Cette longue nouvelle de Clément Vautel illustré par Marcel Capy, va non seulement vous permettre d'apprendre quelques mots d'Anglais, mais surtout vous emmener à découvrir un Paris qui, au lendemain de la grande guerre va se voir subir les transformations d'un progrès importé directement par les « boys » venus en renfort pour mettre un terme définitif à la grande guerre avec son effectif de deux millions de soldats sur le sol Français. L'impact de ces villes aux immeubles gigantesques marqua tellement les esprits, que cela fut le sujet de bien des romans et nouvelles à une époque où les auteurs, nostalgiques d'un passé qu'ils savaient révolu, savaient qu'un jour ou l'autre des quartiers entiers allaient disparaître au profit d'une modernisation à outrance. Perte d'identité, de toute la spécificité d'un pays, Clément Vautel n'y va pas de main morte et dénonce cette « Américanisation », véritable fléau des temps modernes qui risque de tout balayer sur son passage et pour la première fois, un auteur met un nom sur le dit fléau. Toutefois, il devra se rendre à l'évidence et avouer qu'il n'y a pas que des coté négatifs et pour nous, simples lecteurs de ces « fadaises chimériques » nous réjouissons nous d'une telle dose d'extravagance si ce n'était la disparition de ce qui nous fait vibrer encore et toujours et excite nos petits neurones de conjecturopathe fou, la disparition des bouquinistes des bords de Seyne. Inutile de vous dire que là, je m'insurge et ne peut évidemment pas cautionner une telle monstruosité.
L'auteur publia d'autres nouvelles conjecturales pour la revue « Je sais tout » :
- « Un accroc à la société des nations » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Janvier 1919 (N°158).
- « Talleyrand chez Wilson et Clemenceau » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Mai 1919 (N° 162).
- « La grève des bourgeois » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Juin 1919 (N°163).
- « La journée de vingt minutes » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Juillet 1919 (N°164).
- « La vie en noir » de Clément Vautel » de Septembre 1919 (N° 166).
- « Les évadés de progrès » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Novembre 1919 (N°168).
- « Le monsieur des cavernes » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Janvier 1920 (N° 170).
- « Le rétablissement du pilori » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Juin 1920 (N° 175).
- « La chasse aux célibataires » de Clément Vautel. « Je sais tout » de Août 1920 (N° 177).
« Paris à l'Américaine » Nouvelle de Clément Vautel Illustré par Marcel Capy dans la revue « Je sais tout » N° 155 du 15 Octobre 1918
Au lendemain de la victoire des Alliés, mes affaires m'appelèrent en Australie. Je| croyais n'y rester que quelques mois mais des circonstances imprévues m'obligèrent à prolonger mon séjour au pays des kangourous. Quarante années s'écoulèrent... Le temps passe vite quand on s'enrichit.
Ayant renoncé au business pour vivre tranquillement de mes rentes, je ne tardai pas à souffrir du mal du pays.
Je savais qu'après la guerre, la France s'était rapidement guérie de ses glorieuses blessures : une ère de prospérité incroyable s'était ouverte pour elle...
Les Français, disait-on autour de moi, sont devenus pratiques... Leur frivolité s'est changée en volonté âpre, en persévérance inlassable. Ils étaient le peuple le plus spirituel de la terre : ils sont devenus le peuple le plus réaliste in the world.
Certes, cette transformation de mon pays me paraissait des plus heureuses et je m'en félicitais pour mes compatriotes. Cependant, je ne pouvais me défendre d'une pensée
de regret : la France aimable, gaie, un peu paradoxale mais charmante d'autrefois, avait-elle donc complètement disparu ?
Paris, ajoutait-on, est aujourd'hui une ville vraiment moderne. C'est New- York, un New-York de la toute dernière édition !
El les Australiens, retour de ce Paris up to date, m'expliquaient cette merveilleuse métamorphose :
C’est le résultat de la collaboration franco-américaine... Dès les premières années de la guerre, les Américains firent connaître aux Français leurs méthodes, leurs conceptions de la vie... Et sans attendre d'être compris, ils les mirent en pratique. Après la victoire commune, l'américanisation de la France et plus particulièrement de Paris fut continuée avec ardeur. Résultat : Paris est la ville yankee par excellence.
