Parmi toutes les hypothéses qu'émettent les savants sur la fin possible du monde, se trouve celle d'un brusque empoisonnement de l'atmosphére par le passage d'une cométe dans le voisinage de notre globe. L'oxygène nécessaire à la vie se trouvant absorbé, tous les hommes auraient à la fois, et en quelque minutes, l'agonie tragique de l'aphyxie
« La fin du monde par le feu, fin du monde par l'eau, fin du monde par le froid, fin du monde par un empoisonnement de l'atmosphère, par une absorption de l'oxygène ou de l'azote, etc...Notre planète n'a devant elle que l'embarras du choix. Mourra-t-elle d'accident, de maladie ou de vieillesse ? »
Étrange entrée en matière pour un fameux article de Camille Flammarion intitulé « La fin du monde » (Revue « Je sais tout N°1 du n15 Février 1905). Avec une précision toute chirurgicale, le célèbre astronome, fin érudit et célèbre anticipateur, nous décortique toutes les fins possibles dont pourrait être victime notre bonne vieille terre. Superbement illustré par H.Lanos et M.Orazi cet article est un véritable inventaire à la Prévert en matière d'extinction de la race humaine : « Les comètes torpilles du ciel, une rencontre possible », « Tous les continents seront-ils un jour noyés comme des épaves ? » Ou ce « Diminution de l'eau dans le monde vivant. Mort universelle par le froid » Un catalogue des plus sinistre....
Je vous livre ici un extrait tout à fait « savoureux » de son chapitre intitulé « L'asphyxie ou la folie suprême guettent-elles l'humanité ? » Pour mémoire, cette thématique avait été abordée par le méconnu roman de Pascal Bastia « Quand l'air vint à manquer » (Editions Générales 1946) et utilisé bien avant par le précurseur du genre avec le roman de H.G.Wells « Au temps de la cométe » (1906 pour l'édition Anglaise et 1910 pour l'édition Française) . Mais ce qu'il y a de plus incroyable c'est que cette même thématique de la disparition de l'azote dans l'atmosphére, fut employée par Robert Barr dans une excellente nouvelle « A deux doigts de la fin du monde » et réédité par les bons soins de Jean-Daniel Brèque dans son incontournable et excellente collection Baskerville. Pour plus d'info sur ce texte cliquez sur le lien se trouvant en fin d'article. comme quoi parfois, la fiction peut rejoindre la réalité.
En tout cas dans l'hypothèse qui va suivre et à l'image du texte de Barr,une fin des plus délirante s'il en est !
« On peut imaginer une comète qui, dans sa rencontre, au lieu d'absorber l'oxygène de notre atmosphère, absorberait l'azote et accroîtrait ainsi graduellement l'activité pulmonaire, cardiaque et cérébrale de tous les habitants le la Terre.
Ce serait d'abord une sensation exquise de parfait bien-être. Tout le monde serait subitement heureux et apprécierait mieux que jamais le bonheur de vivre. Il n'y aurait plus ni méchants, ni jaloux, ni envieux, ni grincheux. Notre planète serait un paradis charmant, et les armes tomberaient de toutes les mains.
Ce contentement universel ferait bientôt place à une joie radieuse et à une gaieté bruyante, et tous les êtres humains, seraient devenus communicatifs, grands parleurs, chanteurs sonores.
Puis une certaine agitation courant dans les veines semblerait convier les jeunes filles, les jeunes femmes, les jeunes hommes à une- danse irrésistible. Bientôt l'agitation deviendrait de l'exaltation, et la joie déborderait en délire, suivant automatiquement la proportion de l'extraction de l'azote par la comète et l'accroissement de l'oxygène, jusqu'au moment où la race humaine et les espèces animales, prises toutes ensemble d'une folie fantastique et étourdissante, se mettraient à danser une sarabande formidable et à se consumer par la pléthore envahissante de tous les tissus organiques. Ce serait la mort dans une intensité de plaisir à trop forte dose. »
« La fin par l'universelle folie ».....quelle douce fin du monde!
Si le surplus d'oxygène jeté dans l'atmosphère par une comète continuait à brûler les poumons humains, la folie deviendrait vite d'une évidence inouïe et un extravagant délire secouerait les deux
milliards d'habitants de notre planète. Ce serait pour la race humaine la mort dans une sorte de « Delirium tremens » causé par l'excès de plaisir »
Illustration de M.Orazi.
« Il suffirait d'une perturbation atmosphérique relativement insignifiante dans l'ordre des mondes : Je choc contre notre globe d'un, corps astral qui déverserait dans l'air que nous respirons un excès d'oxygène pour qu'une douce gaieté bientôt exagérée et étrange dans ses manifestations, s'emparât de nous tous. Une agitation courant dans les veines inciterait l'humanité à des gestes désordonnés, à une sorte de cake-walk irrésistible ».
Illustration de M.Orazi.
« Les derniers hommes n'auront pas de sépulture: Si quelques catastrophes ne fait pas disparaitre la terre avant, les savants peuvent prévoir le moment où la derniére famille humaine périra parmi les glaces et au sein de la nuit ».
Illustration de H.Lanos
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