'aventure. Il sait à merveille tirer parti des éléments les plus anodins pour nous monter tout cela en épingle et par l'entremise de ces merveilleuses pirouettes dont il a le secret, retourne la situation et repart sur une autre piste, comme si de rien n’était, heureux d'avoir une fois de plus berné le lecteur.

Heureuse époque où cette littérature était synonyme de magie et d'illusion. Une littérature de fausse trappe, de portes dérobées, de passages souterrains, de sociétés secrètes et d'apaches sans vergogne. Une littérature enfin où le bien devait triompher coûte que coûte avec ses grandes figures archétypales ( empruntées à tout un courant de la littérature populaire), mais qui ne boudera jamais son plaisir à mettre à l'honneur la lie de l'humanité, car nous le savons tous, au fond de nous sommeille cette part d'ombre qui de temps à autre nous fait aimer plus que de nature le coté obscur de la force.

Notre histoire du roman populaire, est riche de cette dualité entre le bien et le mal et il faudra remonter à l’époque où de nombreux écrivains comme Féval, Alexandre Dumas, Xavier de Montepin, Eugéne Sue, Frédérix Soulié, Zévaco….Créèrent un concept littéraire tout à fait innovent qui avait l’art de rassembler des genres aussi variés que le roman de mœurs, le roman sentimental, social, d'aventure. Mais ce qui le caractérisait le plus, c’était son coté sensationnel, qui foisonnait de situations imprévues, de rebondissements incroyables, souvent baigné dans des ambiances glauques et mystérieuses.Curieusement, ce qui fascinait le plus le lecteur, et qui le fascine toujours autant, c’est la galerie de types louches, de malfrats, de confréries diaboliques, de génies du mal que l’on peut rencontrer dans ce genre d’ouvrages.
Les exemples dans ce domaine sont légions et si l’on fait l’inventaire des trognes patibulaires, il faut reconnaître que nos romanciers firent pencher la balance plutôt du mauvais côté. Mais il faut un équilibre en toute chose car de nature l’homme doit être « bon », et il était nécessaire d’y inclure son opposé, son double bienveillant, un personnage à qui tout le monde pourrait s’identifier, un sauveur qui n’hésiterait pas à défendre la veuve et l’orphelin et mettre sa vie en danger pour sauver les valeurs fondamentales de l’humanité : le policier sans peur et sans reproche !
Il faut dire que ce dernier ne manque pas de panache, aristocrate, reporter ou jeune sportif le jour, dés que tombe la nuit, il revêt une tout autre apparence. Affublé d’un simple loup sur le visage ou d’une inquiétante cagoule, d’un chapeau à large bord ou d’une immense cape noire doublée a l’intérieur d’un rouge des plus vif, il sillonne la ville, investi d’une mission vengeresse des plus impitoyable.
Souvent aidé par de petits gadgets, résultats des progrès scientifiques de son époque, bien souvent, il fera travailler sa matière grise et son incroyable pouvoir d'analyse et de déduction. Les moyens qu’il utilisera pour arriver à ses fins, seront toujours à l’échelle humaine et ne dépasseront que rarement le cadre de sa simple force physique ou de son agilité.
La littérature dite de « genre » d’avant-guerre n’est pas très généreuse en ce qui concerne les « gentils » et sera par contre beaucoup plus à son aise pour camper des figures maléfiques et tournées vers le mal.
« Zigomar » de Léon Sazie bien entendu, « Les vampires » de Meirs et Feuillade, « Fantômas » de Souvestre et Allain, « Férocias » et « Fatala » de Marcel Allain, « Démonax » de Robert Lortac « Fantax » le héros BD de Pierre Mouchotte, « Mme Atomos » de André Caroff, « L’ombre Jaune » de Henri Vernes autant de méchants qui participent à la consécration d’un genre qui continue encore de nos jours à rassembler de farouches partisans.
De l’autre côté du miroir, nous avons fort heureusement toute une kyrielle de héros, qui bien que tourmentés par des origines parfois douloureuses, se consacrent à véhiculer une image plus positive du vengeur masqué : « Judex » toujours de l’infatigable Feuillade, « Chantecoq » d’Arthur Bernéde, Léo Saint-Clair dit le « Nyctalope » de Jean de La Hire,,,
Paulin Broquet apparaît ainsi comme l'archétype du héros du roman policier, et s'il exerce sa dure profession à visage découvert, utilisant bien souvent le subterfuge du déguisement,il en possède toutes les caractéristiques et nous l'aimons pour cela. Aux grandes figures criminelles, il faut opposer un adversaire de choix et le héros détective portera en lui les stigmates de ce redoutable adversaire qui seul au fil du temps conservera toute sa notoriété. Il en est ainsi de ces grandes figures se vouant corps et âme à la justice, pour sombrer ensuite dans l'anonymat le plus total, car peu lui importe la reconnaissance, ce qui compte seul, c'est le triomphe de la justice.
Le volume se termine par un heureux dénouement, des mariages, plusieurs arrestations, une explication complètement échevelée à tant de mystères , mais une porte est ouverte à de nouveaux mystères encore plus angoissants. Car amis lecteurs,Zigomar n'est pas mort, Zigomar va continuer à laisser planer son ombre menaçante sur un Paris encore sous le choc et la belle et mystérieuse femme rousse qui tout au long de l'aventure n'aura eu de cesse d'attiser votre curiosité, se fera encore plus énigmatique et désirée lors du tout dernier chapitre.

Zigomar c'est de l'action pur jus, du concentré d'aventure populaire comme on en rencontre peu et il faudrait de la part d'un public un peu trop frileux avoir plus de reconnaissance pour ces grandes figures mythiques de notre littérature qui marquèrent avec cette encre couleur rouge sang les pages les plus fameuses de notre patrimoine culturel. Sans votre soutien, il ne peut y avoir de continuité, sans votre mémoire, il ne peut y avoir de pérennité ! Merci aux Moutons électriques pour cet immense moment de découverte et de lecture, il y a en ce bas monde des gens formidables qui agissent pour notre plus grand bonheur de lecteur, sans rien attendre en retour et rien que pour cela, je leur en serais toujours éternellement reconnaissant. Le lecteur est parfois un être ingrat et bien peu reconnaissant, je me fais ici leur porte-parole et remercie toute l'équipe du fond du cœur.

Ne reste plus qu'à attendre une suite qui je l'espère verra le jour car chers amis, après avoir aiguisé notre appétit , à vous maintenant de le rassasier !

 

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