Assez inquiet, je l'avoue, sur le sort de ce bon vieux Paris où j'avais passé d'heureuses années de jeunesse, je décidai , malgré mon âge déjà avancé ,d'aller revoir les bords de la Seine.
Je quittai donc Melbourne le 24 mars 1960, à bord de l'eleclroboot Verdun... Dix jours après, j'étais en France.
Aux approches de Paris, mon compartiment fut envahi par des gens qui parlaient un langage mi-français, mi-anglais.
Je me permis de les questionner :
- Vous êtes étrangers, sans doute ?
- Nous ? Nous sommes Parisiens, indeed. Et comment, my dear !
- Moi aussi... Mais de mon temps, les Parisiens ne parlaient que français... ou argot.
- Ah ! oui... avant la guerre ! Maintenant, we speak english et français.
- Même à la Comédie française ?
- Vous voulez dire à la Comédie franco- américaine, perhaps ?
- La troupe a dû changer depuis la guerre !
- No, Mlle Bartet joue toujours les premiers rôles. Elle est restée very pretty... Mais il a aussi une troupe américaine, avec des clowns, des acrobates et des joueurs de banjo.
- Dans la Maison de Molière ?
Mon étonnement amusait ces Parisiens nouvelle manière... L’un d'eux se mit à lire les journaux. Je lui empruntai le Matin.
Il était presque entièrement rédigé en anglais,sauf les manchettes !
Ce journal avait quatre-vingts pages, publiait douze feuilletons cinéphonolitté- raires... On m'expliqua qu’il suffisait de découper la tranche quotidienne du roman et de la glisser dans un phonographe de poche pour entendre le dialogue des personnages.
- Merveilleux ! m'écriai-je... Quels progrès depuis Anatole France !
Un de mes voisins avait justement sur lui un de ces phonographes portatifs et je pus, malgré le bruit du train, entendre celte intéressante conversation du marquis des Epinettes avec Sephora Mac-Mick, l’héroïne du Secret, de la Girl :
Le Marquis - Je croyais que vous aviez été électrocutée, my darling.
Sephora - No... Au moment fatal, un de mes regards a rendu l’exécuteur follement amoureux de moi.
Le Marquis - Je sais que vous êtes fascinating !
Sephora - Et cet homme m'a enlevée en avion jusqu'au palais du grand Lama... Cette histoire fait d'ailleurs l'objet du cent soixante dix neuvième épisode actuellement projeté dans tous les établissements de Gatheau frères...
Le Marquis - Sephora fe ne possède que deux milliards, c'est peu, mais I love you : accordez-moi votre main.
Sephora - Jamais ! Good bye ! (La suite dans une heure.)
- Comment ?... La suite dans une heure ?.
- Mais oui... Les journaux ont maintenant dix-huit éditions par jour. Certains en ont même vingt-quatre : leurs lecteurs ont remplacé le sommeil par les pilules Somnia, du docteur Bilbock, qui permettent de vivre sans dormir... Time is money.
Cependant, à l'horizon, surgissait la tour Eiffel... Chose étrange, elle me paraissait moins haute : à peine dépassait-elle certains immeubles à terrasses, sortes de dominos gigantesques jetés, semblait-il, au hasard dans l'immensité de la ville.
- Des gratte-ciel ! m'exclamai-je... Des gratte-ciel à Paris ?
Mes compagnons, que mes ahurissements faisaient sourire, m'expliquèrent que Paris détenait le record de la hardiesse en matière de constructions. Les maisons de cent étages n'étaient pas rares...
- J'habite, dit l'un, au soixante-troisième au-dessus de l'entresol...
- Moi, dit l'autre, au quatre-vingtième et dernier étage : c'est commode pour prendre L’aérobus ! Et puis, j'ai une belle vue :
j'aperçois Fontainebleau...
