Voilà de prime abord un titre qui pourrait porter à confusion, car s'il est ici bien évidemment question d'une machine révolutionnaire, que les amoureux de voyage dans le temps ne s'emballent par trop,c'est de météorologie dont il s'agit ici et l'auteur sur fond d'espionnage industriel, nous livre une sympathique nouvelle avec une thématique relativement rare : une invention capable d'influer sur les saisons !
Il n'est pas toujours utile de détourner le Gulf-Stream comme le fit Georges G.Toudouze dans son célèbre roman publié chez Gallimard (« L'homme qui volait le Gulf-Stream » librairie Gallimard « Les chefs-d'œuvre du roman feuilleton » 1923) afin de s'approprier les faveurs climatiques de ce courant océanique aux vertus bienfaitrices et changer de fait les caprices de dame nature. Certains auteurs le firent il y a très longtemps et il y a fort à parier que la somme des textes regroupés pourrait bousculer le maigre inventaire que Versin nous livre dans sa prestigieuse encyclopédie
Dans le Court Roman de Camille Debans « Le vainqueur de la mort » Illustré par Damblans (« La science illustrée »du N° 414 (3 Novembre 1895) ,au N° 418 (1er Décembre 1895) nous décrit-il l'année1999, comme une ère de progrès et de félicité. Alors on fête joyeusement un formidable événement, celui du centenaire de la première invention de W.Benjamin Smithson qui, en 1899 développa une nouvelle technologie dont le but fut de créer artificiellement la pluie. Au moyen d'un lourd appareillage lancé dans les airs par de gigantesques ballons, il est parvenu ainsi à créer de monstrueux orages et les pluies diluviennes qui les accompagnent. Ainsi le problème des mauvaises récoltes en raison des grandes sécheresses était terminé, plus de famine. Hélas toute médaille à son revers et de nouveaux conflits d'intérêts surgissent avec cette invention fabuleuse, certains voulaient la pluie et d'autres le beau temps....Mais déjà, dés 1883 Didier de Choisy dans son très célèbre « Ignis » avait-il évoqué le fameux « Thermosiphon » capable de créer le climat des tropiques.

 Alphonse Brown, connu pour avoir également domestiqué les régions arides du Sahara dans son roman « Perdus dans les sables » (illustré par A.Robida) se retrouve également grand régulateur des conditions météorologiques dans le texte au titre évocateur de « Les faiseurs de pluies » (« Le Journal des Voyages » N°227 Avril 1907). La régulation du temps sera donc une préoccupation majeure dans certaines œuvres d'anticipations anciennes et il n'est pas rare de croiser, au fil des progrès techniques qu'envisageaient nos illustres pionniers, une petite allusion à la maîtrise de cet élément capricieux se révélant déterminant pour le développement et l'économie d'un pays. Citons pour mémoire le roman de Henri Suquet « La guerre des forces » (paru en épisode dans la revue « Jeunesse magazine »  en 1939 du numéro 9 à 14, puis réédité en volume sous le titre « Panique sur le monde » édition du clocher collection « Pour la jeunesse N° 20.1942) où l'on constate que les machines qui produisent le beau temps, génèrent des problèmes en l'absence d'énergie suffisante. Un petit mot également sur le roman de Maurice Haime « la révolte des esclaves » (Editions Louis Soulange 1961) . Dans une société future sous la domination d'anthropoïdes qui d'esclaves sont devenus les maîtres, l'auteur nous décrit les déboires de ces derniers à régler les complexes appareillages d'une machine météorologique, assurant en alternance pluie et beau temps en fonction des besoins. Machine qui dans un long descriptif ne manque pas d'inconvénients et dont le dérèglement sera la cause de pas mal de catastrophes naturelles. Dans « Fulguros le maître du tonnerre » sur un scénario de R.Lortac, Le talentueux R.Brantonne nous livre l'histoire d'un savant qui, ayant inventé une machine à dominer les intempéries, utilise son génie afin d'obtenir le désarmement à l'échelle planétaire. Les différents gouvernements refusant, il va donc « foudroyer » la tour Eiffel en signe de représailles. Des bandits mal intentionnés voudront voler son invention à des fins crapuleuses. Au final « Fulguros » décidera de détruire son invention, source selon lui, de trop de conflits d'intérêts.
Au final une thématique qui se révèle donc particulièrement riche et passionnante et qui, plus que jamais, reste d'actualité en raison des caprices fréquents de la météo et de l'impact parfois catastrophique qu'elle peut avoir sur l'économie d'un pays.
Je vous laisse apprécier cette nouvelle d'un auteur déjà connu du public Français (publié ici dans une revue qui ne manque pas de ressources) qui ne va pas hésiter à majorer les propriétés de cette merveilleuse invention, puisque indirectement elle va permettre la découverte de quelque de chose tout aussi extraordinaire....mais chut ! Ne gâchons pas votre plaisir de lecture

