"Histoires impossibles" de Jean Azaïs"
« Editions Presse Française, Librairie Staude Paris » 1914,230 pages. Première parution dans la Gazette Mondaine de l'Aude et du Roussillon en 1909-1910.
« L'aviateur » : La terrible vengeance d'un aviateur qui, trompé par sa femme, ne manque pas d'originalité
« Un suicide » : Comment la lecture d'un simple livre peut-elle vous emmener au désespoir puis au suicide ?
« La cage mortelle » : Un domestique utilise un jour un l'abri anti-incendie de son maître inventeur. En voulant se protéger, sa fin n'en sera que plus horrible.
« Histoire d'un homme qui n'avait pas de cœur et qui n'avait pas de cerveau » : Pouvez-vous devenir un écrivain célèbre lorsque l'on vous a enlevé cœur et cerveau ? Ou bien tout cela n'est-il peut-être qu'une illusion.....
« le mort vivant » : une femme infidèle ne cesse d'injurier son mari qui vient juste de mourir. Il reviendra d'entre les morts afin de laver son honneur.
« La vengeance des ombres » : Un homme peut-il tuer de six coups de révolver tout en affirmant ne pas avoir tiré ? Ou bien est-il l'instrument d'une puissance surnaturelle ?
« La folle » : A quelques secondes d'une mort brutale deux êtres vont s'aimer, alors que tout semblait vouloir les éloigner
« Sous le scalpel » : Un condamné à mort accepte d'être l'objet d'une « dissection ».Un chirurgien trop ambitieux dépassera pourtant ce qui pourrait être la limite du raisonnable.
« La goule » : Il était une fois un jeune homme pauvre et malade qui aimait une fille belle et désirable. Elle acceptera pourtant un jour un de ses rendez-vous....Mais quelle horrible créature se cache derrière ce visage angélique ?
« La peur des mots » : Miraculeusement indemne à la suite d'un accident, un écrivain retire de son vocabulaire tous les mots synonymes de ce terrible événement. Ce sont eux pourtant qui seront la cause de son effroyable mort.
« La lumière qui marche » : Alors qu'il voulait transformer en radiations visibles des corps radioactifs, Robert Bernett découvre à ses dépends un phénomène pouvant altérer les molécules de tout l'organisme. Il finira complètement désagrégé.
« La maison morte » : Réputée maudite, une maison peut-elle être oubliée de tous au péril même de ceux qui l'habitent ?
« Le double » : Poursuivi par un double imaginaire ( ?) Lucien Mauduit décide de mettre fin à son cauchemar. Il se tuera en essayant d'éliminer son reflet dans un miroir.
« Dans l'amphithéâtre » : Victime d'une plaisanterie, un étudiant se retrouve nu et seul dans un amphithéâtre rempli de cadavres. Le lendemain, ses amis le retrouvent couvert de sang et de pus tout en essayant de disséquer son troisième cadavre.Il mourut peu de temps après dans la folie totale.
« Mort d'extase » : La vision d'un amour perdu et retrouvé peut-elle vous faire mourir d'extase ?
« Incube » : Un peintre de talent dépéri petit à petit alors que sa femme d'une beauté envoûtante atteint la perfection artistique de son mari. Accusée de fraude à la mort de celle-ci,elle sera pourtant acquittée : Peut-on condamner un incube ?
« L'euthanasie » : L'euthanasie est-elle un moyen légal pour éliminer le mari d'une femme qu'un médecin aime plus que tout ?
« La foret qui marche » : Un savant, au bout de longues années d'études découvre un produit aux propriétés sensationnelles .Lorsque celui-ci est injecté à une plante cette dernière semble se réveiller d'une longue vie végétale en se déplaçant comme mue par une force propre .Après un essai sur du lierre, un rosier, etc....pour achever son œuvre, le professeur et son assistant injecteront ce liquide dans une foret entière. L'affaissement du terrain provoqué par les arbres, écrasera les deux hommes qui, dans un dernier soupir apercevront la foret s'enfuir vers le soleil. Une force colossale, balayant tout sur son passage, « emportant avec elle son œuvre énorme de destruction »
En guise de conclusion
Ce recueil de jean Azais est vraiment d'un très bon niveau et mérite à mon avis d'être connu du grand public. Hélas ! il semblerait faire partie de la cohorte des auteurs anonymes et condamnés à errer sans fin dans la vallée de l'oublie.
Cet auteur dont je ne connais que l'ouvrage précité,ne peut m'empêcher de penser aux récits macabres de Ambrose Bierce. Toutes ces nouvelles, très courtes vous font souvent l'effet d'une douche froide ou la mort se joue des vivants,où l'horreur côtoie très souvent un humour des plus noir.
Certaines sont de véritables petits joyaux de l'épouvante : froides et tranchantes comme la lame d'un bistouri.
Le procédé de narration en est assez simple, il s'agit d'un médecin dont la longue carrière chargée de souvenirs macabres, raconte à un de ses amis quelques unes de ses expériences les plus mémorables.
Excepté le ton rapide des récits (entre 3 à 6 pages) la technique employée est la même que celle utilisée par H.W.Hogdson pour son détective de l'occulte « Carnacki »
Il est difficile de délimiter la frontière entre le fantastique et la science fiction dans certaines des nouvelles, toutefois deux récits pourraient s'apparenter à notre domaine : « La foret qui marche » qui mériterait un plus long développement et dont la teneur me fait beaucoup penser aux histoires de Maurice Renard (dont on ne vantera jamais assez les qualités).
« La foret qui marche » la plus longue des nouvelles du recueil, est excellente mais qui à mon avis s'arrête hélas là où l'histoire devait commencer. Un peu comme le roman de Wersinger « La chute dans le néant ».
L'idée de cette nouvelle est surprenante,le « péril vert » bien avant« La guerre du lierre » de D.H.Keller et de « La colère végétale » de Dominique Watteau (deux autres excellents ouvrages à lire sans modération)
En résumé un très bon livre qui vous glacera ou non le dos à sa lecture mais une chose est certaine,il ne pourra vous laisser indifférent.....A quand une réédition messieurs les éditeurs !
Sur L'auteur
Quelque petites précisions concernant l'auteur. Ces renseignements proviennent de François Ducos du N° 11 du Bulletin des amateurs d'anticipation ancienne et de Fantastique (Novembre 1992) :
Jean Azaïs est né le 21 Novembre 1886 à Bagnoles,dans l'Aude et exerça la profession d'avocat à Carcassonne. Outre le recueil cité,il mérite qu'on se souvienne de lui en raison de ses efforts en faveur de la littérature et des arts .Il créa et anima la revue « Arts et lettres » ainsi que le bulletin « Intermédiaire des lettres et des arts » et surtout publia un « Annuaire des gens de lettres » (1920) et un « Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture Française » (Carcassonne,les publications art et littérature,1921). Il eut deux pseudonymes, Jacques Bonhomme pour le périodique « La dernière heure », et G.De Natas.
En 1921 Jean Azaïs avouait être l'auteur des œuvres suivantes (sans indication d'éditeurs) : « Les mois qui pleurent » (1907), « Paradoxes sur l'amour » (1910), « La chevauchée nocturne » (1911), « Amoureuses » (1913), « Histoires impossibles » (1914,réédité en 1919), « La fin du monstre Allemand » (1914), « Vers la paix du monde » (1915), « Echos d'Allemagne » (1915), « L'abri 56-A-2 » (1919), « Pages héroïque de l'espionne » (1919), « La grande pitié des professions libérales » (1921). Il s'apprêtait à publier « Poésie de Satan.
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