Le train entrait en gare... Enfin, je respirais l'air de Paris ! J'avais la larme à l’œil...Depuis quarante ans, que de fois j’avais revu, dans mes rêveries, les perspectives chatoyantes des boulevards, de l'avenue des Champs-Élysées, de l'avenue de l'Opéra !
- Aerotaxi, please, bourgeois ?
- Yes.
- Où allez-vous ?
- Conduisez-moi dans un hôtel du centre... Tenez, boulevard des Capucines.
- Aoh ! yes... Boulevard de l'Uruguay !
- Non, boulevard des Capucines.
- Je vois ce que c'est... Vous n'y êtes plus. Nous avons changé tout cela depuis la guerre. Le boulevard de l'Uruguay, c'est votre ancien boulevard des Capucines.
- All right !
Quelques minutes après, par la voie aérienne, je débarquais sur la terrasse du Pershing’s Palace, à quelque chose comme deux cents mètres au-dessus de l'entresol... Il ne m'en coûta d'ailleurs que 55 francs ,ou plutôt 10 dollars, car le taximètre ne comptait qu'en cette monnaie définitivement adoptée par les Parisiens. Je donnai, en plus, deux dollars de pourboire.
- Va donc, eh ! purée ! me dit l'aviateur...
Ces mois m'enchantèrent : ça, du moins, c'était bien de Paris, du vrai !
Un nègre galonné, porteur d’une casquette d'amiral haïtien sur laquelle on lisait :
Interprète français, s'occupa de moi non sans morgue et me conduisit au bureau d'hygiène de l'hôtel où je dus, avant toutes choses, me faire vacciner contre la fièvre typhoïde,, la maladie du sommeil, le beri-beri et le coryza... Puis, après quelques autres formalités administratives, je fus projeté au cinquante et unième étage par une sorte d'ascenseur pneumatique... Là, deux Chinois m'installèrent dans un appartement si rigoureusement hygiénique les meubles étaient en celluloïd ignifugé ,qu'après de rapides ablutions dans une eau stérilisée, je redescendis quatre à quatre mes cinquante et un étages... En moins d'une demi heure je me trouvai, non sans joie, sur l' asphalte du boulevard de l'Uruguay...
Une foule compacte se hâtait sur les trottoirs que zébraient des réclames multicolores incrustées dans l'asphalte. Partout, la publicité triomphait... Du rez-de- chaussée au toit, les immeubles de vingt et trente étages portaient des enseignes de tous genres : en lettres formidables, les mérites de soap, d'eaux minérales, de machines à écrire, d'avions, de rasoirs de sûreté, de porte-plumes à réservoir, etc., étaient célébrés, sans merci. Je lus ces affiches étranges.
Las de toute cette publicité tyrannique, je me mis à observer les Parisiens et les Parisiennes qui me bousculaient sans aucun égard...
J'aurais voulu m'asseoir ,comme jadis ,à la terrasse de quelque café... Mais il n'y avait pas la moindre table, la moindre chaise en vue : partout des banques, des buildings dont les toits partaient d’épaisses chevelures électriques.
Immobile au milieu de la foule,je contemplais ces hommes au regard dur qui se précipitaient en tout sens, n'hésitant pas à jouer des coudes et à se marcher sur les pieds. Les femmes , d'ailleurs assez rares, n’étaient plus les Parisiennes de jadis... Elles me paraissaient plus grandes, plus robustes, d'allure plus décidée. Je remarquai que toutes portaient des talons plats, toutes, sauf quelques vieilles dames qui en étaient restées au talon Louis XV de leur jeunesse.
Et pas un flâneur dans cette cohue surexcitée...
O badauds de ma jeunesse, philosophes de l'asphalte, doux rêveurs du Paris d'antan, où étiez-vous ?
Mais un homme vêtu de noir, coiffé d'une casquette galonnée et armé d'un appareil bizarre s'était dirigé vers moi...
- Allons, me dit-il, oust, circule !
- Mais...
- Pas de rouspétance, please !
- J'ai bien le droit de...
- Ah ! je vois ce que c'est... Vous êtes un oisif !
- Je vis de mes rentes c'est bien mon droit.
