« La découverte de l'oncle Pamphile » Texte et Dessins de Marcel Jeanjean. Librairie Delagrave. 64 pages.1931
Robert et Jacqueline, neveu et nièce du célèbre Professeur Pamphile, viennent passer un séjour dans sa maison de campagne afin de profiter un peu du bon air. Leur oncle est un personnage illustre qui impressionne beaucoup le jeune Robert, voyant en lui un homme un peu trop sérieux. Hélas un problème va se poser rapidement pour les deux enfants : Que faire pendant ces trois semaines pour se distraire un peu? Ils vont donc entamer une exploration en règle de la vieille maison et, malgré les avertissements de leur oncle, vont pénétrer dans la bibliothèque, attenante à son laboratoire. Les titres des ouvrages font tourner la tête des enfants, que des livres sérieux et pénètrent illico alors dans la petite pièce attenante et... interdite. Toute une théorie de manettes et d'ampoules multicolores s'offre à leurs yeux émerveillés et de curieuses machines attendent ici bien patiemment que le maître des lieues vienne leur donner un ultime commandement. Robert, apercevant un appareil ressemblant à une T.S.F dicté par une curiosité toute légitime, en tourne un des boutons, histoire de mettre un peu de musique et de gaîté dans cet endroit des plus austère. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de son attente, un bourdonnement sourd se fait attendre, une étrange lumière envahi le laboratoire , ils se sentent tout à coup sous l'effet d'une immense torpeur, leurs yeux se ferment...ils s'effondrent !
Fort heureusement l'évanouissement n'est que passager et ils se réveillent avec leur oncle à leurs cotés qui leur annonce la « bonne nouvelle » : ils sont hors de danger mais viennent d'effectuer un bon dans le futur. La machine actionnée par Robert à libérée ses fameux « rayons ultra Z-W » et ils ont désormais à Paris en l'an 2350. Panique sur le visage de nos jeunes amis, mais l'oncle Pamphile les rassure il leur sera possible de retourner dans « leur passé » grâce à une autre machine qu'il a emporté avec lui et libérant quant à elle les « Rayons infra Z-W ». Très pragmatiques, les enfants veulent profiter de l'aubaine, puisqu'il leur est possible de repartir comme ils le souhaitent, et visiter un peu ce monde du futur. Pamphile hésite pour finalement leur accorder une seule et unique journée.
C'est alors un monde bien étrange qu'ils découvrent, un monde où la lune est colonisée depuis longtemps mais habitée par des gens peu fréquentables. Notre belle capitale est complètement métamorphosée. Une foule immense, habillée de manière uniforme, se presse dans les rues réservées aux piétons. Car la circulation très dense, possède ses propres artères afin d'éviter tout accident. Véritable fleuve mouvant, large de plus de cent mètres où se pressent des véhicules d'une grande rapidité. Les gens habitent dans des tours immenses et dans le ciel il est possible d'apercevoir, suspendus à des câbles, des véhicules de transports publics semblables à des obus. Un ballet incessant d'immenses appareils, zèbre le ciel de leurs rapides trajectoires.
Mais il est l'heure d'aller manger et d'aller goûter la gastronomie du futur. Les restaurants n'existent plus il faut se rendre à « La clinique de gastrothérapie ». On y mange un plat unique, le bifteck synthétique. Avant le repas le client doit se peser et si par mégarde à la sortie son poids dépasse le volume réglementaire : Amende ! Après avoir placé un curieux petit appareil au creux de votre estomac, un médecin vous prescrit les éléments essentiels dont vous avez besoin. Les repas se prennent dans une salle commune d'une tristesse affligeante. Les enfants apprennent que certains aliments ont complètement disparus et qu'il faut être extrêmement riche pour consommer certaines de ces denrées. Pour boire du champagne par exemple il vous faut aller sur Saturne, planète à la limite des zones interplanétaires. Donc sur terre, l'eau radioactive est la boisson nationale.