« La Machine à gouverner le temps »
Nouvelle de John Russel Fearn.Parution dans la revue « Ric et Rac » le mercredi 20 décembre 1939

 

Des représentants de la Société d'appareillage électrique Brodin et Cie écoutaient Robert Vernet. La voix claire du jeune homme résonnait dans le grand laboratoire et M. Brodin lui-même pouvait, grâce à un microphone, l'entendre dans son bureau, situé à l'autre extrémité de l'usine.
- Messieurs, disait l'ingénieur, vous connaissez déjà le principe et les éléments de la machine que j'ai inventée. Vous avez convenu que, théoriquement, elle pouvait fonctionner. Depuis le jour de cette acceptation de principe, j'ai construit un modèle réduit de l'appareil et j'ai l'intention de l'expérimenter sous vos yeux.
J'espère prouver la possibilité d'une utilisation pratique de la machine pour la modification des conditions atmosphériques. Elle est capable de gouverner le temps en produisant de la pluie au-dessus des pays secs et arides et un ciel clair et ensoleillé au-dessus des contrées humides et brumeuses. Ses possibilités sont illimitées.
Il montra du geste le modèle placé devant lui, sur un socle recouvert de carreaux de porcelaine blanche. La machine ressemblait à un grand appareil de radio surmonté d'une sorte de projecteur dirigé vers le plafond.
- La chose est très simple, poursuivit Vernet. Quoique je m'adresse à des savants et des ingénieurs, je me permets de vous rappeler brièvement que la vibration moléculaire engendre la chaleur apparente des corps. C'est dire que, lorsque nous parlons d'une certaine température, nous considérons qu'elle correspond à une vitesse particulière de vibration moléculaire : plus rapide est la vibration d'un groupe moléculaire, plus élevée la température du corps auquel il appartient. Et réciproquement. Nous sommes bien d'accord sur ce point ?
- Certainement, dit Martin, le vice- président de la société.
- Dans ces conditions, poursuivit Vernet quel est l'agent physique capable d'accélérer ou de ralentir la vitesse de vibration moléculaire des corps ? L'électricité, sans aucun doute. Son pouvoir, judicieusement appliqué, produira au gré de l'opérateur l'accélération ou le ralentissement nécessaire. Voici donc, Messieurs, l'idée sur laquelle repose mon invention.
- Je m'excuse de vous en avoir rappelé le principe. Quant aux résultats, vous constaterez les faits. Si la température et l'état hygrométrique de l'atmosphère, en une zone donnée de l'atmosphère, peuvent être déterminés avec précision — et j'use pour cela d'un thermomètre et d'un hygromètre reliés à une vague électromagnétique — il est très simple d'élever ou d'abaisser la température du milieu atmosphérique qui se trouve immédiatement au-dessous, et cela, à l'aide de ma machine.
- Que se passe-t-il ?
- Si la température de la zone inférieure s'abaisse, il y a condensation et pluie; si elle s'élève, les nuages se dissipent, produisant le beau temps en découvrant le soleil.
Il ne vous reste plus qu'à prouver la vérité de vos affirmations déclara le vice-président.
- Je vais le faire immédiatement, dit Vernet en souriant. La température, au niveau du plafond du laboratoire, est, d'après mon thermomètre, de dix-neuf degrés centigrade environ. Je répète que mon appareil est un modèle réduit, mais je vous prie de constater ce qui va se passer lorsque ma machine en action aura électriquement ralenti la vitesse moléculaire en abaissant la température dans la zone située à quelques pieds du plafond.
Il tourna un commutateur et des lampes à valves s'allumèrent. Il y eut un grondement sourd ; un rayonnement bleu-lavande se forma au-dessus du projecteur et s'étendit en une nappe qui s'immobilisa à deux pieds du plafond.
Un courant d'air humide agita l'atmosphère tranquille du laboratoire et, après quelques secondes, une légère buée se forma, immédiatement au-dessous de la vague bleuâtre. Puis des gouttelettes d'eau tombèrent sur le sol et les carreaux blancs du socle de la machine.
Il tourna le commutateur, arrêtant la machine.
- J'espère, ajoutait-il, que cette démonstration vous aura convaincus et que la Société Brodin me fournira les moyens de construire une puissante machine dont l'utilisation pratique donnera des résultats surprenants.
Les membres du comité s'entretenaient à voix basse, sauf Martin qui, lentement, s'était levé. Le vieillard passa sa main pâle dans ses cheveux blancs et s'approcha de Vernet.
- Robert, dit-il, je suis convaincu, et je puis dès maintenant vous assurer notre concours pour la construction d'une machine à grande puissance. Mais vous n'ignorez pas que la société n'a pas été très heureuse pour ce qui est des dernières découvertes qu'elle a expérimentées.
- Il faudrait, pour effacer cette série d'échecs, frapper un grand coup, qui s'impose à l'attention du monde entier.
- Oui, monsieur Martin, répondit Vernet, d'un air grave.
Il est indispensable que nous remportions un succès éclatant, reprit le vieillard. Depuis deux ans, je le répète, comme si le Destin s'acharnait contre nos entreprises, nous n'avons essuyé que des échecs à chaque fois que nous avons tenté d'exploiter quelque idée nouvelle. Nous avons perdu, par accident, des collaborateurs précieux... et beaucoup d'argent, tandis que la société rivale, Novatecnic, a remporté un grand nombre de succès et nous a enlevé nos clients les plus importants. Cette fois, il nous faut un triomphe : vous n'avez pas le droit d'échouer.
- La seule chose qui me préoccupe, dit Vernet, c'est la difficulté de découvrir une région dans laquelle mon appareil pourrait être exploité. Si...
- J'y ai pensé, coupa M. Martin. Il est tout naturel que le gouvernement facilite nos expériences puisqu'il exerce un droit d'option sur nos découvertes éventuelles. Nous pourrions tenter de convertir un coin du Sahara en une immense oasis, si votre machine est capable de créer des conditions climatiques favorables.
- Elle en est capable, assura Vernet.
- Eh bien ! nous en reparlerons dans quelques jours, dit le vice-président Je vais à l'instant voir M. Brodin.
- Félicitations Vernet.
Robert se retourna et, comme a regret, remercia d'un mouvement bref de la tête l'homme qui venait de le féliciter.
Vernet n'aimait pas Pierre Luze. Il était pourtant l'un des plus habiles ingénieurs de l'usine.
- Cependant, le comité décida la construction d'une machine de grand modèle.
La machine était prête lorsque Martin vint trouver Robert Vernet pour lui apprendre la bonne nouvelle.