- Un rentier ! C'est trop fort...
L'agent paraissait indigné... Il posa son appareil sur mon épaule, je ressentis une secousse électrique et, aussitôt, je perdis l'usage de mes membres. Impossible de faire un geste...
- C'est un rentier ! dit l'agent avec dégoût à un de ses collègues qui était accouru...
- Shocking ! s'exclama l'autre.
Et, en deux temps trois mouvements, je fus transporté dans un des tramways qui roulaient à toute vitesse sur les boulevards... Apprenant que j'étais rentier, les voyageurs me bombardaient des regards méprisants et une dame me lança d'un air scandalisé : Vous n'êtes pas honteux ?
Je ne tardai pas à me trouver devant une sorte d'inspecteur de police qui me condamna à payer sur-le-champ vingt dollars d'amende pour « oisiveté avouée » et m'ordonna de chercher sans délai une « occupation utile ».
Puis, je fus « désélectrisé » et remis en liberté.
Je venais de faire connaissance avec le nouveau Paris, le Paris à l'américaine...
Pour ne plus avoir d'ennuis avec la police, je pris, au cours de mes promenades, l'air effaré des Parisiens de 1960...
Je remontai l'avenue des Champs-Élysées bordée de gratte-ciel dont les étages supérieurs servaient de magasins d'exposition aux fabricants d'avions. Une double voie de chemin de fer longeait l'avenue triomphale : de la gare de la place de la Concorde, on roulait, en pulmann-car, jusqu'à la mer, en ligne rigoureusement droite... L'Arc de l’Étoilé n'était plus une œuvre d'art, mais un « ouvrage d'art » sous lequel passaient les rapides. Ce monument paraissait d'ailleurs fort mesquin au milieu des constructions gigantesques qui le surplombaient dédaigneusement.
Je voulus revoir la Seine... O surprise, elle avait disparu.
Un large boulevard la recouvrait entièrement.
Et moi qui me proposais de bouquiner un peu,comme jadis, le long de ces quais vieillots et charmants où j'avais passé tant d'heures exquises autrefois !
Disparus, les bouquinistes et les pêcheurs à la ligne, ces oisifs !
Je ne retrouvai ni la rue Saint-Dénis, ni la rue Saint-Martin, ni aucune des vieilles artères pittoresques qui sillonnaient le centre de Paris. Des voies rectilignes, simplement numérotées et se croisant à angles droits les avaient remplacées... Aux Halles, démesurément agrandies, et pourvues du plus grand frigorifique de l'Europe, s'agitaient, au milieu de pyramides de choux, des Chinois et des nègres.
C'est par des noirs ou des jaunes que j’étais servi au restaurant, à l'hôtel, partout... La petite « bonniche» avait totalement disparu depuis longtemps. De même, la midinette, cette jolie fleur du Paris d'autrefois ; elle avait été remplacée par l'ouvrière syndiquée, la prolétaire consciente et organisée qui, sans coquetterie, sans sourires et sans bouquet de deux sous à son corsage, se hâtait d'un pas allongé, sportif, vers son usine de la rue de la Paix.
Place de l'Opéra, je lus, sur l'affiche de la Metropolitan musical Academy, que les plus illustres ténors et soprano chantaient tous les soirs dans des manières de féeries- ballets avec intermèdes acrobatiques...
- Au moins, me dis-je, Paris a gagné ceci à son américanisation qu'il peut entendre chez lui les meilleurs artistes français. De mon temps, il fallait aller à New- York...
La Bourse, démesurément agrandie, couvrait toute la place et rivalisait avec les gratte-ciel des alentours... Plusieurs milliers de financiers, de coulissiers, de remisiers y bataillaient avec fureur : plusieurs postes de secours, encombrés de blessés, dressaient, aux angles de l'édifice, leur fanion à croix rouge. Un « dépôt des suicidés » était installé sous la colonnade et paraissait complet.
Un initié me montra le fameux William K. Dupont, roi du hareng mariné le possesseur d'une fortune dépassant 600 millions.
