La revue est une véritable mine d'or pour les défricheurs de l'imaginaire que nous sommes. Bon nombre de nouvelles et de courts romans et/ou fantastiques y furent publiés, tous pratiquement inédits et souvent de bonnes voire même d'excellentes factures. Aujourd'hui, dans ce numéro du 2 décembre 1914, nous allons y découvrir un bien curieux article d'un auteur hélas anonyme « Si les monstres antédiluviens revenaient sur la terre » et qui se plaît à « anticiper » des conséquences que pourrait avoir l'apparition de quelques créatures préhistoriques si de nature certaines d'entre elles avaient la fâcheuse envie de resurgir à notre époque. Nul doute que voilà matière à un curieux film de science fiction ou l'on assisterait avec ravissement à des ptérodactyles aux prises avec de bon vieux biplans de la première guerre mondiale. Ls illustrations y sont assez savoureuses, dont celle de cette voiture échappant de justesse aux machoires de ce Cétarausore, quelque peu modifié par l'illustrateur !
Publié de façon anonyme dans « Nos loisirs » cet article fut réédité dans le n°346 du 15 avril 1926 de la revue « Sciences et Voyages » signé Jacques Cezembre pour qui il rédigea également « Le fantome de l'Atlantique » du N°112 au N° 132
« Si les monstres antédiluviens revenaient sur la terre »
Dés le jour où le premier aéroplane fendit l’azur, on se plut à le comparer à un oiseau. Il eût été beaucoup plus juste de l’assimiler à ces grands sauriens ailés qui, voici quelque vingt millions d’années, s’ébattaient au-dessus des forêts géantes de notre vieux monde. Il suffit, en effet, d’étudier la géologie pour constater que le privilège de s’élever dans les airs n’appartint pas au début à des oiseaux, mais à des êtres bizarres et, pour la plupart, énormes, que les savants ont rangés, avec raison, dans l’ordre des sauriens. Et l’aéroplane, le monoplan surtout, ressemble beaucoup plus à ces monstres antédiluviens qu’aux oiseaux dont nous pouvons, chaque jour, admirer le gracieux essor.Certes, il ne saurait être question d’établir un parallèle entre la vitesse de nos engins de locomotion aérienne et celle de ces sauriens volants qui devaient être assez lourds dans leurs mouvements. L'air, plus dense à ces époques reculées, leur permettait seul de voler.Mais, s’ils existaient encore et s’il leur était possible d’évoluer librement comme jadis, nos aviateurs devraient certainement compter avec eux, car beaucoup étaient féroces, et on assisterait à des combats aériens épiques dignes de ceux que Wells a décrits dans ses amusantes fictions.Si le Dimorphodon, dont un spécimen fut trouvé en 1858 par le géologue Owen et qui peut être considéré comme le premier saurien ailé, n’avait que 1m4o d’envergure, ce qui était déjà respectable, d’autres, dans la suite, atteignirent de formidables dimensions. Les Ptérodactyles dont le corps trapu rappelle celui d’une oie, furent aussi des animaux comparables à l’aéroplane. Leur tête était allongée et pourvue de mâchoires redoutables.Après eux vinrent les Ramphorynques plus divers et dont l’envergure atteignait au moins un mètre et demi.
Ils possédaient une queue mince comme un bâton et terminée par une espèce de nageoire. L'Archéoptéryx, qui, lui, fut un véritable oiseau, sillonnait les airs de son vol rapide, à la même époque.A l’époque secondaire, vécurent des sauriens encore pourvus de dents et d'autres, comme les Ptéranodons, qui en étaient privés. Ces animaux apocalyptiques, à la queue courte, au bec allongé, aux ailes énormes, avaient jusqu'à huit mètres d'envergure. De véritables aéroplanes, comme on voit.Si les monstres antédiluviens vivaient encore, nos bateaux les plus rapides devraient souvent fuir devant le Plésiosaure, géant aquatique au corps de lézard, au cou de cygne, aux mâchoires de crocodile, armées de dents pointues et longues. Le terrible Ichtyosaure et le Téléosaure, sorte de gavial long de 20 mètres, les attaqueraient aussi.Le Dorygnatus et le Dimorphodon qui vivaient aussi dans l’eau, pouvaient, de plus, s’élever dans les airs à l’aide de leurs ailes puissantes et c’est eux, en somme, que s’efforcent d’imiter aujourd’hui les hydroaéroplanes. On voit que ceux-ci n’évolueraient pas très librement si ces monstres vivaient toujours.Les routes ne seraient guère plus sûres. A côté de paisibles herbivores comme le Diplodocus et le Brontosaure, longs de plus de 25 mètres, nous aurions à redouter des carnivores féroces, comme les Ceratosaures et les Lœlaps, monstres fabuleux auxquels échapperaient les automobiles, mais que les chevaux ne pourraient fuir...
Heureusement que des millions et des millions d'années nous séparent de ces êtres de cauchemar qui habitèrent notre planète bien longtemps avant l’homme.Beaucoup de marins affirment que le grand serpent de mer vit toujours. Si cela est vrai accordons-lui ce mérite qu’il ne nous inquiète pas souvent. Il est timide et modeste.
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