Le temps passe et les vingt quatre heures accordées par le généreux tonton défilent à une vitesse prodigieuse. Il est temps de se diriger à la station d'Aéro-bolides la plus proche. Avec le métro aérien, ce n'est qu'une simple formalité. Arrivés devant leur transporteur aérien, c'est la stupéfaction générale. Décrit comme « une aile parabolique épaisse ». Désigné sous le nom de « Aile volante » elle est abondamment pourvue de panneaux vitrés qui permettent de voir largement en avant. Plusieurs batis-moteurs surmontent l'aile habitable et portent une énorme hélice à quatre pales à chaque bout. IL y en a au total dix à l'avant et autant à l'arrière. Le décollage se fait au moyen d'une gigantesque catapulte. Même procédé à l'atterrissage où l'énorme appareil par un système de radio guidage se pose sur un chariot spécial. Comme l'appareil ne peut se faire escale dans toutes les villes, les passagers désirant descendre prennent un planeur utilisant le recul d'un explosif pour aller dans un sens ou dans l'autre et pour freiner la descente. Il est ainsi possible de descendre d'un avion en vol à quinze mille mètres de hauteur et atterrir sur la terrasse même de la maison que l'on habite. Les passagers seront alors équipés d'un casque respiratoire.
Les enfants sont enthousiastes devant une telle technologie mais le professeur modère leur exaltation car voilà un agent de « la sévérité publique » qui veille au bon ordre à bord. En effet il existe un procédé répartissant à l'année les sentiments des citoyens,évitant tout débordement des humeurs : Minute de rire, minute de bonté, minute de gravité, de méditation, de poésie, de rêve....en dehors des moments fixés tout signe sortant du cadre obligatoire sera sévèrement puni : prison ou amende. Pamphile rassure le fonctionnaire :
« Ces enfants sont des indigènes d'une planète encore peu connue et j'ai précisément la charge de les éduquer »
Ouf !
L'appareil prend de l'altitude et c'est une capitale méconnaissable que contemplent les enfants. Tous les célèbres monuments ont disparus : Tour Eiffel, Louvre les tuileries, Notre dame...Tout a été déplacé en Amérique sur la « voie triomphale ».
Brusquement Jacqueline s'affole, un lot de bombes vient d'être largué de l'appareil...Son oncle la rassure c'est le service de la poste qui expédie le courrier par obus spéciaux. Voilà notre passagère des plus rassurée.
Le voyage se poursuit ainsi et nos voyageurs du temps n'ont pas le temps de souffler une minute. De leur poste d'observation, ils assistent au départ d'un « Obus de transport interplanétaire de la compagnie générale d'astronautique » société qui assure des départs réguliers pour toutes les planètes de notre système solaire.
Leur appareil prend de plus en plus de l'altitude, permettant de mesurer l'importance de la superficie de la toute nouvelle capitale. Pamphile en profite pour faire un peu d'histoire et apprendre à ses enfants que la France est intégrée à la « Confédération Européenne » Notre pays à d'ailleurs diminué en superficie et fut victime de nombreuses guerres « chimiques et bacillaires ». La dernière en date est celle de 2308 ou « Guerre de la paix » :
« Alors, des confins de la Poméranie, surgit un dictateur inattendu : le major Von Säbel, qui marcha sur Genève à la tête d'une armée d'agents de police et de gymnastes qui avaient suive des cours à l'école de guerre de Postdam. Ce sont les successeurs de Von Säbel qui tiennent encore aujourd'hui dans leurs mains de fer le sort de la confédération »
Petit problème cependant. La confédération est une association libre de tous les anciens peuples, avec cette seule restriction que celui qui la quitte est instantanément mis à la raison par les gaz asphyxiants et les bombes chimique de l'aviation et de l'artillerie fédérales des descendants de Von Säbel.
Les deux enfants deviennent de plus en plus perplexes sur les bienfaits de cette société moderne et soi-disant évoluée » : L'homme a t-il vraiment progressé vers un avenir Radieux ?. L'avion pendant ce temps poursuit sa vertigineuse ascension pour atteindre la stratosphère. Le professeur en profite pour leur expliquer que, en raison des difficultés à alimenter un moteur à explosion à une aussi haute altitude, l'avion fonctionne à l'électricité, alimenté par un système Télémécanique.
« Des usines électriques sont ancrées à divers endroits sur les océans et plongent à de grandes profondeurs où les différences de température créent une circulation d'eau dont l'énergie mécanique est transformée en énergie électrique. La source en est inépuisable. Ces centrales électriques diffusent à travers l'espace des ondes qu'il suffit de capter sur des récepteurs télémécaniques appropriés pour faire marcher toutes les mécaniques que l'on veut »
A présent l'altitude de l'appareil est beaucoup trop importante et afin de contempler le paysage extérieur défilant sous leurs pieds, il est nécessaire d'utiliser des écrans de téléviseurs. Tout en bas sur une mer immense, évoluent de curieuses machines à l'aspect sphérique. En 2350, tous les bateaux ont disparus, pour laisser place à de singuliers rouleurs marins à chenilles. Ils sont constitués de larges bandes à aubes qui tournent rapidement et dont le mouvement entraîne ce bizarre cargo à vive allure. Eux aussi captent dans l'espace l'énergie dont ils ont besoin.