- Vous partirez dans une semaine, mon garçon, dit le vice-président. Bien entendu, vous serez le chef de l'expédition.
L'équipe des mécaniciens sera sous les ordres de Luze. - Vous serez vous-même secondé par votre ami Rochart.

 

La machine est prête


Entre le départ de Paris et l'installation d'une station d'expériences dans le Sud saharien, du côté de Tombouctou, quelques semaines s'écoulèrent, au cours desquelles Vernet vécut comme dans un rêve. L'expédition débarqua à Alger, s'achemina par voie ferrée jusqu'à Colomb-Béchar, puis, par tracteurs à chenilles, à travers le désert de sable jusqu'à deux milles du Niger. L'ingénieur comptait tirer du fleuve l'énergie nécessaire à actionner les turbo-générateurs qui feraient tourner les énormes dynamos de la machine.
Vernet sentait tout le poids de la responsabilité qui pesait sur ses épaules. A Paris, il était encore plein d'enthousiasme mais, sous le ciel ardent du désert, il comprit les difficultés de la tâche qu'il avait entreprise. Irriguer cette surface immense de sable en provoquant des pluies régulières, n'était-ce pas au-dessus des forces humaines ?
« Mais si, tu réussiras », affirmait Rochart souriant.
La machine était montée. Elle reposait sous une grande tente destinée à la protéger de l'ardeur du soleil et des tempêtes de sable. Des câbles, pareils à des serpents monstrueux allaient des turbogénérateurs à l'abri de toile où la machine attendait son heure.
Vernet n'avait pas répondu aux déclarations optimistes de son ami. Il semblait plongé dans une profonde réflexion.
Oui, dit-il enfin, la puissance de la machine est formidable, illimitée, et c'est ce qui m'inquiète. Le résultat ne dépassera-t-il pas mes prévisions ? D'après mes calculs, l'appareil fonctionnant à plein régime peut causer un véritable déluge sur une surface de cent kilomètres carrés. Le réglage sera très délicat