J'aperçus aussi John P. Poirier, roi des espadrilles, riche de près d'un milliard : il avait acheté, la veille, pour 250.000 dollars un chef-d'œuvre de Picasso, chef de cette vieille école cubiste dont le pompiérisme faisait sourire les adeptes du « néantisme », procédé qui consistait à laisser la toile vierge sans la moindre indication de dessin ou de couleur...
Toute cette agitation parisienne m'étourdissait... Où était l'oasis où l'on pouvait s'isoler, rêver, trouver le repos et le silence ?
Le soir, Paris, irradié de mille feux, illuminait le ciel... Des réclames fulgurantes étaient projetées sur les nuages ; sur les terrasses des maisons géantes, des foules joyeuses s'agitaient, poussaient des clameurs tandis que des orchestres de nègres jouaient des musiques aux rythmes assourdissants et sauvages.
Paris discret, nonchalant, délicieux des anciens jours, où le retrouver ?
Un soir, comme j'errais mélancoliquement sur la terrasse du Pershing’s palace, mes regards rencontrèrent ceux d'un vieillard qui paraissait, comme moi, s'ennuyer quelques peu .
Qui se ressemble s'assemble.Nous sympathisâmes toute de suite.
- Je viens d'Australie ! Dis-je à cet inconnu.Je voulais, après une longue absence, revoir Paris...Quel changement !
- Prodigieux !
- Vous avez connu le Paris d'il y a quarante ans ?
- Certes...
- Celui-ci ne le vaut pas. malgré toute sa prospérité, tout son bruit, tout son éclat.
Mon voisin sourit vaguement, puis :
- A quoi bon comparer le présent au passé ? Cette ville nouvelle, devenue la capitale de la civilisation, est tellement différente de celle que nous avons connue ! C'est un autre monde... Je vous accorde que le Paris d'autrefois avait son charme, mais celui-ci a sa beauté aussi.
De la main, l'inconnu me montrait l'immense cité nimbée de lumière, avec ses phares, ses projecteurs, ses pinceaux de feu qui inscrivaient sur les nuées les vertus du régime végétarien, le programme de l'Odéon-music-hall et l'éloge d'un savon dentifrice. Quelle vie dans ce Paris peuplé de plus de six millions d'êtres actifs, pratiques, libérés des préjugés, des routines d'avant-guerre .
- Songez, continua mon interlocuteur, que la misère a été chassée de celle ville... Les rues étroites, obscures, malpropres, les foyers de la tuberculose ont disparu : partout, l'air et la lumière ! Le vice et le crime ont été traqués ; on peut aujourd'hui se promener à toute heure dans n'importe quel quartier... Rien à craindre ! L'organisation municipale est un modèle... Le temps n'est plus des « poubelles » nauséabondes ! Le problème des transports a été résolu ; pour quelques « cents », sans attente, sans bousculades, les Parisiens se rendent, par la voie aérienne, d'un bout de la ville à Vautre.
- C'est admirable, mais...
- En somme, il y a plus de bonheur dans ce Paris que vous voyez que dans celui que vous regrettez. L'organisation a permis de créer la vraie Démocratie, celle qui n'a pas pour programme la paresse et la révolte, mais, au contraire, le travail fécond dans l'aisance et la discipline.
- Vous parlez comme le faisaient jadis les députés!
- Oui, mais ce qu'ils se contentaient de « parler » sans trop y croire, les générations nouvelles l'ont réalisé, sans bavardage, avec la foi.
Malgré tout, je n'étais pas convaincu et je m'exclamai :
- Cela n'empêche que le Paris traditionnel, artiste, fantaisiste même où j'ai passé ma jeunesse, que ce Paris-là n'aurait pas dû être complètement sacrifié !
L'inconnu ne répondit pas tout de suite.
- Oui, avoua-t-il enfin, « ils » ont un peu exagéré, les Parisiens ! Que voulez-vous, c'est dans leur tempérament.
Chez nous vous trouveriez encore d'aimables vestiges de l'ancienne conception de la vie...
- Chez vous ? El où cela, cher monsieur ?
- A New-York... Je suis Américain !
Clément Vautel
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