Mais voilà que les cotes américaines apparaissent brusquement. Le ciel est encombré d'avions qui circulent en longues files serrées. A l'approche de New- York Jacqueline s'exclame :
« Où est donc la fameuse statue de la liberté ? »
Pamphile de lui répondre doucement
« La liberté a été supprimée, mon enfant ! »
Les enfants assistent aux départs de quelques planeurs et demandent avec empressement si l'avion va atterrir avant la nuit :
« Avant la nuit ? Mais vous ignorez donc qu'il n'y a plus de nuit sur le continent Américain ? »
Décrétant que certaines populations « inférieures » n'avaient nullement besoin des bienfaits de cet astre magnifique, des scientifiques bloquèrent la rotation de la terre de façon à « immobiliser » le pays face à son rayonnement perpétuel. Comme la confédération Européenne se trouvait hélas dans la zone d'ombre, elle fit un contrat avec l'Amérique afin de recevoir par réfraction douze heures de soleil de façon quotidienne. Une grande partie de l'Asie se trouve ainsi pongée dans une nuit perpétuelle, seulement éclairée à l'électricité, mais de toute manière la quasi totalité de ces pays sont propriétés des Etats-Unis....Et le professeur de leur expliquer la fameuse doctrine de Monroë qui vit le jour en 2180. Celle-ci se base sur le principe du professeur de géologie W.Fancyfull qui prouva à l'époque que le continent américain rejoignait le continent Asiatique par les mers immergées au fond du Pacifique et qu'en réalité tous les autres continents se trouvaient ainsi naturellement rattachées à l'Amérique par le fond des mers » : Pourquoi limiter au rivage des océans les terres américaines ?... Impossible d'aller à l'encontre de théories aussi évidentes !
Brusquement, voici qu'apparaît sur les écrans « La voie triomphale »., une longue avenue bordée de monuments les plus célèbres placés les uns à coté des autres, soit 4500 kilomètres allant de Washington à San Francisco. Le transport de ces volumineux édifices se fit au moyen de gigantesques transporteurs à chenilles.
A peine eurent-ils le temps de s'émerveiller devant cette succession de bâtiments prestigieux que l'aile volante fait une terrible embardée, pour plonger à une vitesse folle...Malheur, les chinois de l'usine flottante leur envoyant les ondes électriques viennent de se mettre en grève, le courant est brusquement coupé ! C'est la chute libre à plus de dix-huit mille mètres de hauteur. Le capitaine fait signe qu'il n'y a plus rien à faire, c'est la mort imminente ! Alors Pamphile fouille précipitamment dans la poche de sa veste pour en sortir la machine à rayon « Infra W.Z ». « Fermez le yeux, fermez les yeux ! » leur cria t-il.
Les voilà revenus dans notre bon XXéme siècle, au milieu d'un champ. Ils croisent une fermière qui porte un volumineux panier dont le contenu des cerises, est des plus appétissant...Bigre ! C'est qu'ils ont faim. Ils savourent alors avec délice les fruits gorgés de sucre et de soleil en pensant avec répulsion à cette horrible viande synthétique. Pamphile se met alors à courir, à gambader dans cette nature si généreuse et se met à cueillir des fleurs, lui le scientifique pur et dur qui ne jurait que par les formules mathématique. De retour dans sa maison il se précipite vers son laboratoire et se met à tout détruire. Est-il devenu fou ? Bien au contraire affirme t-il, il ; vient de retrouver la raison. Il réalise enfin qu'avec son invention il venait d'ouvrir une porte vers un futur des plus horrible. Le comportement de ses petits enfants face à ce monde terrible l'a profondément ému :
« L'arbre de la science, voyez-vous mûrit de beaux fruits, mais il ne faut y mordre qu'avec précaution ».
Ainsi l'illustre professeur va-t-il désormais aspirer à une vie plus simple, proche de la terre et de l'amour de sa famille.