Le panneau de toile de la tente se souleva. Luze entra.
- Pour quand, le miracle ? Demanda- t-il d'un air narquois.
- Demain, dit Vernet, le regardant fixement. La machine est prête; chacun de nous sait exactement ce qu'il a à faire.
- Et, si le miracle se produit que ferons-nous ? ricana Luze.
- Nous attendrons la commission officielle, répondit tranquillement Vernet, et nous répéterons le miracle, démontrant qu'il est possible de cultiver ce coin du désert, d'y créer des ruisseaux, des oasis.
Luze s'éloigna.
Ils s'allongèrent, côte à côte, sur leurs lits de camp.
Vernet se réveilla en sursaut et demeura un instant sans comprendre ce qui se passait. Près de lui, Rochart dormait : il entendait sa respiration régulière. Une vague clarté apparaissait du côté de l'ouverture de la tente dont le panneau était à demi relevé.
Soudain, Vernet, tout à fait réveillé, entendit au loin un bruit sourd. A l'entrée de la tente, il vit de petits tourbillons s'élever au-dessus du sol. Une tempête de sable !
Sautant sur ses pieds, il sortit de la tente. Des nuages cachaient la lune, fuyaient dans le ciel sous un violent vent du sud. Le sable soulevé tourbillonnait, piquant le visage de mille pointes d'aiguilles. Les paupières à demi fermées, Robert chercha du regard la tente qui abritait la machine. La tente était éclairée ! Le panneau supérieur enlevé, et le projecteur lançait dans le ciel une immense nappe bleuâtre qui allait s'élargissant.
La machine avait été mise en marche.

 

La catastrophe

 

