Cet article publié dans le N° 150 de la revue « Le petit inventeur » (26 Janvier 1926) et signé du magnifique pseudonyme A .Traveller , vient conclure la première version du roman de Léon Groc « Les habitants de la grande caverne » et commencé dans le N° 140 (17 Novembre 1925) de cette même revue. Le texte fut à l'origine publié également dans le célèbre « Sciences et Voyages » sous le titre « Deux mille ans sous la mer », illustré par A.Vallet ,avant d’être repris en volume en 1926 aux éditions Tallandier « Bibliothèque des grandes aventures » et cette fois sous le titre de « La cité des ténèbres ».Pour cette édition en volume, l'auteur choisira la version de « Sciences et Voyages », mais le dessinateur du « Tallandier Bleu », Maurice Toussaint, se souviendra probablement de ses propres illustrations intérieures de « Les habitants de la grande caverne » puisqu'il va s'inspirer d'une illustration parue dans le tout premier chapitre et en faire la superbe couverture que tous les amateurs de cette collection connaissent bien.Les deux versions différent quelque peu, noms des personnages, le voyage dans les entrailles de la terre va subir de petites modifications, mais la trame principale est conservée et nous nous retrouvons dans les deux textes l'invention d'une perforatrice permettant de creuser un tunnel sous la Méditerranée et financée par un magnat du cuir souffrant....du mal de mer ! Lors du voyage, l'équipage découvre une civilisation souterraine,des Chaldéens, vivant depuis des siècles sous la méditerranée et dont la cécité a entraînée au fil des générations le développement d'autres sens plus adaptés à cette vie dans de perpétuelles ténèbres. Un excellent roman d'aventure conjecturale, sous la plume d'un auteur habitué à ce genre d'exercice.
Dans le texte ci-joint, l'auteur très avare en références nous présente deux textes assez connus des amateurs, mais demeure très évasifs sur les deux suivants et pour lesquels je n'ai pas trouvé de références en Français. Je ne doute pas que l'un des habitués de ce site ne m'apporte pas quelques éclaircissements, renseignements que je m'empresserai de rajouter afin de percer cet opaque manteau de ténèbres.
« La cité des ténèbres » Bibliographie
« Deux mille ans sous la mer »Dans la revue « Sciences et Voyages » du N° 239 (27 Mars 1924) au N° 247 (22 Mai 1924), illustré par A.Vallet.
« Les habitants de la grande caverne » dans la revue « Le petit inventeur » du N° 140 (17 Novembre 1925) au N° 150 (26 Janvier 1926), Illustré par Maurice Toussaint
« La cité des ténèbres » Éditions Tallandier collection le livre national « Bibliothèque des grandes aventures » N° 119, 1926, couverture de Maurice Toussaint.
«La cité des ténèbres » Éditions Tallandier collection le livre national « Bibliothèque des grandes aventures » N° 560, 1936, couverture de Maurice Toussaint.
«La cité des ténèbres » Éditions Tallandier collection « Grandes aventures » N° 29, 1952, couverture de Maurice Toussaint.
«La cité des ténèbres » Éditions Tallandier collection « Univers aventures», 1952, pas d'illustration de couverture.
« La cité des ténèbres et autres voyages excentriques »Éditions Les Moutons Électriques, « Bibliothèque Voltaïque » n° 19, 2011.
Voyages en Profondeur
L'inconnu du centre de la terre a toujours séduit l'imagination des romanciers. Le passionnant récit que nous venons de publier en est la preuve. Mais d'autres auteurs célèbres ont aussi été tentés par le sujet. Il est curieux de voir de quelles différentes manières chacun d'eux l'a conçu.
L'itinéraire de Jules Verne.
Confiant en un vieux grimoire découvert par hasard, le savant hambourgeois Liedenbrok, son neveu Axel et le guide Hans pénètrent dans l'orifice d'un volcan éteint islandais. Après un voyage accidenté dans des puits et des galeries, les explorateurs rencontrent à la profondeur d'une centaine de kilomètres, une grotte immense ayant plusieurs lieues de hauteur (des nuages cachant d'ailleurs sa partie supérieure). Une sorte de luminescence analogue a celle des aurores boréales éclairait le paysage aux forêts de champignons cyclopéens : on est là non sur la rive d'un lac, mais d'une véritable «mer aux multiples murmures», dont on ne voit point la fin.
Les trois hommes fabriquent un radeau et s'embarquent. Il subissent une tempête. Ils assitent au combat titanesque de deux «fossiles vivants» si l'on peut employer ensemble ces mots contradictoires : un plésiosaure et un ichtyosaure. Dirigé par une voile, leur esquif atteint un îlot d’où jaillit un geyser énorme. Puis un violent courant entraîne le radeau dans une région surchauffée d'où ils réussissent heureusement à s'éloigner. Ils explorent ensuite une forêt où vivent des plantes de l'âge tertiaire, et découvrent le cadavre d'un homme des âges préhistoriques.
Après avoir provoqué une explosion pour se frayer un passage, ils sont entraînés dans la cheminée d'un volcan pendant une période d'éruption et sont projetés à la surface de la terre, dans l'île Stromboli Leur voyage avait duré juste deux mois.
