« Terre d'épouvante » Texte et dessin de Yves Le Séhédic. Editions S.E.T.L. Récit complet séléction « Casse-Cou » paraissant tous les jeudis.1948
Jacques Bertin, son frére Raoul et leur neveu Gérard , tente de relever un de ces défis dont ils sont désormais coutumiers, celui de traverser l'Amérique du Sud dans sa plus grande longueur. A bord d'une ancienne automitrailleuse reconvertie pour l'occasion, voilà notre sympathique trio prêt à poursuivre un voyage sans histoire, lorsqu'ils se retrouvent dans une plaine désertique entre la Bolivie et le Paraguay. Au loin ils aperçoivent un train immobilisé. Curieux, il semble avoir été abandonné en toute hâte, la chaudière est encore tiède. Pas très loin se trouve le fort Esperanza et décident d'y passer la nuit. Mais dans la lugubre caserne, il n'y a pas âmes qui vive et s'est un peu avec une légère angoisse au ventre qu'ils décident d'y établir leur campement pour la nuit.
Le lendemain l'équipage se trouve aux abords du village de San Pedro : Personne ! Décidemment une constante dans ce pays. Mais à peine commencent-ils l'inspection des ruelles désertes, que les voilà tombant nez à nez avec une troupe de soldats. Ces derniers les rendent responsable de la disparition de tous les habitants : maudits étrangers ! Enfermés dans une cellule, le soir la troupe se livre au pillage du village. Profitant de l'immense beuverie qui s'installe, les trois hommes trompent la vigilance de leurs geôliers et s'en vont jouer les filles de l'air. Fort heureusement, le véhicule est récupéré et sans demander leur reste, roulent dans un paysage dont le décor revêt de plus en plus un aspect désolé et lugubre.
Ils longent alors un mystérieux mur où s'érigent à intervalles réguliers, de gigantesques têtes en pierres, comme pour vouloir repousser quelques éventuels curieux. Au bout d'un moment un sinistre
personnages aux allures de chamane leur fait signe les exhortant à rebrousser chemin : Peu accueillants les gens du cru ! Il gesticule comme un dément proférant semble t-il un redoutable
avertissement. Mais nos intrépides explorateurs n'en n'ont cure, et franchissent allégrement cette sinistre frontière. Ils traversent alors une région chaotique, faite de jets de vapeurs et de
flammes qui sortent de terre comme autant de langues mortelles. Brusquement, comme surgissant de nulle part, une femme traverse cette lande désolée et fait une chute qui semble lui être fatale. Les
hommes accourent, par chance elle n'a rien. Elle semble être sous l'emprise d'une terreur sans nom et pour cause, surgissant soudain de derrière un escarpement, une tête monstrueuse apparaît aux yeux
épouvantés de Gérard et en un instant, une seconde et horrible face vient se joindre à la première et répandre sur le petit groupe effaré, son haleine fétide. Il faut faire vite et se mettre à l'abri
! Dans leur retraite ils découvrent un autre homme étendu sur le sol, c'est le père de Solange , un célèbre professeur qui, en mission d'exploration sur cette « terre d'épouvante », avait pour
mission d'explorer cette zone d'où se propageaient d'incroyables histoires. Malheureusement son groupe fut complètement exterminé par les créatures.
Arrivés près d'un autre village, le groupe découvre alors les vestiges de la guerre du Grand Chaco : armes lourdes, pièces d'artilleries, munitions. Avec quelques rescapés du village, l'offensive
s'organise. On remet le matériel en état, équipe l'ancienne automitrailleuse en canon mobile. Au bout de quelques heures, les monstres par l'odeur de viande fraîche alléchée, déboulent dans le
village, transformé pour la circonstance en place forte. Il leur faudra une grande dose de courage et toute la mobilité de leur véhicule afin de venir à bout de ces effroyables créatures. La bataille
sera rude mis au final les monstres seront mis au d'état de nuire.
Notre ne équipe peut ainsi poursuivre son voyage, forte à présent de deux nouveaux membres et de quelques beaux trophées à rajouter à leur tableau de chasse.
Une petite publication sans autre prétention que de divertir le jeune public de l'époque. Période où ce genre de récits fleurissaient sur les étals avec un mélange d'aventure et de thématiques
conjecturales que l'on appelait encore à l'époque « Fantastique ». Pas d'informations sur l'auteur/Illustrateur qui nous concocte ici une histoire de monstres « préhistoriques » réfugiés dans un
endroit désert de l'Amérique du Sud.
Le monstre antédiluvien, fut à maintes reprises exploité à cette époque et ce genre de fascicules reforge de petits trésors du genre dont on n'imagine pas encore toute l'étendue et la diversité.
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