Vernet rentra en courant sous la tente et secoua Robert.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda celui-ci.
- La machine a été mise en marche ! Viens ! Vite.
Robert s'habillait rapidement, bouclait son étui à revolver. Le gros Rochart se hâtait. Ils sortirent ensemble et, à demi courbés contre les rafales, s'élancèrent vers la tente, dans la tempête qui faisait rage. Des lumières s'allumaient dans le camp. D'énormes gouttes de pluie commençaient de tomber.
- Il pleut ! Haleta Rochart Ta machine fonctionne,Robert
Vernet ne répondit pas. Il se précipitait vers l'entrée de la tente, son revolver à la main. Il fut brusquement arrêté par le canon d'un autre revolver, dirigé vers sa poitrine par Luze, qui se tenait entre lui et la machine. Celle-ci était en pleine action, dans le ronronnement soutenu des dynamos.
- Vous avez bien tardé, ricana Luze, s'effaçant pour laisser entrer les deux hommes sans cesser de les menacer de son arme.
- Vous êtes fou ! Cria Robert Vous allez causer une catastrophe ! Arrêtez la machine ! Immédiatement !
- Calmez-vous, répondit doucement Luze. J'ai entendu votre conversation avec Rochart, et j'ai lancé la machine pour causer la catastrophe. Décidément, vous aviez raison : votre découverte est admirable.
La pluie tombait avec violence, frappant obliquement les parois de la tente.
- Vous êtes fou ! Répéta Vernet, nous allons tous y rester.
- Pas tous, ricana Luze. J'ai prévu cette tempête. L'un des tracteurs est tout prêt à m'emmener; j'ai fait le nécessaire pour que les autres soient hors d'état de rouler.
Robert comprit soudain.
- C'est vous qui avez ruiné Brodin ! Cria-t-il. Vous qui, à chaque nouvelle expérience, avez causé des accidents !
Luze haussa les épaules.
- Pourquoi pas ! J'ai toujours travaillé pour Novatecnic, dit-il. Il me paie très cher pour précipiter la ruine de Brodin. Je crois que, cette fois, la société Brodin et Cie déposera son bilan.
Il ferma à demi les yeux et, pendant une seconde, Vernet et Rochart crurent qu'il allait tirer.
Brusquement, derrière Luze, la toile de la tente se déchira, fendue par un couteau, et Dufon, le chef d'équipe, apparut.
Luze se retourna. Il allait tirer, lorsque Vernet se lança sur lui, d'un bond et le renversa. Les deux hommes luttèrent un instant Rochart et Dufon arrivèrent à la rescousse. Luze lâcha son arme, que Robert envoya d'un coup de pied au fond de la tente.
Luze se releva : un filet de sang coulait de sa bouche. Il se rua sur Vernet, les poings en avant. Robert esquiva et contra violemment Luze s'effondra de nouveau et ne bougea plus.
- J'ai entendu ce qu'il a dit, murmura Dufon.
- Écoutez, coupa Vernet, la main levée.
Immobiles, ils entendaient une sorte de rugissement qui approchait La pluie tombait avec violence, des éclairs sillonnaient le ciel.
Robert se retourna et il allait courir vers la machine, pour couper le courant, lorsque l'ouragan s'abattit sur le camp.
La tente plia ; les piquets se rompirent, la pluie enveloppa la machine : un court-circuit, et l'appareil s'arrêta.
Vernet, cramponné à Rochart, se sentit emporté, renversé. L'eau ruisselait à la surface du sable gorgé d'humidité. Les abris du camp avaient été balayés sous les rafales, et soudain un nouveau grondement s'éleva : la levée de terre construite pour contenir les eaux du Niger et assurer la marche des turbo-compresseurs venait de céder. Le fleuve débordait, se ruait dans la cuvette sablonneuse, emportant tout sur son passage.
Les deux hommes, un instant submergés par l'eau boueuse, se laissèrent entraîner. Puis, par degrés, la force du courant diminua, le torrent d'eau, s'étalant sur l'immense plaine, y forma un lac peu profond où les deux hommes avaient de l'eau jusqu'à la ceinture.
L'orage, soudain, se calmait.
- Enfin, dit Rochart, noir de boue, ta machine a tout de même fonctionné. ,
- Oui, murmura Robert, mais elle est hors d'usage et nous ignorons ce que sont devenus nos hommes. -Combien ont pu se sauver ?
Quelques heures plus tard, pataugeant dans la vase mêlée de sable, ils tentèrent de regagner remplacement du camp en suivant la vallée que le torrent avait creusée en balayant le sable.
A l'horizon, apparaissait le disque rouge du soleil.
Rochart s'arrêta brusquement, les yeux fixés sur le sol.
Son pied venait de heurter un corps solide, au fond du ravin creusé par l'inondation.
Les deux hommes se baissèrent. Dans le sable humide, une pointe métallique brillait sous les rayons obliques du soleil : levant.
C'est de l'or ! cria Rochart
Il se jeta à genoux .et dégagea rapidement une massé d'or en forme de croissant, qu'il s'efforça d'arracher au sol, mais ses efforts demeuraient vains.
- Regarde cria Robert, qui s'était relevé et montrait du geste une autre double pointe métallique qui émergeait plus loin. Ce sont des croissants qui surmontaient les coupoles d'une mosquée ensevelie !
Le ravin profond, creusé par le torrent, avait dégagé les points les plus élevés d'une cité africaine engloutie sous le sable
Un moment stupéfait, les deux hommes comprirent toute l'importance de leur découverte. Après avoir soigneusement repéré l'emplacement de l'ancienne mosquée, ils gagnèrent la rivière. Ils eurent la joie de retrouver leur équipe tout entière. Plusieurs des hommes étaient sérieusement contusionnés, ou blessés légèrement, mais Dufon avait rassemblé les mécaniciens et, déjà, plusieurs équipes étaient parties à la recherche de débris de bois propres à la construction d'un radeau.
Luze était mort.
L'expédition put regagner rapidement Tombouctou. Vernet câbla à Brodin la nouvelle de la catastrophe, en même temps qu'il annonçait l'éclatant succès de la machine, la découverte de la cité ensevelie....et la trahison de Luze.
L'année suivante, les fouilles commençaient et, en 1970, la ville musulmane tout entière était dégagée. Alentour, grâce à l'appareil de Robert Vernet, naissaient des palmeraies, et une cité nouvelle s'édifiait, à proximité du Niger, sous un climat désormais asservi à la volonté des hommes.

 

J. Russel Fearn

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