Avec le héros de G.H.Wells
C'est dans un très lointain futur que le romancier sociologue nous fait explorer notre terre absolument transformée. Toute une population vit dans les entrailles de la terre, elle est si bien habituée à l'obscurité que les yeux sont devenus énormes, en s'adaptant peu à peu aux nouvelles circonstances de vie (comme cela se passe à plusieurs milliers d'années de nous, l'espèce a eut tout le temps de s'acclimater, de s'adapter plutôt) Les « Morloks » aux reptiliennes allures effrayantes sont les descendants d'une classe prolétarienne que les jouisseurs de la classe riche avaient parqués dans des usines souterraines. Mais les descendants de l'aristocratie ont perdu peu à peu toute énergie : ce sont de grands enfants puérils, que, la nuit, les Morloks viennent ravir, car les souterriens sont devenus cannibales ! Dans ces conditions la visite de leurs repaires est très dangereuse ! Peut-être d'ailleurs est-ce là que l'explorateur de la machine à voyager dans le temps, trouve la mort, car après son premier voyage, il repart en promettant de revenir bientôt et depuis jamais on n'eut de ses nouvelles
Le voyage de Walt W.Withworth.
Un romancier Yankee devait être naturellement porté à concevoir ce thème là : ce sont des businessmen qui, vers l'année 2150, tous nos gisements de pétrole et de houille étant épuisés, entreprennent de pénétrer dans les profondeurs du sol pour y capter une puissante source d'énergie. Puissamment pourvue de capitaux et de science, l'entreprise progresse normalement jusqu'au septième kilomètre; mais là se déclenche successivement plusieurs terribles catastrophes. On est sur le point de tout abandonner quand un des ingénieurs, moitié poète et un peu fou, annonce une sensationnelle découverte : une vie tout à fait inimaginable pour nous existe là, et ce sont des êtres ignés et immatériels qui s'opposent à la venue des hommes dans leur empire. Sur quoi les financiers américains décident qu'on luttera.
Or quoi que fassent les ingénieurs, ils ne progressent plus d’un pouce; quoique fassent les chercheurs, ils n'apprennent rien que les ordres et les ultimatums envoyés de la mystérieuse fournaise. Bientôt New-York, Chicago, sont secoués par de séismes d'une violence démesurée, cependant que les Telluriens ont prévenu vingt minutes en avance, de manière que l'on ne puisse se défendre par la fuite, en sorte qu'on ne puisse douter de leur puissance. Et les financiers Yankees abandonnent leur entreprise prodigieuse... Et les humains pénétrés d'inquiétude, se demandent ce que leur feront demain leurs mystérieux et omnipotents ennemis.
Dans l'intérieur des grottes Nigériennes.
Le récit d'un romancier Britannique nous conduit dans ses grottes à la suite d’un «spéléologue» émule des Martel et des Wyse qui découvrirent les merveilles des abîmes de Padirac, Lurav et autres lieux.
L'exploration méthodique d'un gouffre se termine par une catastrophe et l'on croit les hardis chercheurs victimes de leur courage; mais en réalité, le pionnier, sa femme et ses deux garçons ne sont pas morts. Ils pénètrent après bien de la peine dans un monde inconnu qu'un cataclysme lent isola de la surface aux âges tertiaires. Les conditions dans lesquelles s'accomplit la transformation furent telles que les êtres vivants, purent s'adapter aux conditions nouvelles de la vie. Ce sont des hommes qui évoluèrent autrement que ceux de la surface terrestre. Ces hommes étranges ont les yeux énormes et voient grâce à la pâle lueur qu'émettent des roches phosphorescentes. Ils ont domestiqué quelques animaux tertiaires, munis eux aussi d’énormes yeux, et qui diffèrent beaucoup des fossiles tertiaires de nos musées. Comme il n'y a ni jour ni nuit, les êtres vivants ne connaissent plus le sommeil. Ils se nourrissent d'algues, de mousses, de champignons, de lichens et d'autres végétaux inférieurs sans chlorophylle et pouvant par conséquent végéter sans que les féconde la lumière du jour.
Ces hommes souterriens, dans un milieu où la température ne varie guère, et est assez élevée, ne savent ce que c'est un vêtement, lis ont progressé, ni plus, ni moins que nous, mais dans un tout autre sens; c'est ainsi que ne connaissant ni mécanique, ni chimie, ni électricité, ils sont en psychologie d'une force telle que deux interlocuteurs se comprennent sans avoir à parler : d'où il s'en suit que tous, - même les dames ! - sont devenus muets. Les individus possédant un pouvoir de suggestion très élevé sont naturellement chefs, puisque pouvant imposer leur volonté mieux que les autres; ils mènent d'ailleurs absolument la même vie que les autres. Vie singulière, car par suite de besoins réduits au strict minimum, malgré les conditions défavorables de la vie, il suffit pour assuer la subsistance de tous, d'un travail journalier de quelques minutes. N'ayant pas à travailler ni à dormir, les Souterriens passent leur vie à penser. Et comme ils vivent en moyenne deux siècles, une intelligence humaine ne peut concevoir évidemment la mentalité de ces gens-là. Les nouveaux venus, immédiatement suggestionnés, sont entraînés peu à peu aux disciplines souterriennes, à leur grande épouvante et comme «ils ne peuvent dissimuler» ni cette épouvante, ni leur désir de fuite, on conçoit que tout essai soit vain d'une tentative d'évasion. C’est seulement par le plus extraordinaire des accidents que l'un d'eux revoit le jour. Et, bien entendu, on le croit fou dès qu'il raconte ce qu'il a vu, et cherche à organiser une expédition de secours pour arracher les absents au sort inconnu que leur réservent les Souterriens.
A. Traveller
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