Une Dystopie à l'usage des enfants
Un texte des plus amusant qui fourmille d'inventions aussi farfelues les unes que les autres. En rédigeant ce texte, magnifiquement illustré, l'auteur nous livre ainsi une vision des plus désespérée d'un monde futur où, par souci de nivellement, la société est totalement uniforme, privée de sentiments et de son propre sens critique. Nous ne sommes pas loin finalement de l'univers de « Big Brother » de Georges Orwell , une sorte de dystopie à l'usage des enfants. Car le texte est bien adressé à des enfants avec l'archétype du savant fou et de ses deux neveux qui vont nous servir de guide dans ce futur des plus angoissant où tous les poncifs de l'époque vont défiler à une vitesse folle, tel un inventaire à la Prévert. L'auteur passe alors en revue les différentes thématiques du genre où avancées technologiques, société, moyens de transport, alimentation...seront détaillés avec un certain sens de l'humour. Une dénonciation d'un modernisme effréné avec une marche impitoyable du progrès qui balaye tout sur son passage sans avoir le moindre petit regard de compassion sur une humanité soumise et conditionnée. Il est d'ailleurs assez curieux de relever dans les propos de l'auteur un anti-américanisme des plus virulent, n'hésitant pas à montrer du doigt un pays dominateur dont la puissance écrase de son influence énorme, une grande majorité de pays. L'auteur nous décrit ce peuple comme impitoyable, orgueilleux s'annexant sans vergogne des terres lointaines sous le prétexte d'une doctrine des plus suspecte.
Chaque page, que dis-je, chaque ligne est le moyen de trouver une invention des plus ahurissante, avec ce ton volontairement détaché, proche de la caricature. C'est un des textes du genre le plus pessimiste qu'il nous soit possible de lire, à ranger aux cotés de celui de Claude Farrère « Les condamnés à mort », « Un monde sur le monde » de Perrin et Lanos, « L'age alpha ou la marche du temps » de Jean marie Gerbault.
Le résumé dont je viens de vous donner un petit aperçu est loin de retranscrire toute la richesse d'un roman qui, et il est important de le repréciser, était adressé à des enfants en bas âges, ce qui fait que, comme nous le précise Jacques Van Herp dans son « Panorama de la science fiction », ce roman pourtant un des plus inventif passa complètement à la trappe et ne sera que peu souvent cité en exemple (peut-être également en raison de sa rareté).
Le seul point noir à cette fable « anti-progrès » est le ton volontaire ou non employé à l'encontre des pays étrangers. Je n'ai pas réussi à déterminer si cette xénophobie était purement contextuelle, provenant d'un racisme virulent qui se serait développé dans notre futur où si l'auteur exposait ici sa propre vision à l'encontre des populations de couleurs .Je cite :
« C'est un négre ? »
« Il n'y a plus de négres. Un accord diplomatique, appelé la « charte d'égalité », signé à Genève en l'an 2000, les a supprimés .On a procédé depuis à la dépigmentation en grand de l'épiderme de toutes les races de couleur.»
Le problème c'est que l'auteur, par la voix de Pamphile ne prend aucune position sur cet acte des plus barbare. Il en est de même pour les habitants des pays Asiatiques avec un positionnement des « blancs » quelque peu dominateur.
Reste fort heureusement dans cet ouvrage des plus foisonnant, des planches couleurs qui sont un véritable régal pour les yeux et l'on comprend l'intérêt des collectionneurs pour ce coup de crayon inspiré de l'artiste et de ses représentations absolument magnifiques d'engins volants. Il faut dire qu'il était prédisposé à ce genre d'exercice, en effet Marcel Jeanjean fut pilote de reconnaissance en 1917 puis devint peintre officiel du département de l'air. Sa carrière d'illustrateur sera en permanence influencée par son goût pour les avions, en particulier pour les machines comme en témoigne sa série phare, « Les aventures de Fricasson ». Celles-ci narrent les exploits d'un jeune globe trotter accompagné de son chien dont au moins une des aventures nous intéresse « Fricasson découvre l'Atlantide »
Le professeur Pamphlegme à d'ailleurs une forte ressemblance avec un autre héros de Marcel Jeanjean, le Professeur Cornibus que l'on retrouve dans l'album « Les fantastiques aventures de Cadet et Cadette dans la planète Mars » dans cette palpitante aventure il sera accompagné de Cadet et Cadette découvrant une planète Mars utilisant les robots comme esclaves.
Un album en images des plus merveilleux, un ouvrage « pour enfant » que je me devais de vous faire partager, non seulement pour sa richesse thématique, mais pour la beauté des illustrations au trait si épuré et si naïf mais qui relève d'une grande qualité de composition.
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